Elles couraient !

Petite sortie de récup de 10 km avant d’aller travailler. J’adore cette addition que j’ai faite l’an passé lorsque j’ai décidé d’essayer de passer de 4 à 5 sorties par semaine. Je me suis dit qu’en faire une « petite » en mode relaxe, ce serait une bonne façon d’ajouter des kilomètres à mon total hebdomadaire sans pour autant me surcharger. Disons que jusqu’à maintenant, l’expérience est positive.

Toujours est-il que ce matin, je courais sans me presser vers notre incontournable Récré-O-Parc en empruntant la piste cyclable qui est maintenant totalement sur le bitume gracieuseté des températures très clémentes des derniers jours. Tradition oblige, je combattais un vent qui soufflait avec une vigueur toute montérégienne, rendant cette partie de mon parcours moins « relaxe », mais bon, je faisais avec.

Devant, j’aperçus une petite bête. Puis une deuxième. À la lueur de ma frontale, j’ai rapidement identifié de quelle espèce elles faisaient partie. Vous savez, les petites bêtes noires avec deux lignes blanches sur le dos…

Elles se dirigeaient vers moi. Rapidement. Ma parole, elles allaient vite. Très vite, même. Elles couraient ! Jamais vu une moufette qui court de ma vie et là, il y en avait deux qui le faisaient en se dirigeant vers moi !

Mon cerveau analysa se qui se passait. À cause du fort vent, elles ne m’avaient sans doute pas entendu arriver et probablement qu’elles n’avaient pas senti ma présence non plus. Quant à ma frontale, ben, heu… Peut-être qu’elle ne se fient pas trop à leurs yeux ?  Je le sais-tu moi ?  Je n’étais tout de même pas pour leur demander !

La piste étant bordée des deux côtés par des bancs de neige, il nous serait impossible de nous croiser tout en conservant la distance minimale pour m’éviter un arrosage. Je n’ai donc fait ni une, ni deux, et me suis garroché dans la neige friable pour tenter de rejoindre le plus rapidement possible le chemin qu’empruntent les voitures pour se rendre au parc. Vous n’avez jamais vu un gars se dépêcher de même en courant/rampant dans la neige !

Une fois la petite frousse passée, j’ai poursuivi ma route en souriant à l’idée de ce qui me serait arrivé s’il avait fallu que je sois victime du mécanisme de défense diabolique de ces si jolies créatures. Une fois mon tour du parc complété, sur le chemin du retour, j’ai machinalement emprunté la piste cyclable, sans trop y penser.

Erreur. Autre face à face, mais au moins cette fois-ci, madame (pourquoi suppose-t-on toujours que c’est une femelle ?) s’est rendu compte de ma présence et a rebroussé chemin. J’ai tout de même pris la décision de ne pas poursuivre sur la piste cyclable et de retourner par où j’étais arrivé.

Pour tomber sur quoi ?  Sur l’autre. Calv… !  Pas moyen de courir en paix ici ?  Finalement, des -15 degrés, ça n’a pas que des inconvénients… La largeur du chemin me laissant assez d’espace pour éviter une confrontation directe, j’ai réussi à franchir ce dernier obstacle et arriver chez moi indemne.

Petite sortie relaxe, je disais ?

10 avis sur « Elles couraient ! »

  1. hahaha, ben oui, c’est quoi s’thistoire de femelle. Hé, je ne savais pas que tu habitais près du récréa-parc. Mais bon, je ne suis pas certaine que je voudrais m’y aventurer maintenant. Encore qu’au Mont St-Bruno, je me suis déjà fait attaqué par un oiseau de proie. Je suis certaine, ce devait être un mâle. Va savoir pourquoi…

    • Hé oui, le Récré-O-Parc est à moins de 3 kilomètres de chez moi. C’est là qu’on va promener Charlotte et j’y cours très souvent, surtout en hiver.
      Je ne sais pas pourquoi on associe certains animaux à un sexe en particulier. Par exemple, j’ai énormément de difficulté à me faire à l’idée qu’il puisse exister des girafes mâles, et pourtant… 🙂
      Tu t’es déjà fait attaquer au mont St-Bruno ? C’est déjà arrivé que je me fasse interdire l’accès à une portion de sentier justement à cause d’un oiseau de proie. Ça doit être freakant, non ?

