Ça a l’air que ça me pogne à chaque fois que nous campons au sud de la frontière. Ça m’est arrivé à Burlington, puis à Lake George l’an passé. Mais cette fois-ci, c’est encore pire: je veux ABSOLUMENT déménager ici !
Je vous raconte. Depuis mardi, nous sommes installés au camping KOA de Wilmington NY, à précisément 17 km de Lake Placid. Il n’y a qu’un seul mot pour décrire notre environnement: le paradis. Devant moi, alors que j’écris ce billet, derrière les arbres se cache Whiteface Mountain, là où se sont déroulées les épreuves de ski alpin des Jeux d’hiver de 1980 (et fort probablement ceux de 1932 aussi). On n’a pas de montagne comme celle-là par chez nous. La preuve: il faut faire toutes sortes de contorsions pour essayer de fabriquer une pente assez longue pour tenir la descente des hommes. Ici, pas besoin.
Tout en promenant Charlotte autour du camping, qui est super propre, tranquille, ombragé et qui possède même une « pet trail » spécialement pour les toutous, qu’ai-je découvert ? Un sentier qui mène à… un réseau de sentiers ! Après l’avoir exploré en compagnie de ma compagne à quatre pattes, j’y ai fait mon deuxième essai à course jeudi, un 10 km. Tout a tenu le coup, mais on est loin de la coupe aux lèvres. Contrairement à mon « retour au jeu » de décembre, je sens encore quelque chose, tant au niveau du sciatique que du genou. Mais je suis capable de courir et avec un tel terrain de jeux, pas question m’en passer !
Ce matin, autre essai. Un 13 km qui s’est transformé en 14, vu que je me suis un petit peu perdu dans les sentiers. Et comme j’ai emprunté les sentiers les plus techniques, avec de bonnes côtes et beaucoup de roche, je suis revenu aussi fatigué que si j’avais fait un 30-35 jadis. Comme quoi la forme, ça se perd vite. Mais il semblerait que ça revient assez rapidement aussi. De toute façon, je m’en balance: je me sens revivre. La nature, les sentiers, une température parfaite, que demander de plus ?
Ce qu’il y a de merveilleux avec cet endroit-là, c’est qu’il y a assez de sentiers « lisses » et relativement plats pour que Barbara puisse venir marcher avec nous, comme hier après-midi. Et détail non négligeable pour la gente féminine: la rivière tout près avec son bruit si apaisant.
Mais Lake Placid, c’est bien plus que ça. Comme c’est ici qu’on retrouve le centre d’entraînement de l’équipe nationale américaine, on constate rapidement que tout est axé sur le sport. À voir le nombre disproportionné de magasins de sports sur la rue principale, pas difficile de s’en convaincre.
D’ailleurs la clientèle du camping donne un bon indice. Des vélos, des kayaks, ça aussi, on en a vu beaucoup plus que d’habitude. Ici, les gens ne passent pas leur journée à boire de la bière et parler fort. Ils bougent et le soir, ils dorment.
Parlant de vélo… J’ai amené le mien, question de ne pas me transformer en monstre en cas de retour sur la liste des éclopés. J’ai fait une sortie hier, une petite virée du côté de Lake Placid avec des détours, dont un dus tremplins utilisés pour les sauts à ski. Non mais, ça prend-tu des maudits débiles pour se lancer en bas de ça avec deux planches dans les pieds ? Impressionnant ? Le mot est faible ! Je n’en reviens pas encore…
Pour ce qui est du vélo en tant que tel, j’ai fait connaissance avec les routes PARFAITES de l’état de New York. Une surface plus qu’idéale, un accotement d’un mètre de large et des automobilistes qui font réellement attention et pour qui les panneaux « Partageons la route » veulent dire quelque chose. Le paradis, je vous dis !
Alors mon amour, on déménage quand, question d’avoir une vraie connexion internet ? 😉