Comme un enfant

Ceux qui me lisent souvent savent que je suis comme un enfant quand je cours: je ne pense qu’à m’amuser. J’adore être dehors, faire de la trail et ne déteste évidemment pas me salir un peu au passage. Comme si j’avais l’impression de plus profiter de ma sortie dans le bois si je revenais avec un peu de bouette sur mes vêtements.

Mais il n’y a pas que dans ce temps-là que je me sens comme un petit gars. Quand ça concerne les grandes courses, c’est la même chose. L’an passé, à chaque fois que je recevais une lettre ou un courriel de la Boston Athletic Association, j’étais tout énervé. Je trouvais donc qu’ils étaient bien organisés, qu’ils pensaient à tout, qu’ils prenaient tellement soin des coureurs (tout ça est toujours vrai, soit dit en passant)…

Cette semaine, j’ai reçu mon passeport pour l’événement, le tout accompagné d’un petit livret explicatif qui donne tous les renseignements utiles et nécessaires en vue de la course. Et vous savez ce que j’ai fait avec l’envoi ?  J’ai pris deux jours avant de l’ouvrir !  L’an passé, je me garrochais sur chacune des lettres, lisant attentivement chaque phrase, chaque mot, comme si c’était la fin du monde. Cette année ? Bof…

Je me suis rendu compte que j’étais comme un enfant qui voulait absolument avoir un cadeau très précis à Noël ou à sa fête. Pendant des années, j’ai rêvé de me qualifier pour le mythique Marathon de Boston. J’ai tout mis en œuvre pour atteindre cet objectif et quand je l’ai atteint, j’étais tout énervé. J’ai beaucoup « joué » avec mon cadeau la première année que je l’ai eu, mais cette année, on dirait qu’il ne m’amuse plus autant. En tout cas, je n’en fais vraiment plus un plat. Jamais je n’aurais cru que ça m’arriverait un jour…

Ceci dit, l’expérience vécue l’an passé (je parle au niveau sportif, pas des attentats) a été riche en apprentissage. Le parcours, je le connais mieux. Je sais maintenant reconnaitre que les petites bosses montrées sur le relief, ce sont de vraies côtes. Et il y en a beaucoup. Malgré le fait que le dénivelé soit négatif au global, ce parcours est le plus difficile que j’ai vu en marathon. Si on le prend à la légère, on en paie le prix.

Je me suis préparé en conséquence. Est-ce que ça va me rapporter ?  L’avenir seul nous le dira.

4 avis sur « Comme un enfant »

  1. L’enfant grandit, ton expérience aussi 😉. Il est logique que ton approche des courses change, surtout si tu l’as déjà courue. Le plus important, tu le sais, c’est le plaisir que tu en as. Je suis profond aujourd’hui ! 😜

    • Le plaisir ? Avec les étudiantes de Wellesley College, c’est tout simplement impossible de ne pas en avoir à Boston ! 😉
      Je te souhaite la meilleure des chances pour ton trail demain. Enfiler deux longues courses comme ça, faut le faire !

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