« Vous êtes dur à votre corps, vous ! Endurer ça depuis une semaine… » Je venais de dire au médecin que j’étais ultramarathonien. Me semble que ça vient avec la « définition de tâche », non ?
C’était le 3 juillet dernier, 6 jours après l’Ultimate XC. Le kyste que j’ai dans le dos depuis des lunes et que je néglige de faire enlever parce-que-je-n’ai-pas-le-temps-ou-je-trouve-un-paquet-d’excuses-pour-ne-pas-prendre-de-rendez-vous a décidé que trop, c’était trop, et qu’il s’infectait. Les 8 heures passées avec ma veste d’hydratation qui frottait dessus sont venues à bout de sa patience. Pourtant, il avait bien « accepté » les 28 heures de Massanutten. Enfin…
Oui, ça faisait mal, mais ça s’endurait. Sauf que ça devenait de plus en plus inconfortable et avant de partir une semaine en camping, j’ai décidé d’aller consulter le docteur Morin, qui est tout simplement extraordinaire.
« On va ouvrir ça. ». Vous pouvez faire ça ici ? Good. On vide le méchant, on met un petit pansement et puis c’est fini ! Dans 2-3 jours, je ne sentirai plus rien.
Ce qu’on peut être ignorant, des fois dans la vie. Surtout quand on n’est pour ainsi dire jamais malade. Après avoir ouvert ledit abcès et laissé couler une quantité appréciable de liquide dégueux (à ce qu’il parait, parce que moi, je ne voyais crissement rien), j’ai reçu le verdict : la plaie devait être nettoyée et le pansement-mèche remplacé tous les jours, dans un CLSC. « Et on se revoit lundi ».
Quoi ? Tous les jours ? Et je ne peux pas revenir lundi, je vais être parti en camping. « Va donc falloir vous trouver un médecin là-bas. Et trouver une façon de faire changer votre pansement sur place aussi. Il y a certainement un CLSC là-bas…». Calv… Je peux courir ? « Vous pouvez faire n’importe quelle activité physique qui vous tente ». Ouf !
Ça dure depuis maintenant deux pleines semaines. Le CLSC tous les jours, le médecin aux 4-5 jours. Pas de baignade depuis, des douches qui ne finissent plus. Au premier changement de pansement, il y avait tellement de cochonnerie qui sortait de là que l’infirmière était en panique. Moi, j’ai juste senti l’odeur et j’en avais une bonne idée. Le lendemain, ma douce est venue « assister » et elle qui a le cœur très solide, a dû sortir avant que l’opération soit terminée. C’est bien pour dire…
Au fil des jours, mon état s’est amélioré, j’avais bon espoir de me débarrasser de ça cette semaine. Mais l’infection est revenue. Grr !!!
Je serai donc obligé de me présenter au départ du fameux Vermont 100, LA course de 100 miles qui me faisait rêver depuis que j’ai envisagé de faire des ultras, avec une foutue guenille enroulée dans le cratère (qui a tout de même fait jusqu’à 2 cm de profond !) que j’ai dans le dos.
Vraiment pas idéal comme situation. Évidemment, pas question de courir avec ma veste, mais je n’en avais pas l’intention de toute façon. La course se déroulant en grande majorité sur des chemins de campagne, j’avais décidé d’essayer de la faire avec une bouteille à la main, quitte à revenir à la veste en cours de route. Ben pour la veste, on va laisser faire, je pense !
Quant à la performance ? On oublie ça, tout simplement. De toute façon, je ne pourrai vraisemblablement pas assister à la remise des prix, vu que je devrai revenir en vitesse après la course dimanche… pour faire changer mon pansement. C’est vraiment la joie.
Pu….rée comme on dit chez nous ! Ton billet m’interpelle et, à la limite, m’amuse. Pas que je me réjouisse de tes souffrances, mais bien parce que je me retrouve un peu dans la même situation. Depuis février, je traîne une blessure à la cheville gauche. Deux médecins visités, deux avis différents, peu de résultats ! Je reste actif malgré tout et j’ai l’impression de « m’habituer » à la douleur… Alors oui, on peut être dur au corps !
Bon rétablissement et que ce « volcan puant » s’éteigne bien vite !
Amitiés de la Belgique !
Mon volcan puant devrait finir par finir par s’éteindre, les antibiotiques aidant. Je ne m’en fais pas trop vu que ce n’est pas une blessure directement liée à la course, contrairement à toi. Et définitivement qu’il devra avoir été réduit en cendres avant que je me tape une autre course avec une veste sur le dos !
Bon rétablissement à toi aussi et vivement un médecin qui trouvera ce que tu as !
Et bien, c’est un peu galère… Je te souhaite que ce mal disparaisse bien vite et ne te fasse pas trop souffrir durant ta course. Courage.
Bizarrement, le mal n’a eu aucune espèce d’influence durant la course. À la limite, je dirais que je n’ai rien senti.
Par contre, pas certain que les averses aient aidé à guérir l’infection…
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