C’était un matin où je n’avais pas vraiment le goût. De courir, on s’entend… 😉 Ça tombait mal, j’avais prévu faire 35 km.
Je n’avais pas envie de me lever, j’étais bien au lit. J’ai constaté que la température était à peu près identique à hier: froid pour la mi-mars avec un soleil éblouissant et un petit vent fatigant du nord-ouest. Ça voulait dire un bon 10 degrés de différence dépendant si on court le vent dans le dos ou dans la figure. De quoi râler un peu avant même de commencer.
Je sentais ma vieille blessure à la cheville gauche (tout comme durant toute l’année dernière). Mon ischio tirait un peu, mais pas tout à fait à la même place qu’en décembre dernier. Je me demandais si je ne devrais pas en faire moins… Je pestais d’avance contre la bordée de neige qui allait nous tomber de dessus. Bref, je me cherchais des excuses.
En m’échauffant, j’ai décidé d’aller revoir le petit vidéo que j’avais découvert hier. Je vous ai revu, monsieur Hoyt, tirant à la nage votre fils dans un canot pneumatique. Je vous ai revu, le transportant dans vos bras jusqu’à votre vélo. J’ai revu la joie sur son visage. J’ai admiré à nouveau la cadence extraordinaire à la quelle vous couriez à la fin de cet Ironman. Et mes yeux se sont encore emplis de larmes quand vous avez traversé ensemble la ligne d’arrivée.
Inspiré, je suis parti de chez moi avec la merveilleuse chanson et ces superbes images en tête. J’ai affronté le vent en passant à vous, essayant d’adopter la position si parfaite que vous gardez en courant. Mais j’ai surtout essayé de ressentir le bonheur que votre fils et vous partagez lors de ces épreuves. Et je pense avoir réussi.
Aujourd’hui, je n’étais pas seul sur la route. Vous étiez avec moi, votre fils et vous, et je vous en remercie.
Ils apparaissent dans une publicité de Maxwell House, qui me fait pleurer chaque fois que je la vois. Merci d’avoir partagé ce petit vidéo avec nous.
Je savais que je les avais déjà vus dans une pub… Disons que je réussis à me retenir quand je la vois, mais quand c’est un vidéo qui dure 5 minutes, c’est plus difficile, mettons.
Si tu viens à Boston, peut-être les rencontreras-tu, qui sait ?
En tout cas, je serais honorée de les rencontrer.
Merci pour ce vidéo… !