Printemps pluvieux. 30 mm de pluie samedi. Devenez de quoi avaient l’air les sentiers aujourd’hui. Une seule expression peut décrire l’état dans lequel nous les avons rapidement trouvés: de la cr… de m…
Dès le premier kilomètre, de grandes marres d’eau et surtout de boue s’étendant à perte de vue se sont présentées à nous. Et quand je parle de boue, je parle de boue assez profonde pour retenir un soulier et évidemment faisant partie intégrale d’une marre assez étendue pour nous empêcher de faire autrement que passer au travers. À plusieurs reprises, j’ai failli perdre une des godasses, aspirée par un des milliers de marais qui jonchaient le parcours. Dès le premier kilomètre, j’avais prédit planter au moins une dizaine de fois. Je ne me suis pas rendu à ce nombre, mais c’est bien parce que j’ai été extrêmement prudent.
Pour vous donner une idée de l’état décourageant des sentiers, David Le Porho et Gareth Davies ont abandonné. Pourtant, le grand vainqueur, Jeff Gosselin de Québec, n’a été que 6 minutes plus lent que le gagnant de l’an passé, alors que les sentiers étaient très roulants (mais il faisait très chaud). Et cette année, ils ont été trois à descendre sous les 6 heures, alors que seul Davies avait réussi l’exploit l’an passé. Je me demande honnêtement comment un être humain pouvait réussir à faire ce parcours infernal en moins de 6 heures aujourd’hui…
De mon côté, mon temps officiel a été de 8:32:24, bon pour la 24e place. Pas si mal, mais j’aurais pu faire mieux. J’ai fait quelques erreurs tactiques, mais surtout, j’ai constaté une immense carence au niveau technique. Ma vitesse de croisière dans les sections boueuses et dans les descentes est borderline pathétique tellement elle est loin de ceux de mon niveau. Par contre, quand ça monte ou que c’est roulant, c’est fou la quantité de gens que je peux dépasser…
Je compte évidemment faire un récit de cette presque folle aventure. Mais ça va toutefois devoir attendre quelques jours car dès demain, ce sont les vacances qui commencent ! 🙂
Félicitations Fred, pour avoir terminé cet enfer (je n’en ai fait que 11km, mais ce furent les 11km les plus exigeants de ma vie). Non seulement tu as passé au travers, mais tu as su gérer ta course pour ne pas te blesser, ce qui était, dans ces conditions de bouette et de côtes extrêmes, déjà un exploit en soi. Tu as toute mon admiration, même s’il eut été plus raisonnable d’abandonner. Mais la raison, c’est pour les gens sains d’esprit, non? 🙂
Merci Maryse ! 🙂
Comme je n’ai jamais songé à abandonner, on ne peut-être dire que ça à été la course la plus difficile de ma vie. Mais c’était de loin la combinaison parcours/conditions les plus difficiles, il n’y a pas à dire !
Et tout comme toi, je me suis demandé pendant toute la durée de l’épreuve si j’étais sain d’esprit. Et poser la question, c’est un petit y répondre, non ? 😉
Toutes mes félicitations à toi aussi pour ton baptême (et quel baptême !) de la course en trail !