Trois semaines après ma tentative désastreuse du 20 juillet, semaines au cours desquelles j’ai subi un traitement de chiropractie et deux d’ostéopathie, aujourd’hui était le jour J. Mon genou ne me faisait plus souffrir depuis quelque temps et j’étais maintenant capable de promener notre Charlotte pendant plus d’une heure sans que mon sciatique ne se plaigne. C’était le moment de passer à l’étape suivante.
Dès les premiers petits pas à la course en période d’échauffement, ma raison s’est mise à crier: « Arrête ! ». Je sentais déjà quelque chose dans le fessier. Je me disais qu’en se réchauffant, peut-être que… Mais non, la raideur est demeurée. Que faire ? Après 1.8 km, j’ai bien failli retourner à la maison et aller enfourcher mon vélo. Mais j’ai voulu en avoir le cœur net et tant que la douleur ne montait pas dans le dos, j’allais poursuivre.
Elle n’est jamais montée plus haut et j’ai complété les 7 kilomètres prévus en tâchant d’y aller vraiment relaxe (4:31/km de moyenne, j’ai donc presque réussi ;-)). En courant, comme je pensais continuellement à mon sciatique, j’avais l’impression d’être devenu un monsieur Caron (désolé pour ceux qui ne sont pas de la génération RBO comme moi) obsédé par ses douleurs: « Garde, garde, chus maaalaaade ! Mon sciatique ! Ma prostate !!! Ma bru m’a payé un voyage en Euthanasie… ». Je n’ai pu réprimer un sourire. Ouais, je dois l’admettre: je ne rajeunis pas.
Vers la fin, je me suis rendu compte d’une chose: je ne pensais pas du tout à mon genou, la cause première de tous les pleurs et grincements de dents des derniers temps. Bien enveloppé dans un support style « Docteur Gibaud », il a très bien répondu aux efforts que je lui commandais de faire. Ça, c’est très encourageant.
Quant au sciatique, je crois avoir reculé de ce côté, mais je sens que les étirements prescrits par l’ostéo ainsi que le traitement prévu pour demain vont le ramener rapidement dans le droit chemin. Bref, je ne suis pas tiré d’affaire, mais je vois la lumière au bout du tunnel. Il suffit maintenant d’être patient. Encore.