Vous savez c’est comment une mère, hein ? La progéniture a beau être rendue dans la quarantaine (légèrement avancée), ça s’inquiète toujours. Et ça a le don d’avoir raison et de nous dire des affaires qu’on ne veut pas entendre.
À Ottawa, après mon abandon, je venais de dire que je laissais tomber mes courses pour l’été. « Pour moi, tu devrais arrêter pour le reste de l’année… » Exactement la situation que je ne voulais pas envisager. Arrêter de courir, moi ? Jamais de la vie !
Aujourd’hui, je n’en suis plus si sûr. Ce matin matin, mon année de m… s’est poursuivie. Après l’ischio déchiré, le mollet déchiré, les côtes pétées (ben, pas vraiment pétées, mais c’était tout comme), fallait que mon foutu sciatique décide de jammer.
Ha, je le sentais venir, mais j’avais la naïveté de penser l’avoir sous contrôle. Mais à mesure que je montais mon volume hebdomadaire, je sentais bien qu’il prenait le dessus. Mon appel de détresse à Marie-Ève est venu trop tard: je suis sur le carreau. Encore. Ça devient vraiment une habitude.
J’ai reçu mon traitement mercredi, j’ai même été sage les deux jours suivants: pas de course, ni de vélo. J’ai enfourché ma machine seulement hier pour un petit 50 km. Et ce matin, je me sentais bien. Je me promettais un 10 km facile, 12 max si ça allait vraiment bien. Après à peine 6, j’ai hissé le drapeau blanc. De façon définitive pour le reste de la saison (en ce qui concerne les compétitions, en tout cas).
En revenant à la maison en « marchant », j’ai eu du temps pour réfléchir. Le Vermont 50, ma dernière chance pour aller chercher les fameux points (j’y reviendrai prochainement) qui me garantiraient l’entrée pour l’UTMB l’an prochain, n’est plus possible. Si je suis à peine en mesure de faire 6 km sur le plat aujourd’hui, comment envisager en faire 80 dans les montagnes dans 5 semaines ? Déjà que mon entrainement était « limite »…
J’ai donc décidé de me concentrer sur la guérison, sans me mettre aucune échéance. Je veux surtout refaire une base solide, arrêter de recommencer en montant le volume, encore et encore, pour finir par me blesser à nouveau. Selon ce que j’ai réussi à décoder de Marie-Ève, mon mollet n’étant pas tout à fait guéri, j’aurais eu tendance à compenser de ce côté, d’où un fessier qui travaillait trop et par conséquence, un sciatique irrité. La joie. Je suis définitivement dans mon année Ellis Valentine !
Donc, en terminant, chers lecteurs, je vous demanderais de prier pour ma pauvre épouse, car c’est elle qui aura à m’endurer au cours des prochaines semaines… 😉
hahahha Effectivement nous courreurs nous nous croyons toujours invinciles et croyant avoir la situation sous controle, malgré les avis de notre conjointe, amis et parents ..
Hé oui, invincibles, malgré le fait qu’on ait déjà été blessé. Et le pire, c’est qu’on dirait qu’on apprend pas d’une fois à l’autre ! 🙂
Bonne guérison, mon frère! Je suis quasiment rassurée que tu ne cours pas le Vermont 50. J’avais peur de te ralentir en faisant le 17 km du pacer. 😀
Prends soin de toi! xx
Vraiment pas certain que tu m’aurais ralenti.
Tu sais, ton frère n’avait pas la forme d’antan. Quand on passe des mois en « réhabilitation « …
Décision difficile à prendre…mais sage décision! guéris toi bien et reviens nous encore plus fort pour nous raconter tes captivants récits !