Encore blessé…

Comme prévu, j’ai repris l’entrainement dimanche. Un petit 12 km que je me promettais de faire tout doucement. Bien évidemment, je n’ai pas respecté ma promesse et ai fini par faire du 4:14/km de moyenne. Au moins, je ne suis pas allé à fond (genre 4:04 ou 4:05), mais c’était tout de même trop soutenu comme rythme pour un retour. J’ai senti ma blessure de Philadelphie qui voulait revenir dans le dernier kilomètre. J’espèrais que c’était juste un petit avertissement qui n’aurait pas d’autre conséquence…

Hé non. Ce soir, autre essai. Je me promettais bien d’y aller vraiment relaxe. Mais on dirait que mes jambes et mon cerveau ne sont pas reliés. Ou que ce dernier arrête de fonctionner normalement dès que je me mets à courir. Bref, après 700 mètres, la douleur est revenue. J’ai décidé de laisser 2 km au muscle pour qu’il se réchauffe comme il faut. Peine perdue, après 1.6 km, je me suis arrêté et rendu à l’évidence: mon ischio-jambier n’était pas guéri et j’étais en train de l’empirer. Je suis retourné à la maison en trottinant, la mort dans l’âme. Comme la douleur a tendance à disparaitre après un certain temps, j’ai fait quelques autres petits essais (pour un gigantesque total de 4 km), mais mon cerveau a finalement eu le dessus. Pour une fois…

La pause annuelle s’était somme toute bien déroulée. Je ne mangeais pas trop les murs, prenant mon mal en patience. Mais ce soir, j’avoue bien candidement que je suis frustré (pour ne pas dire en tab…). Je ne peux pas croire qu’une blessure en apparence si anodine puisse m’envoyer sur les lignes de côté pour un autre deux semaines. Dire que je pensais originalement que c’était une crampe et que j’en ai ri en traversant la ligne d’arrivée…

Ceci dit, j’essaie de voir le tout avec perspective. La marraine de Barbara est présentement aux soins intensifs, victime d’un syndrome de Guillain-Barré. Pour elle, ce sera 6 à 12 mois de convalescence. Alors, moi et ma petite élongation musculaire…

La pause

Après un marathon (ou un ultra :-)), je me laisse habituellement 5 jours de repos. En été, je vais tout de même travailler à vélo, je continue à promener Charlotte, etc., mais je ne reprends la course que le samedi suivant.

Après Philadelphie, j’avais l’intention de faire de même. Mais bon, le jeudi suivant, la météo était très optimiste et comme j’avais une sortie de “boys” de prévue le samedi, je me disais que ma vieille carcasse aurait de la difficulté à aller courir le dimanche matin. Donc le jeudi, j’ai terminé ma journée de travail plus tôt et ai entrepris de sortir de la grande ville à la course.

Erreur. Ce que j’avais cru être un début de crampe dans les derniers hectomètres du marathon s’est avéré être en réalité un début de claquage. Je n’avais pas 500 mètres de franchis que je l’ai senti. Je me suis dit que ça passerait à mesure que le muscle se réchaufferait, mais ça n’a jamais passé. À la fin, je raccourcissais mes enjambées pour ménager ma cuisse. J’ai même dû, horreur, descendre le pont Jacques-Cartier par les escaliers afin de ne pas aggraver mon malaise. Moi, passer à côté d’une belle descente…

Tout au long de ma sortie, j’ai jonglé avec l’idée: devais-je prendre ma pause annuelle tout de suite ?

Avant, je ne savais même pas que ça se faisait. Je croyais qu’un coureur devait courir toute l’année. Puis, j’ai lu à propos de cette pause dans Courir au bon rythme. Bon, comme vous le savez, je suis loin d’être un fan des théories de l’auteur, le coach Jean-Yves Cloutier, alors… Mais l’an passé à pareille date, je me suis blessé à la cheville gauche, problème de tendon ou de ligament, je ne sais pas trop. Après une semaine de repos, j’ai fait un essai. Ça m’a pris trois semaines à m’en remettre. Trois semaines atroces au cours desquelles  j’ai mangé les murs en regardant le merveilleux soleil que décembre nous apportait.

Puis, j’ai repris progressivement l’entrainement et me suis trouvé des ressources insoupçonnées. En avril, j’atteignais déjà des vitesses que je n’avais jamais atteintes. Ça m’a fait réfléchir et je me suis dit que le coach avait peut-être raison… sur ce sujet-là du moins !

Or donc, quand j’ai vu l’ampleur du chantier de réfection des voies d’accès à l’île Ste-Hélène, j’ai pris ça comme un signe: il ne serait plus possible pour moi de revenir du travail à la course en passant par là. Combiné à la blessure qui nécessiterait fort probablement au moins une semaine d’arrêt de toute façon, j’ai décrété jeudi le 22 novembre comme début des “vacances”. Je compte reprendre la course le dimanche 9 décembre, après un peu plus de deux semaines d’arrêt complet.

Jusqu’à maintenant, ça se passe assez bien. Il faut dire que j’ai senti quelque chose à ma cuisse jusqu’en début de semaine et que la température des derniers jours n’incite pas tellement à la course de toute façon. Mais j’appréhende la prochaine semaine: on annonce un adoucissement des températures. Ayez une pensée pour Barbara qui devra vivre avec un lion en cage au cours des prochains jours…