L’infolettre Ultimate XC

Ça fait bizarre d’écrire sur l’Ultimate aujourd’hui, alors qu’il fait -25 degrés à l’extérieur (le nordet se chargeant d’amener la sensation de froid à -40 degrés), mais bon, on vit au Québec,  alors on est habitués, n’est-ce pas ?

Je disais donc mardi que c’est avec une certaine surprise que j’ai pris connaissance de la dernière infolettre de l’Ultimate XC.

Au début, on y parle de certains ajustements apportés soit à l’horaire, soit aux parcours de certaines épreuves, des ajustements qui permettront une meilleure fluidité dans le déroulement des courses. Là-dessus, rien à dire. Toute organisation qui se respecte sait identifier les situations problématiques et apporte les changements en conséquence en vue des années suivantes. C’est ce qu’on appelle l’expérience. L’organisation de l’Ultimate en étant une de qualité, on ne pouvait s’attendre à moins de leur part.

C’est quand on arrive à la troisième page de sa lecture que l’œil est attiré par un détail: l’écriture du message passe du noir au rouge. Houuu, ça doit être important ! Dès la deuxième phrase, on apprend que « le 60 km est réservé pour l’élite de course en sentier ». Ha oui ?  Je fais partie de l’élite de la course en sentier, moi ? Ha bon…

On poursuit: « Le 60 km du Festival Ultimate XC Kmag n’est pas un parcours ordinaire (duh !) […] nous réduisons le nombre de participants à 96 en 2014, dû au degré de difficulté du parcours (et probablement aussi parce qu’un autobus scolaire compte 48 places). Le seul but de ce parcours est de préparer les athlètes québécois aux grandes courses un peu partout à travers le monde. Si votre intérêt est de pouvoir dire que vous avez complété un ultra; vous seriez mieux servi à considérer une autre course ».

Ok, rien que ça ?  Mais ce n’est pas tout. On y apprend plus loin que pour avoir le droit de participer à la future épreuve de 120 km en 2015, il faudra impérativement avoir complété le 60 km en moins de 10h30 en 2014. Et pour faire le 60 km en 2015, il faudra d’abord s’être « qualifié » en faisant le 38 km en 2014. Je suppose qu’on peut aussi faire le 60 km les deux années, même si ce n’est pas spécifié.

Pour compléter le tout: « Dû à la difficulté des parcours, aucune autre course ne pourra servir de qualificatif,  incluant des 100 miles aux USA. »

Pardon ?!?  Je concède que le parcours n’est pas facile. Beaucoup de montées et de descentes, plusieurs parties très techniques, le Vietnam, la bouette, etc. Ça me sidère encore que 3 gars aient réussi à descendre sous les 6 heures là-dedans en juin dernier. Mais ce n’est pas la fin du monde non plus. On s’entend sur une affaire: 60 km, c’est très court pour un ultra. N’importe quel coureur qui a fait un 100 milles ne sera certainement pas intimidé, peu importe la « facilité » du 100 milles auquel il aura pris part.

Pourtant, si je comprends bien, si par miracle quelqu’un comme Scott Jurek, Dean Karnazes, Kilian Jornet ou Timothy Olson désirait s’inscrire pour le 60 km en 2015, il ne pourrait pas le faire parce qu’il n’aurait pas fait le 38 km en 2014, c’est bien ça ? C’est un ti peu exagéré, à mon humble avis.

De toute façon, suis-je le seul à voir une contradiction entre le fait que le 60 km soit une épreuve de préparation pour les grandes courses internationales et le fait qu’on ne puisse pas utiliser lesdits ultras internationaux comme épreuves qualificatives ?

Bref, je m’attends à certaines rectifications dans ce dossier.

Ceci dit, les inscriptions ouvraient hier et c’est avec une certaine surprise que j’ai constaté que la page de confirmation était assez bien remplie merci. Juste pour le 60 km, 24 personnes étaient déjà inscrites, occupant ainsi la moitié du premier autobus. Je n’ai donc pas trop hésité avant d’ajouter mon nom à la liste. Car il faut bien l’avouer, l’Ultimate XC, ce n’est pas une course ordinaire ! 🙂