L’avant-course

Ça y est, la lune de miel entre nous et la ville de Philadelphie est maintenant chose du passé. Nous nous sommes faits aborder, à deux reprises, d’une façon assez agressive sur la rue cet après-midi. La première fois, une jeune noire de qui on n’a pas compris un traitre mot. Elle nous a enguirlandés comme nous poursuivions notre chemin. Pas tellement plus loin, c’était une jeune portoricaine qui ne nous demandait pas de l’argent, non, mais une pizza (!). Barbara lui a répondu que nous ne parlions pas anglais, mais bon, sa phrase était légèrement trop fluide pour que ce soit crédible, alors nous avons eu droit à un autre petit char de bêtises. Ouais, on mange mieux ici, mais on est plus tranquille dans la Grosse Pomme…

Bon, parlons course maintenant. Nous sommes allés chercher ma trousse hier soir, question de découvrir un peu les environs et de se dégourdir les jambes. En même temps, je voulais montrer à Barbara de quoi a l’air une vraie expo-marathon. Parce qu’au Vermont 50, on ne pouvait vraiment pas appeler ça comme ça !  Arrivés sur place, nous avons découvert une chose: le Convention Center est immense. Notre place Bonaventure et notre Palais des Congrès font office de cabanons à côté de ça…

Après avoir marché des kilomètres à l’intérieur (j’exagère à peine), nous nous sommes retrouvés à l’entrée de l’expo. Je me suis alors mis à chercher l’endroit où les dossards étaient distribués. Et il a fallu que je fasse preuve de persuasion et que j’utilise des arguments-chocs (genre: « Je suis rendu à combien de marathons, donc ? ») pour ne pas aller à une table où trois dames étaient assises et semblaient donner des indications au gens. Mais l’amour de ma vie semblait absolument vouloir que j’aille là. Ha la diplomatie dont il faut faire preuve, parfois… 😉

Finalement, la remise des dossards se faisait dans le fond du hall d’exposition. Les indications étaient claires et il n’y avait pas beaucoup de monde, alors j’ai récupéré le précieux papier en moins de deux. C’est lorsque j’ai voulu savoir la « fourchette » des temps visés par ceux qui seront assignés au même couloir que moi que ça s’est un petit peu compliqué. Prenez mon anglais rouillé, mélangez-le avec l’oreille peu habituée d’une jeune adolescente qui visiblement ne connaît rien aux termes associés à la course et vous avez la recette idéale pour l’incompréhension entre deux personnes. Quand elle s’est mise à m’expliquer que la puce électronique était dans le dossard, j’ai hissé le drapeau blanc.

Finalement, nous sommes tombés sur un tableau indiquant les temps reliés à chaque couloir. Pour le noir (le mien), c’est entre 3h10 et 3h30. Barbara de me demander: « Tu ne veux quand même pas aller plus vite que ça ? ». Ben, heu, comme il n’y aura pas de lapin de 3h10, j’aurais peut-être suivi le 3h05, genre…

Pour ce qui est du t-shirt officiel, il est vraiment bien. Gris à manches longues avec le dessin du parcours dans le dos. Il y a juste que je me demande bien pourquoi la dame qui m’a donné le mien m’a questionné à propos du « stupid smile on my face ». De quessé ?  C’est mon smile naturel, si vous trouvez qu’il a l’air stupide, est-ce que ça veut dire que mon air naturel est… ?  Enfin…

Nous avons fait assez rapidement le tour de l’expo. J’avoue que je m’attendais à mieux. Il y avait plusieurs kiosques de linge qui ressemblait à du stock que les boutiques de sports essaient de se débarrasser et les habituels chiro, physio et ergo machins qui se proposaient d’analyser nos pieds, notre posture, etc. Ben oui chose, à 36 heures de la course… Heureusement, il y avait également les kiosques « d’alimentation ». J’en ai trouvé un qui vendait des gels GU (mes préférés) 1$ chacun ou… 5$ pour 5 (je suis très sérieux, c’était vraiment affiché comme ça) !  J’ai donc fait le plein de ce côté, vu que je paie habituellement au moins le double de ce prix-là. Je me suis aussi acheté une casquette portant la mention (traduction libre): « Prière de mettre ma Garmin sur pause si je m’évanouis ». Je vais évidemment la porter demain. 🙂

Pour le reste, disons que je n’ai pas été le plus studieux des élèves en ce qui concerne le parcours. Je me suis rendu sur le lieu du départ, question de savoir combien de temps ça prend (un gros 15 minutes si je prends bien mon temps). J’ai fait un petit bout sur le parcours et ai constaté qu’il y avait des faux-plats, alors attention. Pour ce qui est des principales côtes, je voulais aller en faire une reconnaissance, mais bon, rendu à 15h, je trouvais que j’avais assez marché pour la journée et qu’il serait plus profitable pour moi d’aller faire reposer mes jambes. Ma petite promenade dans le coin du départ m’a fait changer d’idée sur un point: l’habillement. En effet, à l’ombre des édifices, entourés de béton, on a l’impression qu’il fait plus froid que la température annoncée. Par contre, quand on se retrouve soleil, c’est une autre paire de manches. Je partirai donc en shorts. Vaut mieux geler un peu au début que mourir de chaleur dans les derniers kilomètres.

Je crois bien que c’est le marathon pour lequel je me suis le moins reposé la veille. Après tout, on ne vient pas à Philadelphie à toutes les semaines. Ajoutez à ça une variable inconnue: la pollution, probablement pire qu’à Montréal où j’ai remarqué avoir souvent de la difficulté. Bref, je vais probablement partir sagement avec le lapin de 3h15 et voir par la suite comment ça se déroule. Il faut aussi que je m’arrange pour être fonctionnel lundi, on a du tourisme à faire, quand même ! 🙂

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