      • Je viens de lire ta réponse, elle répond à ma question, posé dans ton autre article, les moufettes, la suite. Donc oui, tu as un chien, il s’est déjà fait arrosé ? Pour St-Bruno, oui c’est freakant, J’étais là a admirer le nature, puis un oiseau m’est passé tout près du visage, je me suis arrêter pour l’admirer sur sa branche, je lui ai même dit quelques mots, combien il était beau LOL Puis probablement qu’il m’aimait bien, quand je me suis remise au pas de course, il est venu m’attaquer derrière la tête. Il a tenté de m’accrocher par ma couette de cheveux. Il y en a qui dise qu’ils confondent les couettes de cheveux brun avec les écureuils. En tout cas, il n’a pas réussi à m’attraper, mais j’ai eu peur et je suis rester nerveuse pour le reste du trajet. J’ai porté la casquette orange régulièrement par la suite. C’était à l’automne si je me souviens bien.

      • Bon, comme je le sous-entendais, non, notre chien ne s’est jamais fait arroser.
        Ouch, ça doit faire mal, se faire attaquer par un oiseau de proie ! Si c’est la couette qui les attire, je suis correct, mais c’est drôle, pas sûr que ça me tenterait d’essayer. C’était quelle sorte d’oiseau ? Je veux dire: genre aigle/faucon ou genre hibou ? J’ai déjà vu un hibou/chouette à St-Bruno et moi aussi, je me suis arrêté pour l’admirer et lui parler (est-ce que je m’attendais à ce qu’il me réponde ?). Sans conséquence, par contre.

  2. Indépendamment du thème du billet (une belle rencontre entre inconnus), je voudrais émettre une légitime protestation, après avoir lu « je courais […] en empruntant la piste cyclable ».
    Admettons qu’il n’y avait personne, et pas le moindre début de biclou rouillé en vue, et que tout le reste de l’espace disparaissait sous les neiges éternelles, mais je voudrais rappeler – en tant que vélociste et runniste – que la piste cyclable est exclusivement (je dis bien essssclusivement) réservée aux vélos (il s’agit d’un « moyen de transport dont les deux roues alignées sont mises en mouvement par le conducteur au moyen de pédales »).
    (À moins, à moins qu’il ne s’agissait d’une zone mixte ?…)
    Cela dit il n’est pas interdit de traverser une piste cyclable, dans le sens de la largeur donc. Les choses sont bien faites.
    Cependant, cependant – à titre personnel et parce que grande est ma mansuétude –, je pense qu’une tolérance devrait être instituée, pour les gens à pied qui maintiennent une vitesse de 20 km/h (que ceux-ci marchassent ou courussent, naturellement !), car ils ne sont pas susceptibles de gêner les seuls occupants légaux de ladite piste.
    Ainsi, pour la rendre plus acceptable, je vais reformuler la phrase, « je courais à 20 km/h précisément […] en empruntant la piste cyclable ».

    • Très drôle ! 🙂 J’adore ton commentaire, très à-propos… mais pas en Amérique du Nord ! 🙂
      En effet, de ce côté-ci de l’Atlantique où la voiture et surtout le camion sont reine/roi, le vélo n’est pas vraiment encore considéré comme un moyen de transport, mais plutôt comme un loisir. Donc, les pistes qu’on dit « cyclables » ne sont généralement pas assez utilisées pour y interdire tout autre activité, que ce soit le patin, la course ou la marche. J’y oeuvrais en toute légalité.
      De plus, c’est encore l’hiver ici et qui dit hiver, dit neige ou glace. Seuls les irréductibles utilisent leur vélo dans de telles conditions, alors je n’aurais nui d’aucune façon, particulièrement à 6h du matin alors qu’il faisait encore noir.

      • J’ajouterais ici que même à vélo, sur nos pistes cyclables au Québec, je crois qu’il est interdit de rouler à plus de 25KM heure. Donc déjà courir à 20, on en dépasserait plus d’un, sinon la majorité. 😉

      • C’est fort possible. J’en ai même vu certaines où la vitesse limite était de 20 km/h ! Heu, c’est que je dois freiner pour aller à cette vitesse-là en vélo…

  3. Bonne histoire. Il y a longtemps avant l’ère Garmin, j’ai rencontré une de ces bandes blanches sur un sentier à la brunante. Pas de Garmin je disais ni de Strava, mais j’ai le souvenir certain d’avoir fait un PR.

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