Semaine de loterie

Cette semaine, la fameuse loterie Powerball était partout dans les médias. C’était purement et simplement la folie, au point où nos compatriotes se sont garrochés dans les dépanneurs  situés tout  juste au sud de la frontière. On rapportait jusqu’à une heure d’attente à certains endroits. Attendre une heure pour un billet de loto ?  Wow.

Dans le petit monde des ultras, c’était aussi semaine de loterie. Et dans mon cas, c’était deux fois plutôt qu’une.

Tout d’abord, en arrivant à la maison mardi, je me suis précipité sur les cotes de la Bourse. En fait, tout comme l’an passé à pareille date, c’était seulement la valeur du Dow Jones à la fermeture des marchés qui m’intéressait. La raison ?  Pour savoir si j’allais faire partie du contingent de coureurs qui allait se lancer à l’assaut du diabolique parcours de Massanutten dans 4 mois (j’ai déjà résumé un peu le processus légèrement compliqué de la loterie de cette course ici).

Pour dire la vérité, je n’avais pas vraiment à m’en faire. En effet, si on se fie aux années passées, il n’est jamais arrivé qu’un finisher d’une précédente édition se retrouve le bec à l’eau à la fin du processus d’inscription. C’est qu’il y a tellement de gens qui s’inscrivent à la loterie pour ensuite reculer, qui omettent de payer à temps, qui se retirent pour diverses raisons, etc. que beaucoup de coureurs qui se retrouvent initialement sur la liste d’attente finissent par prendre le départ de la course. Et comme les finishers ont priorité sur ceux qui n’ont jamais terminé l’épreuve quand vient le temps de piger parmi les « perdants » de la loterie pour combler les places laissées vacantes, mes chances (façon de parler) de prendre le départ étaient excellentes de toute façon.

Mais je préférais être fixé tout de suite et je l’ai été : tout comme l’an passé, j’ai été pris au premier tour. Donc, dossier réglé : à la mi-mai, je passerai une journée complète, et même plus, à sacrer après les roches.

Le lendemain matin, au réveil, autres résultats de loterie. Cette fois-ci, c’était en vue de l’UTMB. Bien que cette course me fiche la trouille, j’y tenais beaucoup. Le parcours mythique, les Alpes, l’ambiance à Chamonix…  Barbara et moi nous étions fait un paquet de scénarios quant à savoir ce que nous irions visiter après : la Suisse, le sud de la France, le nord de l’Italie ?  Plein de possibilités.

Puis j’ai vu « Refusé » à côté de mon nom. Flûte-caca-boudin !  Ce sera pour une prochaine fois.

Quelques heures plus tard, j’étais inscrit à l’Eastern States. Oui oui, le 100 miles qui se court en Pennsylvanie, dans la canicule du mois d’août, dans un état où il est mission impossible d’acheter de la bière. Sur un parcours qu’on dit plus difficile que Massanutten. Pensez-vous que ça se soigne ?

Parlant de soigner, j’ai eu un retour du médecin cette semaine, rapport à la torture que j’ai eu à subir (les gens normaux appellent ça des prises de sang) avant les Fêtes. La secrétaire m’a tout simplement dit que « le médecin voulait me revoir d’ici deux mois pour un suivi ». Parait-il que je dois la revoir, mais qu’elle a d’autres suivis urgents à faire avant, alors elle ne veut pas me voir avant une semaine ou deux.

Ça veut dire quoi, ça ?  La secrétaire m’a assuré que vu que ce n’était pas urgent, ça ne pouvait pas être grave. Ha oui ?  Et comment puis-je être certain de ça, moi ?  C’est quoi cette manie qu’ils ont d’en dire juste assez pour nous énerver, mais pas plus ?  Calv… !!!

Bon, revenons à nos moutons. Quand Pat a franchi la ligne d’arrivée à Massanutten en 2013, il était seulement le deuxième Québécois à le faire et le premier en 13 ans. En 2015, Joan a été le troisième à réussir à dompter la bête et, quelques heures plus tard, Pierre et moi l’avons suivi.

J’ai fait un petit survol de la liste des « gagnants » en vue de la course de cette année. En tout, nous sommes 8 Québécois. Ajoutez à ça les 4 qui sont sur la liste d’attente et qui, s’ils sont patients, devraient eux aussi être mesure de prendre le départ. Donc, potentiellement, nous pourrions être 12 de la belle province, soit 3 fois plus que l’an passé.  En tout cas, Gary Knipling n’a pas fini d’entendre parler « some kind of French » sous la tente la veille de la course ! 🙂

Quant à l’UTMB, la présence québécoise y est plus soutenue depuis quelques années et 2016 ne fera pas exception.

La tendance observée ces dernières années semble donc se confirmer: notre sport, bien qu’il serait ennuyant à mourir à suivre à la télé, gagne rapidement en popularité ici. Et cette popularité risque d’être accompagnée d’une émergence de coureurs de haut niveau. Les prochaines années risquent d’être très intéressantes à suivre…

3 avis sur « Semaine de loterie »

  1. Tu es en train de te concocter toute une saison, finalement la petite trotte pour toi sera un simple petit échauffement 🙂 Et puis en réponse à ta question, non, je ne pense pas que ça se soigne, on dirait même que ça s’aggrave d’année en année !

    • Bon ben, si ça ne se soigne pas, va falloir faire avec. En plus, j’ai l’impression que c’est contagieux ! 😉
      La Petite Trotte, un réchauffement ? Ho que non ! On ne doit jamais sous-estimer le parcours de St-Donat quand on le fait « seulement » dans sa version « retour », alors quand on le fait aller-retour…
      En fait, je suis en train de me monter un calendrier tout à fait hors de mes cordes: des parcours techniques, beaucoup de descentes. Mettons que je ne m’attends pas à péter des scores côté résultats. 🙂

  2. Oui, en effet, c’est contagieux, mais c’est tellement une belle folie. Il faut profiter de la vie ! Pour ce qui est de tes défis à venir, dis-toi que si ils ne te font pas peur c’est qu’ils ne sont pas assez grands. Donc il semble que tout soit OK. Comme dirait Dan, It’s all good!

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