Presque rassuré

Premier vrai jour de vacances. Parce que malgré la belle fin de semaine qu’on vient d’avoir, on ne peut pas vraiment dire qu’il s’agissait de vacances. C’était plutôt encore la fin de semaine… Et qu’est-ce que j’ai fait pour célébrer les début de ces vacances tant attendues ?  Ben voyons, je me suis tapé un 40 km à mon maintenant fétiche mont St-Bruno !  🙂

40 km, c’est un symbole. Pas parce que c’est presque un marathon, mais bien parce qu’il s’agit de la moitié de la distance que j’aurai à parcourir dans exactement deux mois. Et je l’avoue bien candidement: depuis deux semaines, je commençais à douter. Sérieusement.

Comme mes deux dernières longues sorties en sentiers s’étaient plutôt mal passées, je me suis mis à mer remettre en cause. Suis-je vraiment fait pour ça ?  Et si le marathon, c’était ma véritable limite ?  Pourquoi aller si loin, donc ?  Et si je me casse la gueule ? Pourquoi investir tant de temps pour se dépasser ainsi ?  Plein de doutes, plein d’interrogations qui se résument en peu de mots: pourquoi et en suis-je capable ?  Si je sors vidé de sorties de 33 et de 36 km, de quoi vais-je avoir l’air le jour où je devrai en faire 80 ?  J’avais beau dire qu’il faisait chaud, mais la chaleur, il va bien falloir que je vive avec s’il y en a le jour de la course…

Il y avait toutefois un élément qui manquait à mon entrainement: la marche. On dit généralement qu’il faut apprendre à marcher avant d’apprendre à courir. Dans mon cas, c’était l’inverse: il me fallait apprendre à marcher maintenant que j’étais un bon coureur. Malgré ce que je le lisais partout, je ne pouvais me faire à l’idée qu’il fallait que je marche. Pour moi, une course, c’était courir, point. Si on court un marathon, on peut courir un ultra, non ?

Hé bien, pour les pauvres mortels, ça a l’air que non. Je me suis donc résigné et aujourd’hui, mon idée était faite: j’allais marcher les montées. Si ça ne fonctionnait pas, j’étais pas mal à bout de solutions. Mais, sans jeu de mot poche, je dois l’avouer: ça marche !!!  40 km parcourus à une cadence moyenne plus lente de… 1 seconde au kilomètre que la semaine dernière. Et plein d’énergie pour continuer à l’arrivée, avec en prime la confiance revenue à son top après les trois derniers jours de course. La vitesse de pointe est encore là, l’endurance monte tranquillement, les habiletés en montagnes aussi. J’ai déjà hâte à la semaine prochaine… 🙂

Je ne peux toutefois passer sous silence ma rencontre-éclair avec ma tête à claques préférée: le bon chauffeur du pick-up zélé. Je ne sais pas s’il m’a reconnu, mais moi si. J’ai compris pourquoi il m’avait tant fait ch…: il a vraiment, mais vraiment, une face à taper dedans. Air bête de mes deux… Il était dans un sentier, un cellulaire à l’oreille, faisant semblant de superviser un employé qui coupait un arbre à la scie à chaine. Du con, tu fais quoi avec un cellulaire quand il y a un tel vacarme ?!?   Il m’a jeté un regard un peu hautain, agrémenté d’un soupçon de mépris, pas foutu de se déplacer d’un quart de poil pour me laisser passer. Pis le zélé, encore sur le power trip ? Oui, je sais, j’en ai vu des choses en 5 secondes. J’ai peut-être un peu trop d’imagination. Mais que voulez-vous, il m’est totalement antipathique. Il y a du monde de même…

 

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