Des petites vites

Quelques petites vites en vrac ce soir…

1- Richard Garneau

J’ai appris la nouvelle hier matin et je voulais en parler avant, mais par faute de temps, je n’ai pas pu. Ainsi donc, monsieur Richard Garneau a été admis aux soins intensifs de l’hôpital Royal-Victoria suite à des complications ayant pour origine une chirurgie cardiaque qu’il a dû subir en début d’année.

J’ai toujours eu énormément de respect pour le travail de monsieur Garneau.  Réservé, objectif dans ses descriptions et ses analyses, discret, il a toujours su mettre en valeur les gens qu’il côtoyait, qu’ils soient confrères de travail ou athlètes. Un mot me vient à l’esprit quand je pense à lui: de la classe. Il n’y a pas grand monde sur cette terre qui peut se vanter d’en avoir autant que lui. Je ne suis pas un admirateur de Stéphane Laporte, mais sur son blogue hier, il a remis en ligne une chronique datant de 2004 dans laquelle il décrivait très bien ce que représente monsieur Garneau pour lui. Je peux dire que c’est à peu près la même chose pour moi.

Cet été, après le marathon des Jeux Olympiques de Londres, c’est avec la mort dans l’âme que pour la première fois, j’ai exprimé une certaine réserve face au travail de ce monument des communications. J’espère de tout coeur qu’il reviendra me prouver que j’avais eu tort de penser qu’il était alors sur le déclin.

Prompt rétablissement, monsieur Richard Garneau.

2- Le minimalisme

Très intéressant, le dernier article sur le blogue de Patrice Godin. Il y fait un retour sur sa saison, ses bons coups, ses moins bons. Pour l’aspirant ultra-runner en moi, il s’agit également d’une source inestimable d’information. Par exemple, son expérience lui a appris qu’il avait tendance à toujours trainer trop de choses avec lui et il a constaté que ses performances se sont grandement améliorées quand il a commencé à se délester des choses inutiles.

Moi qui ai une très forte tendance à toujours être en mode “bourriquot” pendant les courses (c’est comme rien, je dois souffrir d’insécurité; je me demande ce que Freud en penserait), ça m’a porté à réfléchir. Je savais qu’il fallait que j’allège mon équipement, j’en ai maintenant la conviction. Comme disent les anglos: “Less is more”. Mais par où commener ? Bien des essais à faire à l’entrainement…

Patrice pousse le minimalisme jusqu’à parfois utiliser des souliers légers pour la route, mais je demeure conservateur de ce côté. Je ne peux me faire à l’idée que mes pieds puissent frapper l’asphalte sans le moindre coussinage digne de ce nom pour les protéger… Je sais, certains avancent que le super-coussinage des souliers modernes est la cause même des blessures répétées que subissent les coureurs, mais que voulez-vous, juste l’image de mon pied presque nu qui frappe le sol…

3- Les blessures

Parlant de blessures, qu’on se le dise: la course, ce n’est pas un sport facile. Depuis quelque temps, on dirait que tout plein de monde autour de moi se blesse en courant. Il y a d’abord eu mon amie Chantale qui, après avoir fait un temps-canon à son premier marathon, s’est blessée et n’a jamais vraiment repris la course depuis. La première course de mon ami Sylvain a été retardée de quelques mois pour cause de blessure. Il y a mon amie Maryse qui traine une blessure à la hanche et qui devra aller en résonance magnétique pour finalement savoir c’est quoi le problème. Son mari Yanick est quant à lui incapable de courir, ses tibias lui causant des problèmes.

Puis le dernier sur la liste: Christian, la première “victime” du Dernier kilomètre, qui s’est bousillé la cheville gauche juste avant les Fêtes alors qu’il est en préparation pour Ottawa. Il me faisait part de sa frustration cette semaine, frustration que je suis très bien placé pour comprendre.

À tous, je vous souhaite de guérir au plus vite et de pouvoir reprendre la pratique de ce sport si merveilleux.

Quant à moi, je continue mon retour progressif. Je cours maintenant 3 fois par semaine, en prenant bien soin de respecter la règle du 10% d’augmentation hebdomadaire du volume d’entrainement. Donc, après 37 km la semaine dernière, c’était 41 km cette semaine, avec 16 km dimanche, 12 mardi et 13 ce soir. Jusqu’à maintenant, ça va bien. Ayant été obligé de courir dans la neige depuis la tempête, puis sur la glace mardi, je ne pouvais pas vraiment savoir où j’en étais côté vitesse. Ce soir, la surface était presque entièrement sur l’asphalte, mises à part quelques plaques de glace ici et là. J’ai tenu une moyenne de 4:17/km, ce qui est bien dans les circonstances. En fait, c’est peut-être même trop vite !  Mais l’important, c’est que l’ischio-jambier tienne encore le coup et jusqu’à présent, à part quelques raideurs temporaires, je dirais que ça va bien.

Je croise les doigts…