J’y ai ressenti ma première grande fierté de ma jeune « carrière » de coureur en franchissant sa ligne d’arrivée pour la première fois, du temps qu’il se terminait dans le Stade olympique. Il m’a aussi fait souffrir comme jamais je n’ai souffert. Son horrible rue des Carrières, son interminable rue Rachel, sa « diabolique » (façon de parler) côte Pie IX où, la dernière fois, j’ai même crû que j’allais mourir.
Pour moi, le Marathon de Montréal faisait partie du passé. Bien que très « pratique » car il se déroule tout près de la maison, j’avais décidé de lui tourner définitivement le dos. Après 5 participations, j’avais donné. Je le trouvais prétentieux avec son nombre de coureurs gonflé artificiellement et sa nouvelle organisation, carrément incompétente et seulement intéressée à faire de l’argent. Les nombreux ratés de l’édition 2013 m’avaient convaincu: plus jamais ils ne me reverraient. Je n’allais pas certainement « gaspiller » une autre course en automne pour faire celle-là.
Mais bon, l’eau a coulé sous les ponts depuis. Il semblerait que l’organisation ait appris de ses (nombreuses) erreurs de l’année précédente pour offrir, malgré la chaleur, un événement de qualité en 2014. Et surtout, j’avais une promesse à tenir…
En effet, quand mon ami Sylvain a commencé à me parler qu’il songeait peut-être à envisager une éventuelle (vous voyez le genre) participation à un marathon, j’ai fait un Pat de moi et ai sauté sur l’occasion pour le convaincre qu’il était prêt. Et comme argument de vente, je lui ai dit que s’il le voulait, je serais avec lui pour cette première expérience… en autant que ça ne se fasse pas à l’autre bout du monde. Il faut croire qu’il est maso sur les bords parce que je ne sais pas si ça a pris une demi-heure avant que je reçoive un courriel me confirmant son inscription… à notre marathon local.
Oups, je ne pensais pas que ça se ferait si vite ! J’ai donc fait honneur à ma parole et me suis inscrit à mon tour. Bah, il y a juste les fous qui ne changent pas d’idée… surtout quand on le fait pour un ami.
D’ici là, je me suis donné comme mission d’aller reconnaitre la partie du parcours que je ne connais pas, soit la deuxième moitié qui est complètement différente de l’ancienne. J’espère seulement une chose: qu’elle soit moins déprimante ! Car, bien que plusieurs coureurs retenaient les côtes de l’ancien parcours comme difficulté principale, je suis persuadé que l’environnement dans lequel nous devions évoluer le rendait bien plus difficile à traverser que les petites buttes qui n’avaient rien à voir avec la Heartbreak Hill. Des viaducs décrépis, des immeubles abandonnés, d’interminables sections sans voir le moindre spectateur ou pire, en voir un ou deux seulement… Ça, il fallait être fait fort !
Je vous en redonne des nouvelles en septembre. 🙂