Premier blogue pour moi à partir mon nouveau iPad mini. J’espère que ça ira bien… Et que vous serez indulgents ! 😉
1- Le voyage
Voyage sans histoire, finalement. Nous avions quelques craintes, à cause de la foutue tempête qui s’était abattue sur le sud du Québec vendredi et que notre RAV4 était monté sur du « dur » pour utiliser un langage de course automobile, mais finalement, rien à signaler. Depuis les routes humides et cabossées Québec et des belles autoroutes bien clean des USA, nous avons observé une diminution progressive de la couche de neige au fur et à mesure que nous nous dirigions vers le sud. Rendus à Concord NH pour dîner, la dernière tempête n’était plus qu’un mauvais souvenir.
Incident un peu « cocasse » à la fontière: quand j’ai dit au sympathique (qualilté très rare que bien peu de ses collègues possèdent) agent américain que je m’en allais faire le Marathon de Boston, il m’a demandé quel temps je visais. C’est alors que j’ai entendu une voix répondre 3h05 et c’est avec horreur que j’ai constaté que ladite voix m’appartenait. J’ai toutefois corrigé le tir tout de suite après, mon cerveau reprenant un certain contrôle. « 3:15 would be very good » que j’ai pris la peine d’ajouter.
Non mais, c’était quoi, cette affaire-là ?
2- L’hôtel
Nous sommes créchés au Best Western Adams Inn, situé à Quincy, en banlieue sud de Boston. L’endroit est correct, les chambres aussi. J’ai reçu une bonne nouvelle en arrivant: l’hôtel offre une navette gratuite ainsi qu’un petit déjeuner aux marathoniens. Cool ! 🙂
Quand est venu le temps de réserver ma place, j’ai compris qu’il ne s’agissait pas d’une navette vers le départ, mais bien d’une navette vers les navettes nous amenant au départ. Vous me suivez ? En tout cas, c’est mieux que d’avoir à me casser le ciboulot avec les délais du métro. Je n’aurai qu’à me laisser guider.
Pour le reste, notre chambre (et celle de mes parents aussi) offre une belle vue sur une rivière et un parc de l’autre côté. Pas le grand luxe, mais bien acceptable. Léger inconvénient par contre: l’insonorisation est à chier. En plus, 50% de l’endroit était occupé par les invités d’une noce la nuit dernière. Pas tellement compatible avec les besoins en sommeil des occupants de l’autre 50%…
3- L’expo-marathon
Le système de transport en commun de la ville étant simple à utiliser, nous avons pu nous rendre au centre-ville sans problème. Nous n’étions pas débarqués du train que les couleurs du marathon, jaune flashant et bleu, nous sautaient au visage. Nous n’avons eu qu’à regarder d’où venaient les centaines de gens avec un sac jaune Adidas en plastique pour trouver notre chemin vers l’expo-marathon.
On m’avait averti, et pourtant… C’est tout simplement gigantesque ! La cueillette du dossard s’est faite très rapidement, malgré l’insistance de Barbara pour que je passe par un kiosque où je n’avais pas à faire (comme à Philadelphie, décidément… ;-)) et la demoiselle devant moi qui semblait avoir une infinité de questions â poser. Heu, c’est juste un dossard, chose, c’est-tu trop compliqué pour toi ?
Ceci dit, il y a tellement de bénévoles assignés à la remise des dossards que ça fait peur. Quand on entre dans le centre des congrès, il y a des tables à perte de vue. Impressionnant. J’ai ensuite ramassé mon t-shirt officiel (jaune flashant et bleu, bien évidemment), puis nous nous sommes dirigés vers l’expo en tant que telle.
Première station, obligatoire: la boutique Adidas, commanditaire officiel de l’épreuve. Immense (deux fois plus grande que le Running Room du Marathon d’Ottawa) et… jaune. Il y avait peut-être du stock intéressant, mais Adidas, je trouve ça tellement laid… Une fois sortis de la boutique, c’était la cohue. Du monde partout, partout, pas moyen d’avancer.
J’avais alors une seule idée en tête: sortir de là. Ma pression montait comme quand je me retrouve dans un centre d’achats, alors que je suis supposé être ici pour m’amuser. J’ai donc fait le plein de barres énergétiques et de gels, puis nous avons cherché la sortie. Finalement, nous nous sommes retrouvés dans une partie moins peuplée et avons déambulé un peu. J’ai figé devant le kiosque de The North Face qui annonçait la présence de Dean Karnazes pour aujourd’hui 15h. Hum, tentant… Mais je me suis dit que je serais mieux à l’hôtel que dans la foule à moins de 24 heures de la grande course.
4- La ville
En sortant, nous sommes allés nous promener en ville. Évidemment, ma douce moitié voulait aller dans une boutique spécialisée en bidules pour chiens qu’elle avait spottée avant de partir… 🙂 Ensuite, nous nous sommes promenés, sans but précis.
Dire que la ville est marathon serait un euphémisme. On voit du jaune et du bleu partout, autant sur les affiches que sur les gens. Une église annonçait même une bénédiction pour les coureurs à 10h30 ce matin.
Pour le reste, la propreté de Boston nous a frappés. Les bâtiments sont superbes et entretenus méticuleusement. À voir, même en dehors l’environnement de la course. C’est d’ailleurs ce que mon fan club est allé faire aujourd’hui, pendant que j’allais me promener dans le parc en face avant de me transformer en plante verte pour le reste de la journée…
5- Le marathon
Je vous avoue bien candidement un chose: j’ai hâte que ça commence. Aujourd’hui, en étant à une troisième journée sans course, je me sens en manque. J’ai hâte à 10h demain matin, hâte de me mettre enfin en marche. J’ai hâte que l’incertitude soit chose du passé, hâte de me dire: « Ça y est, cette fois-ci, c’est pour vrai ! ».
Le site AccuWeather annonce en grandes pompes que les conditions seront idéales pour courir demain. Côté température, oui (10-12 degrés durant la course, soleil et nuages), mais côté vent par contre… Hé oui, après avoir changé de direction toute la semaine, il sera finalement de l’est, soit directement dans notre figure. Les performances en seront donc grandement affectées… Et je vais vraisemblablement passer ma course en entier à suivre quelqu’un à la trace, question de me faire couper le plus de vent possible.
J’espère toujours 3h15 (3h05, je pensais à quoi, donc ?), mais bon, ce sera dans des conditions pas mal plus difficiles que lors de mes deux derniers marathons, alors si je fais plus lent, ce ne sera vraiment pas la fin du monde. Et même dans des conditions parfaites, ce ne serait pas la fin du monde non plus !
On se reparle bientôt !