Les sprinters et moi

Après les grosses émotions, retour à la « normalité »: la course, ce sport qui m’a semblé tellement superflu par moments hier et si essentiel aujourd’hui. Comme quoi notre point de vue sur un aspect de notre vie peut parfois changer diamétralement en l’espace de quelques heures…

Bon, tradition oblige, j’étais vissé au petit écran cet après-midi pour LE festival des sprinters: le relais 4 x 100 mètres. Je regarde les Jeux olympiques depuis mon adolescence et c’est le relais 4 x 100 mètres remporté par les Canadiens à Atlanta en 1996 qui m’a donné les plus grandes émotions au cours de ces années. Donavan Bailey qui traverse la ligne en joggant pour narguer les Américains, le silence dans le stade… Inoubliable.

Mais depuis que je cours, les sprinters et moi… Je ne sais pas si c’est l’influence de Foglia, mais tout comme lui, leurs sparages m’énervent. En fait, ils m’ÉNARVENT !!!  Ça me révolte (bon, le mot est peut-être un peu fort) que ces gars-là gagnent la même médaille que ceux qui s’étaient esquintés sur le 50 km marche quelques heures auparavant et ceux qui le feront demain sur le marathon. De les voir déconner avant, enlever leurs survêtements, faire leur petit 10 secondes, puis jouer à la rock star avec un tour d’honneur qui ne finit plus, pas capable. Et Usain Bolt qui fait la baboune parce que les officiels ne veulent pas lui laisser le témoin en souvenir, pauvre petit gars… Si vous étiez un peu fatigués après vos performances les gars, peut-être que vous auriez moins d’énergie à dépenser après pour faire des singeries !

Et pourtant, pas question de manquer ça. Dans le genre paradoxe…  Parce que pedant ces 37 secondes, on a eu droit à tout un spectacle. La puissance à l’état pur, le synchronisme parfait (en fait, il ne l’était même pas !) des Jamaicains, les Américains qui leur soufflaient dans le cou durant les 300 premiers mètres, Bolt qui s’envole littéralement dans la dernière ligne droite… Wow !  Tout ça sans oublier la joie puis le drame du Canada, bon troisième pendant quelques minutes, avant d’apprendre qu’il était disqualifié…

Pourquoi donc faut-il qu’ils enrobent le tout d’un sirop qui finit par être si sucré qu’il donne mal au coeur ?

Heureusement, les Jeux nous gardent toujours le meilleur pour le dessert: le marathon masculin qui sera couru demain. Un contingent de coureurs très très relevé, un parcours relativement facile, des conditions probablement propices à de belles performances (il faisait très froid dans le stade en soirée, alors il ne devrait pas faire trop chaud rendu au matin).

Une prédiction ?  Le Kenyan Abel Kirui, un habitué des grands rendez-vous. Il devrait descendre sous les 2h05, à moins qu’on se retrouve avec une course tactique, où tout peut arriver. Alors un outsider (donc pas kenyan ni éthiopien) pourrait se faufiler. Les Américains pourraient alors jouer les trouble-fête…

Les Canadiens ?  Il n’y en a pas un parmi nos trois représentants qui ne soit jamais descendu sous les 2h10, alors… Une place dans les 15 premiers serait une performance exceptionnelle. Peut-être Dylan Wykes…

En tout cas, je vais savoir quoi faire en déjeunant demain matin !  🙂

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