À pareille date l’an passé, j’étais en période d’arrêt. En fait, je ne le savais pas encore, mais j’étais blessé et je serais des semaines avant de vraiment recommencer à courir. Il y a deux ans, j’étais également sur la liste des blessés, la faute à une cheville qui avait trouvé l’augmentation du volume d’entrainement un tantinet exagérée… C’était la faute de Dean aussi. J’avais dévoré un de ses livres et je m’étais mis à faire de distances de fou en jetant la règle du 10% par dessus bord. J’en ai payé le prix.
Or, cette année, je suis fonctionnel. Ha, les genoux demeurent sous surveillance, mais ils ont bien tenu à New York et tiennent très bien depuis. Ils me permettent même de faire deux longues sorties par semaine: une le dimanche et l’autre le jeudi, pour entrer au travail. Rien de mieux qu’un 30 km avant de commencer sa journée ! 🙂 (Bon, pour demain matin, on verra…)
Sauf que comme lors de mes premières années de course où je me retrouvais devant rien après le Marathon de Montréal, je vis une espèce d’urgence. La forme est là (elle a déjà été meilleure, mais elle a déjà été pas mal pire !) et ça me démange de faire une compétition. Boston est dans presque 5 mois, il me semble que c’est tellement loin…
Je me suis donc mis en frais de trouver quelque chose pour cet hiver. Il y a évidemment le demi-marathon hypothermique, mais je ne sais pas, on dirait que je ne le “sens” pas… Je pourrais toujours essayer de me reprendre pour être un lapin, par contre.
J’avais également entendu parler du Winterman Marathon à Ottawa. Tiens tiens, Ottawa, pourquoi pas ? Nous avons des amis qui habitent Gatineau, ça ne reviendrait pas tellement cher. J’ai déchanté quand je suis allé voir sur le site web de la course. Imaginez-vous donc que le “parcours” consiste en une belle ligne droite de 2.638 km à faire aller-retour 8 fois ! Dans le genre poche… Si c’étaient 8 boucles, ok, mais 8 allers-retours ? Hiiiii….
Je me suis donc tourné vers les USA. Première découverte: le Beast of Burden – Winter, dans la région de Buffalo (zzzzz….). Le parcours ? Une autre ligne droite (décidément), de 12.5 milles celle-là. Les participants du 50M feront 2 allers-retours, ceux du 100M en feront 4. Bien que moins dur psychologiquement que les 8 d’Ottawa, je m’imaginais mal me taper deux fois 12.5 milles avec un vent de face en plein hiver. Ouch !
Deuxième découverte: le Febapple Frozen Fifty au New Jersey. Une course en trail en plein hiver ! Intéressant… Je suis allé voir le site web, lu quelques récits de course. Ça semble bien. 5 boucles de 10 milles, pas trop de neige, ambiance relaxe. Il y a une affaire cependant: c’est loin. En banlieue de New York, en fait. Donc, en plus du voyagement, des frais de logement, comme lors du marathon. Ouin…
Puis je me suis rappelé de quelque chose qui est apparu ici récemment: les Marathons intérieurs JOGX. Cette année, il y en a trois d’organisés: un à Québec, un à Sherbrooke et l’autre à Montréal. Plusieurs distances sont disponibles: 10 km, demi-marathon, marathon et du nouveau cette année, un 50 km.
Pat a tenté l’expérience l’année passée et a bien aimé, au point de recommencer cette année. Je me dis donc: pourquoi pas ? C’est certain que faire 250 tours d’une piste de 200 mètres, ça doit être ennuyant au possible. En plus, il risque d’avoir pas mal de trafic sur la piste avec les gens qui vont tous à des rythmes différents. Aussi, ça doit faire bizarre de dépasser ou se faire dépasser à tout bout de champ par les mêmes personnes, encore et encore. Mais si je veux essayer les courses de 6, 12 ou 24 heures un jour, je pense que ça ferait un bon test.
L’organisation offre un rabais pour les gens qui s’inscrivent aux trois épreuves, mais je préfère en faire une pour commencer et ajuster ensuite. Je compte donc m’inscrire pour le 50 km de Sherbrooke qui aura lieu le 26 janvier prochain, dans le stade intérieur de mon université. Deux mois pour me préparer, ce sera parfait, surtout que je le ferai seulement pour tenter une expérience. C’est plus pour me donner un objectif à plus court terme qu’autre chose.
Je me demande bien si je vais pouvoir faire un récit qui a de l’allure avec une telle course… 🙂