L’autre jour, j’étais au Mont Royal, quelque part dans les sentiers, quand j’ai senti que mon pied droit, mon toujours très capricieux pied droit, commençait à se promener un peu trop à l’intérieur de son soulier. Je me suis donc arrêté pour resserrer les lacets.
Comme j’ai les pieds étroits, j’ai tendance à attacher mes souliers très serrés, sinon mes pieds bougent à l’intérieur et en plus d’être désagréable, il n’y a pas meilleur moyen de développer des ampoules. Un vendeur dans une boutique de course m’a d’ailleurs déjà gentiment sermonné à ce sujet et le seul argument qui m’est venu en tête à ce moment-là a été de lui demander combien de kilomètres par semaine il courait avec des pieds étroits comme les miens. Mais bon, je trouvais ça un petit peu baveux, alors j’ai répondu “Oui, oui..” et fait comme d’habitude: à ma tête.
Mais à force de les serrer, les lacets finissent évidemment par s’user. Et ce matin-là, ils ont lâché. Quand je les ai sentis céder, je me suis dit que j’étais dans la merde. Finalement, non, il en restait assez long pour que je puisse les lacer tout en étant confortable pour la course. Et s’ils lâchaient de nouveau ? Ou pire: s’ils lâchaient en pleine course, dans le milieu du bois ? Je ferais quoi, hein ? Je trottinerais jusqu’à la prochaine station d’aide dans l’espoir d’y trouver des lacets ? Ben oui, comme si les gens trainaient des lacets de rechange…
Donc, même si j’avais pris la résolution en début d’année de diminuer la quantité de bidules que je traîne “au cas où” en course, j’ai décidé qu’une paire de lacets de rechange ferait partie de l’équipement qui m’accompagnera en permanence quand je serai dans les sentiers. Le rapport utilité/poids est trop grand pour que je décide de m’en passer.
Insécure le monsieur ? Peut-être un peu, oui… Mais je dirais plus: prévoyant ! 😉