Des choses et d’autres

Ha les vacances… On prend le temps de vivre, de respirer par le nez, de courir (évidemment) et surtout, de mémérer de choses et d’autres sur son blogue !  🙂

L’Abitibi – Comme j’en ai déjà glissé un mot, j’ai pris quelques jours de repos après l’Ultimate XC et à mon retour au travail, tout s’est mis à débouler. Ce qui fait que je me suis retrouvé à Rouyn pour trois semaines et après une petite semaine au bureau, j’y suis retourné la première du mois d’août.

Les gens de l’Abitibi sont extraordinaires. Souriants, accueillants, affables. Travailler avec eux est un pur plaisir car on se sent immédiatement partie intégrante de leur équipe.

On ne peut toutefois pas dire que je sentais que je faisais totalement partie de la famille car mes collègues ont des intérêts un tantinet différents des miens: alors que j’affectionne les moyens de transport à propulsion humaine, eux ont plutôt tendance à préférer les engins à moteur. Inutile de vous dire qu’au début, ils trouvaient un peu bizarre de me voir courir à vive allure dans les chemins de terre reliant le poste à la civilisation. Mais au fil des jours et des semaines, ils se sont habitués à me voir quitter plus tôt et à me dépasser sur la route au volant de leur pick-up ou de leur Suburban.

Il m’est arrivé d’avoir à faire preuve d’imagination pour pouvoir assouvir mon besoin de me défouler. Il ne m’était pas toujours possible de quitter le travail plus tôt, alors j’attendais d’être rendu en « ville » et je me tapais le tour du lac Osisko sur la piste cyclable. Je préférais toutefois les chemins de terre et idéalement, j’aurais emprunté les nombreux sentiers de quatre-roues qu’on retrouve autour du poste. Sauf que nous y avons aperçu un ours dans le coin un bon matin, alors les sentiers…

Des souliers, des souliers et encore des souliersAttention, discussion technique droit devant !   Quand j’ai commencé à courir en sentiers, je me suis procuré des Salomon S-Lab que j’ai beaucoup aimés sauf pour une chose: les lacets. Leur système de serrage des lacets, efficace à première vue, devient rapidement plus lâche avec le temps (lousse, comme on dit), ce qui oblige le coureur à les resserrer fréquemment. Quand on a les pieds étroits comme moi, c’est assez agaçant merci.

Comme je redoutais que mes Montrail Bajada soient trop soft pour les difficultés de l’Ultimate XC, je me suis rendu à la Maison de la course à la recherche de conseils et surtout… de souliers !  Quand le vendeur a dit qu’il ne comprenait pas de quoi je me plaignais à propos des lacets de Salomon, parce que lui, il n’avait jamais eu de problème, la réponse qui m’est venue instantanément a été: « Pour moi, une longue sortie ne consiste pas seulement à monter en haut de ton Pain de sucre pis redescendre ! ».  Merde, j’en ai usé deux paires jusqu’à la corde, je sais de quoi je parle !  Si je dis qu’il se loussent, c’est qu’ils se loussent, calv!  Mais bon, j’ai laissé faire.

L’expert-maison m’a suggéré des New Balance 910 V1. Confortables, semelle avec de bons crampons, je les ai pris. Après deux ou trois sorties au mont Royal et une au mont St-Bruno, ils étaient mûrs pour les vraies affaires: St-Donat.

La course s’est bien déroulée côté comportement, mais quand j’ai constaté leur état à mon retour à la maison, ayoye !  Un bout de semelle était décollé et la « bottine » était brisée sur les deux pieds. À peine 200 kilomètres de course et ils sont finis. Verdict: cossin, patente à gosses, cochonnerie, le terme que vous voulez. Après m’avoir déçu sur la route, New Balance récidive en sentiers. Entre eux et moi, c’est définitivement la fin.

Mon prochain essai: les Saucony Peregrine 4. Il faudra bien un jour que je passe au zero drop, ça aiderait peut-être à élargir mon éventail au niveau choix…

Le dénivelés – Discussion l’autre jour avec René, mon voisin et ami, fervent cyclotouriste. Comme il quittait bientôt pour un voyage à vélo dans les Alpes, il me parlait des dénivelés qui l’attendaient. Au début, les chiffres ne me disaient pas grand chose jusqu’à ce que je fasse le lien avec ce que je connais: les courses en sentiers, bien évidemment.

Je lui ai fait part des dénivelés positifs que j’avais affrontés en ultra (2400 mètres à l’Ultimate XC, 9000 pieds au Vermont 50 et ça, ce n’est même pas considéré comme difficile) et il  semblait un peu incrédule. Je le comprends: une « balade » en montagne de 60 km offrirait un dénivelé comparable à une étape dans les Alpes au Tour de France ?

J’ai vérifié car je mettais moi-même en doute ce que j’avançais. Mais j’ai les chiffres à l’appui ici: le parcours de l’Ultimate XC offre 2418 mètres de montées et 2408 mètres de descente sur 60 km. Un peu comme si on passait tout le parcours sur une pente à 8%, soit à descendre, soit à monter.

