Course et amitié

Ceux qui me connaissent sont unanimes: on ne peut pas dire que je fais partie des gens qu’on pourrait définir comme « sociables ». Je ne suis pas à l’aise dans les gros groupes, particulièrement quand je suis entouré de personnes que je ne connais pas, ou très peu, ou avec lesquels j’ai peu d’affinités. Barbara, ma conjointe, est tout le contraire de moi de ce côté et je l’envie un peu. Mais je suis comme ça, que voulez-vous… Il parait que ça fait souvent partie de la personnalité des coureurs longue distance. Ha ben cout’ donc: 5’10 », 150 livres, plutôt solitaire, je n’avais pas le choix: je devais courir !  🙂

Ceci dit, mes amis sont très importants pour moi. Et hier, après en avoir parlé plusieurs fois par courriel, mon amie Maryse et moi sommes allés courir ensemble dans les sentiers de mont Royal. Bien que je cours toujours seul (ho surprise !), j’avais hâte. À défaut de pouvoir partager ce plaisir avec l’amour de ma vie (maudite arthrite de m… !), j’avais hâte de montrer ces sentiers à celle qui me surnomme son « mentor », lui faire voir ce que mon petit gars intérieur aime tant en parcourant ces sentiers si bien tenus et ma foi, si peu fréquentés.

(Parentèse: je suis fasciné de constater à quel point on ne croise jamais personne dans ces sentiers. Sous l’orage, je pouvais comprendre, mais par un merveilleux samedi matin ?  Tous les coureurs étaient sur le chemin Olmsted. On a peut-être croisé quoi, 4-5 personnes ?  Très étonnant, je dois avouer)

Maryse craignait de me ralentir, mais je m’en foutais éperdument, de ma vitesse. Je me fais un orgueil de l’avoir un petit peu inspirée à courir, d’avoir un tant soit peu contribué à la réussite de son premier 20 km alors ma vitesse du jour, je l’avais où, vous pensez ?  Je l’ai convaincue en lui disant que ça me ferait du bien, faire une course un peu plus lentement. Ce que je devrais faire… et que je ne fais jamais !  On dirait que je dois toujours me dépasser, aller le plus vite possible. Il ne faut pas, il faut récupérer de temps en temps, aussi…

Ceci dit, la course en sentiers, ce n’est pas une sinécure. Montées, descentes, roches, racines. Disons que le terrain a permis à mon amie de découvrir un autre aspect de cette version un peu particulière de notre sport: le paysage. Quand on s’entraine sur route, il nous arrive souvent de regarder le chronomètre, de suivre à la trace notre progression et par le fait même, moins apprécier ce qui nous entoure. En sentiers, si on voit un beau paysage, on s’arrête. Et au mont Royal, il y a quelques endroits où la vue sur la ville est tout simplement imprenable. On s’est donc arrêtés à quelques reprises pour admirer la ville et jaser un peu. Rien ne pressait, non ?

Une fois la couse terminée, retour à la maison où Barbara nous avait préparé un de ses beaux petits dîners que j’aime tant. Un peu plus tard, Yanick, le mari de Maryse, est venu nous rejoindre accompagné de leurs quatre petits trésors.  Quatre belles petites filles, âgées entre 4 et 9 ans, qui avaient plein d’histoires à nous raconter.

Piscine, plaisir et bon repas entre amis. Oui, une superbe journée où nous nous sommes donnés le plus beau des cadeaux qui soit: du temps. Parce qu’avec la vie moderne, il n’est pas toujours facile de trouver du temps pour se voir et hier, on se l’est donné.

Le rapport de tout ça avec la course et l’entrainement ?  L’équilibre. Tout dans la vie est un équilibre et bien que j’aie comme objectif de courir un 50 milles dans deux mois (gulp !), je n’y parviendrai pas sans une vie équilibrée. Et ça, ça passe par du temps avec ceux qui me sont chers.

J’ai d’ailleurs eu des résultats dès ce matin. Depuis quelque temps, peut-être à cause de la chaleur, il m’a semblé que mes sorties rapides l’étaient justement moins. Je suis parti pour un 15 km sans objectif précis, juste pour voir. Après 3 ou 4 kilomètres un peu difficiles, je me suis mis, à mon grand étonnement, à en aligner sous les 4 minutes (oui, je regardais le chrono !).  Un premier 10 km en moins de 41 minutes, malgré la relative chaleur et admettons-le, quelques onces d’alcool la veille… J’avais peine à y croire.

J’avais donc raison: la sortie d’hier m’a aidé au plan sportif tout en nous permettant de passer du temps entre amis. Joindre l’agréable à l’agréable, peut-on vraiment demander mieux ?

Donc, monsieur Guérette, si lu lis ceci, sache que j’ai très hâte que tu me fasses découvrir « ta » montagne !  🙂

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