Message pour mes « followers »

Comme mes « followers » ont dû le constater, je me suis enfargé dans les pitons de l’utilitaire qui me sert à écrire sur ce blogue et mon article sur Boston a d’abord été publié incomplet et rempli de statistiques que je désirais enlever. Ainsi donc, si vous avez reçu cet article par courriel et que vous n’avez pas trop compris de quoi il en retournait, je vous suggère la version finale qui se retrouve mainteant sur le site. Désolé des inconvénients… et du sommeil qui a suivi la lecture !

Pépère Fred va essayer de faire attention aux pitons, à l’avenir…

Le marathon pour les nuls – le marathon de Boston

Voyant ma démarche plutôt laborieuse au lendemain du marathon d’Ottawa, des collègues de travail m’ont demandé ce qui m’était arrivé. Quand je leur ai répondu que j’avais couru le marathon la veille, sachant que ce n’était pas le marathon de Montréal, la question suivante est sortie: « Est-ce que c’était à Boston ? »

C’est pour dire à quel point ce marathon est célèbre: pour bien des gens qui ne connaissent pas le domaine, si je ne courais pas le marathon de Montréal, je courais nécessairement celui de Boston. Mais bon, ce n’est pas tout le monde qui sait qu’il se déroule toujours le troisième lundi d’avril…

Fondé en 1897, c’est le marathon le plus ancien et le plus connu au monde. Le plus prestigieux ?  Peut-être aussi. En tout cas, un des cinq Grands (avec Londres, Berlin, Chicago et New York).

Mais ce qui le rend si spécial aux yeux des coureurs et qui est ignoré par la majorité des profanes (et j’en faisais partie jusqu’à 2006), c’est que n’entre pas qui veut à Boston. Ho non !  Il faut se qualifier. C’est la seule façon (quoi que je souponne que certaines personnes ont des passe-droit, mais bon…) d’y participer.

Voyez-vous, pour le coureur moyen, c’est le nirvana. Quand on commence, on se dit qu’on est un « joggeur ». Puis, avec le sérieux qu’on y met, on devient un « coureur ». Après quelques courses, certains débiles comme moi se disent: « Pourquoi pas le marathon ? ». Après avoir réussi, il deviennent non seulement des « coureurs », mais aussi des « marathoniens ». La prochaine étape ? Devenir un « Boston qualified » ou BQ. Environ 10% des marathoniens (les statistiques ne sont pas claires à ce sujet, si vous en trouvez, faites-moi signe) réussissent les standards, qui ont été resserrés en vue de la course de 2013. Ces standards varient selon l’âge et le sexe du participant et doivent être atteints durant les 12 mois précédant le début des inscriptions, qui se font vers la mi-septembre.

Voici les nouveaux standards:

Âge Hommes Femmes
18-34 3hrs 05min 00sec 3hrs 35min 00sec
35-39 3hrs 10min 00sec 3hrs 40min 00sec
40-44 3hrs 15min 00sec 3hrs 45min 00sec
45-49 3hrs 25min 00sec 3hrs 55min 00sec
50-54 3hrs 30min 00sec 4hrs 00min 00sec
55-59 3hrs 40min 00sec 4hrs 10min 00sec
60-64 3hrs 55min 00sec 4hrs 25min 00sec
65-69 4hrs 10min 00sec 4hrs 40min 00sec
70-74 4hrs 25min 00sec 4hrs 55min 00sec
75-79 4hrs 40min 00sec 5hrs 10min 00sec
80 and over 4hrs 55min 00sec 5hrs 25min 00sec

Auparavant, ils étaient 5 minutes et 59 secondes plus cléments pour chacun des groupes d’âge. À Ottawa, j’ai réussi à me qualifier pour la deuxième fois. J’espère maintenant pouvoir participer. Parce que qui dit qualifié ne veut pas dire inscrit nécessairement !  Hé non…

Car voyez-vous, en vue de la course de 2011, le marathon s’est rempli en 7 heures, laissant plusieurs excellents coureurs (pas l’élite, mais quand même) frustrés d’avoir passé leur journée à essayer d’accéder à un site web bloqué. Donc, dès septembre 2011, en vue du marathon de 2012, les coureurs ont commencé à être acceptés en fonction de leur performance.

Le système est assez complexe, mais en gros, durant deux semaines, tous les coureurs qualifiés peuvent « s’enregistrer ». Puis, les inscriptions sont fermées, et si le nombre de coureurs enregistrés dépasse la capacité du marathon, seuls les meilleurs de chaque catégorie sont acceptés. Ainsi, pour 2012, j’ai été « refusé » pour la bagatelle de 81 secondes. Mais honnêtement, ce jour-là à Mississauga (2011), je n’aurais pas pu faire mieux…

Mais bon, cette fois-ci je me dis qu’avec plus 3 minutes et 16 secondes de jeu, avec des standards plus sévères, jamais je ne croirai…

En terminant, deux petites anecdotes.

La première: saviez-vous qu’un Québécois a remporté le marathon de Boston à 4 reprises ?  Cet honneur revient à monsieur Gérard Côté, dans les années 40. Seulement un coureur en a gagné plus que lui (Clarence Demar, 7 fois entre 1911 et 1930)…

Deuxième anecdote: un jour, je vais chez le vétérinaire avec mon épouse (et notre chien, bien évidemment !) et celui-ci de me demander sans préambule: « Êtes-vous qualifié pour Boston, vous ? »  Heu, hein, est-ce que c’est écrit dans ma face que je cours ?  Puis je me rends compte, beau nono, que je porte mon t-shirt d’Ottawa… Le vet, bon coureur de courtes distances, était évidemment au courant de ce que ça signifie pour un marathonien. Des fois, je me dis que les coureurs, on ressemble à une secte: on dirait qu’on se comprend sans se même parler…