Où donner de la tête ?

Ça va mieux. En fait, c’est un peu une façon de parler parce qu’on ne peut pas dire que côté guérison, ça se fait à la vitesse de l’éclair. Mais on dirait que dans ma tête, j’ai réussi à me faire l’idée: il n’est pas impossible que ma saison soit terminée. Je sais, il est beaucoup trop tôt pour lancer la serviette et je ne la lancerai pas de toute façon, mais on dirait que j’ai trouvé un semblant de paix intérieure. Peut-être que le sevrage physique est passé et que le psychologique réussit à se satisfaire du vélo (pour le moment)…

Il faut dire que ma douleur à la fesse/hanche/dos « aide » beaucoup. C’est probablement un mal pour un bien car elle m’empêche de marcher confortablement durant plus d’une heure. Après ce laps de temps, chaque appui que je prends sur le pied gauche devient inconfortable et ma démarche en est affectée. Alors je ne me vois tout simplement pas me mettre à courir. Pendant ce temps-là, je laisse mon genou tranquille.

Il y a une chose qui m’a frappée depuis que je suis au garage: c’est très compliqué de se faire soigner. On ne sait pas où donner de la tête. Tous les gens à qui j’en parle ont leur opinion et me donnent des références en physio, en ostéo, en médecine sportive, etc. Et j’ai une impression étrange: ces gens ne travaillent pas en équipe. Pas moyen d’avoir un diagnostic de base et se faire aiguiller vers la bonne personne par après. Chacun tire la couverture de son côté et croit pouvoir nous guérir.

Qu’est-ce qui me fait penser ça (et je me trompe peut-être) ?  Trois de mes lecteurs, qui sont aussi des coureurs (désolé mesdames pour l’utilisation du masculin pour alléger le texte :-)) m’ont fortement conseillé d’aller voir un ostéo. À ce que j’ai compris, l’ostéopathie se fait tout en douceur, tout le contraire de la chiropractie. Pourtant, les deux professionnels pensent pouvoir régler mon problème.  Heu, qui dois-je croire, moi ?  Est-ce qu’il serait possible de prendre deux chemins totalement différents pour atteindre la même destination ?

Je vais donc faire le cobaye cette semaine: des rendez-vous mardi avec Sophie et mercredi en ostéo. On verra bien ce que ça va donner…  Mais encore là, on me dit que ce n’est peut-être pas une bonne idée de se taper deux traitements coup sur coup comme ça. Mais comment je peux savoir, moi ?  Je ne suis qu’un pauvre ingénieur, je ne connais rien au corps humain. Ça prendrait l’avis d’un super-professionnel de la santé, un médecin sportif, par exemple. Et si je pouvais le voir avant le mois d’octobre, ça ferait bien mon affaire. Seb, tu n’en connaitrais pas un ?

En tout cas, ma date-butoir est fixée: si je suis incapable de m’entrainer normalement durant nos deux semaines à Lake Placid à la mi-août, les deux ultras prévus en septembre vont sauter. Pour New York, on avisera. Pour celui-là, nous allons faire le voyage peu importe ce qui arrive, quitte à transformer le séjour en vacances d’automne. Parce qu’au bout du compte, il n’y a pas que la course dans la vie, n’est-ce pas ?  (Ho que ma douce moitié va être contente de lire ça ! :-))