Imaginez l’UTMB avec ses 9600 mètres répartis sur 168 km ou encore le Hard Rock avec ses 33992 pieds sur 100 milles… Ouch !  L’Ultimate, n’est pas si ultimate, après tout…  😉

Le Québec, une force en ultra ?   Je commence à y croire. Et sérieusement à part ça !  Déjà que nos représentants avaient fort bien paru à Bear Mountain en mai avec 3 coureurs parmi les 8 premiers, sans compter Rachel qui avait terminé 3e chez les femmes, voilà que coup sur coup, Joan décroche la 3e place et Seb, la 6e au Vermont 100 (un des quatre grands 100 miles en Amérique du Nord) puis Florent arrive au 3e rang à la fameuse Canadian Death Race après avoir mené pendant les trois quarts de l’épreuve.

On ne parle de petites courses locales ici, mais de courses de niveau international. Il y a de quoi être fiers !  Et le sport ne fait que commencer ici, alors on peut se laisser aller à rêver à un avenir encore meilleur, surtout avec la multiplication des courses en sentiers ici depuis 2 ou 3 ans.

Mais pourquoi nos représentants sont-ils si forts ?  J’ai une petite théorie là-dessus: l’adaptabilité. Le climat dans le nord-est américain, et particulièrement au Québec, est réputé difficile: très froid en hiver, relativement chaud en été. Et surtout, en tout temps, une présence incontournable: l’humidité. Il fait toujours humide ici, ce qui nous fait ressentir les hivers encore plus froids et les chaleurs d’été, insupportables. Pourtant, nous courons là-dedans à longueur d’année. Disons que par bouts, il faut vraiment vouloir !  Je me dis donc qu’une fois rendus en compétition, quand ça va mal, les coureurs d’ici serrent tout simplement les dents et se répètent: « Je me suis pas tapé tout ça pour abandonner ! ».

C’est juste une théorie, mais je pense qu’elle a tout de même un certain sens, non ?   🙂

À moitié nu… ou presque – Parlant d’adaptabilité, en revenant de l’Abitibi la semaine dernière, il faisait un vrai temps québécois d’été à Montréal: chaud et humide. Pour ma sortie du samedi, j’ai décidé de faire un mini-Joan de moi. Ok, j’avais mes bouteilles, mes souliers full padés, ma casquette. Il ne fallait tout de même pas y aller trop raide… J’ai toutefois laissé le t-shirt à la maison et suis sorti à moitié nu, portant seulement une paire de shorts.

Le sentiment de liberté que j’ai ressenti est difficile à décrire. C’était la première fois que je courais par une telle température et que j’avais les mêmes sensations que par temps frais. La sueur coulait de partout, mais je sentais que mon corps réussissait à réguler sa température sans problème. C’était le jour et la nuit par rapport à d’habitude. Wow !

À un moment donné, j’ai entendu une jeune femme crier un « Woo hou hou ! » admiratif comme je passais près de chez elle. Quand je me suis retourné et que j’ai vu que ça venait d’une fort jolie personne en bikini qui lavait sa voiture, je me suis dit que je devais rêver ou que finalement, le soleil commençait peut-être à attaquer mon cerveau. Un maigrichon dans la quarantaine qui « exhibe » son torse ainsi, voyons donc… Riait-elle de moi ?

Je me suis rendu compte qu’elle s’adressait à sa petite fille qui jouait dans une piscine pour enfants, juste à côté.

Ok, les choses étaient normales et je pouvais continuer à fond la caisse… avec le sourire !  🙂

4 avis sur « Des choses et d’autres »

  1. Très drôle à moitié nu Woo hoo hoo LOL… Il faudra donc que j’essaie le mini-top aussi 😉

    Pour les souliers, as-tu déjà essayé les Asics Fuji-Racer, je les adore et ils semblent très durables.

    C’est vrai que c’est impressionnant ces résultats des Québécois à l’extérieur. Il va falloir que j’arrête de me trouver lente en me comparant à eux, ce sont eux qui sont très rapides par rapport à la moyenne.

    • En effet, je crois que tu n’auras pas le choix d’essayer le mini-top ! 😉 Mais je ne te le suggère pas aujourd’hui, par contre… 🙂
      Il y avait des Asics à La Cordée quand je suis allé magasiner, mais je ne me souviens plus du nom du modèle. Je voulais les essayer, surtout que je porte des Asics sur route depuis des lunes, sauf qu’ils n’avaient pas ma pointure. Et comme je déteste magasiner…
      À voir tes résultats, je ne pense pas que tu ne dois vraiment pas te considérer comme lente. D’ailleurs, je doute que tu fasses partie des dames du 38 km que je rejoindrai l’an prochain à St-Donat.
      Ce qu’il y a de frappant en sentiers, c’est la différence dans les temps. Alors que j’ai 30, 35 minutes max de retard sur les très bons coureurs québécois en marathon, ils me prennent 2 pleines heures sur une course de 60 km en sentiers. C’est hallucinant !

  2. L’adaptabilité, j’aime bien cette théorie. Beaucoup même. La force d’un peuple qui s’exprime dans les ultras. À suivre…

    C’est quand même plaisant le tour du lac Osisko…

    • Effectivement, le tour du lac Osisko est plutôt plaisant. J’ai été agréablement surpris de voir cette piste cyclable quand je suis arrivé là-bas la première fois. En plus, elle est située tout près de notre hôtel, alors si je veux vraiment (et je veux tout le temps, au grand étonnement de mes collègues), j’ai toujours cette solution pour aller me défouler une peu après une longue journée au travail.
      Mais je préfèrerai toujours une bonne vieille trail ! 🙂

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