Quand c’est trop sérieux…

Traditionnelle répétition générale ce matin: 25 km au rythme visé pour Boston, pas d’arrêt sauf en cas de « force majeure » (genre Charlotte qui veut dire bonjour à son « papa » adoré). Tout s’est bien passé: du 4:21/km de moyenne (5-6 secondes plus vite que visé, mais bon…), aucun arrêt. Au lendemain d’une sortie tempo de 15 km et d’un souper arrosé, c’était plutôt satisfaisant comme sortie. Maintenant, plus que deux sorties avec côtes/intervalles cette semaine et ensuite, le vrai tapering. Ça augure bien. Mais ça augurait bien l’an passé aussi, alors…

Ce n’est toutefois pas de ça dont je veux vous entretenir aujourd’hui. Je veux plutôt parler de la petite dernière des courses en sentiers de la Belle Province, l’Ultra Trail du Mont Albert (UTMA). Organisé dans le Parc national de la Gaspésie et associé à la Fédération Internationale de Skyrunning, cet événement offre quatre épreuves: le kilomètre vertical (5 km), le Skyrace (22 km), le Skymarathon du Mont Jacques-Cartier (42.2 km) et l’épreuve-reine, l’ultra, d’une longueur de 100 km.

Dès que l’internaute arrive sur le site de l’événement, le professionnalisme de l’organisation transpire. Tout est clair, bien défini. L’horaire de la fin de semaine de course est disponible et détaillé. La description des épreuves, l’information sur l’hébergement, les indications pour se rendre, les règlements, tout est là.

Toutefois, je ne vais peut-être pas me faire des amis avec ce qui suit et ma cote de gars qui fait la promotion de la course en sentiers risque de prendre une tendance bear, mais… maudit que ces gens-là se prennent (ou semblent se prendre) au sérieux !

Attention: je ne dis pas qu’il est mauvais d’être sérieux quand on organise une course en sentiers, bien au contraire. Les gens qui organisent l’Ultimate XC St-Donat ou  l’UT Harricana font ça sérieusement. Mais ils n’oublient pas que le plaisir prime sur tout. Le squelette installé dans les marécages du Vietnam l’an passé, ça venait de gens qui se prenaient au sérieux d’après vous ?  Et que dire des règlements de l’Harricana qui stipulent que « l’esprit de camaraderie est obligatoire » et « prenez le temps de rire et d’observer la nature » ?

Pour moi, c’est ça la course en sentiers. Or, que retrouve-t-on sur le site de l’UTMA ?  Des règlements plus stricts que ceux du Marathon de Boston !  On utilise des mots pompeux comme « jury », « lutte contre le dopage » ou « droit d’image ». Franchement…

On indique également qu’en cas de « force majeure » amenant l’annulation de la course, les frais d’inscription seront remboursés à 50%. Déjà que ce n’est pas tellement fort, ajoutez à ça que les frais de service et de transaction de carte de crédit ne seront pas remboursés, ça ne donne pas tellement envie de s’inscrire…

Mais vous savez ce qui est le plus drôle dans tout ça ?  Car oui, c’est tellement sérieux que ça en est drôle… Parmi le forces majeures, on cite les conditions météo et les catastrophes naturelles (ce qui est bien correct), mais aussi, les événements politiques majeurs tels que la guerre, la révolution et les attentats !  En Gaspésie !  Une révolution en Gaspésie !!!  Come on

C’est sans compter le prix exorbitant demandé pour l’inscription. Pour l’ultra, c’est 250 $ en « pré-vente », puis 275 $ à partir du 14 avril et ensuite, 300 $ en juin. Pour vous donner une idée, le Vermont 100 demande 250 $ quand on veut participer, autant pour les coureurs du 100 km que pour ceux qui font le 100 milles. C’est donc comparable, vous me direz.

Heu, pas vraiment… Au VT100, 18 stations de ravitaillement sont offertes aux participants du 100 km. Au mont Albert ? Un grand total de 3. Et comme le parcours est de type aller-retour, l’organisation en montera 2: une autre du 25e kilomètre, l’autre au point de demi-tour. Sans oublier qu’évidemment, comme la course au mont Albert se déroule dans un parc de la Sépaq, chacun doit en plus assumer des frais d’accès au parc pour la journée.

Bref, je trouve le tout très dispendieux pour ce qui est fourni aux participants. Et je ne vois vraiment pas ce qui pourrait justifier un tel coût d’inscription, désolé. J’ai bien hâte de voir de quoi ça va avoir l’air au niveau participation.

2 avis sur « Quand c’est trop sérieux… »

  1. J’avoue que ça se prend au sérieux pas mal et que le coût est élevé, mais en même temps, je suis tellement content de voir l’évolutions des courses en sentier au Québec… Ça donne le goût de prendre ses vacances au Québec et d’évoluer dans ce sport! 🙂

    • Je te rejoins à 100 %. L’offre de courses en sentiers au Québec a littéralement explosé cette année, de sorte qu’on n’a pas besoin de regarder du côté des USA ou de l’Ontario pour les plus grandes courses.
      Par exemple, j’envisageais mon premier 100 milles à l’extérieur, mais maintenant, je pourrai très bien le faire à Bromont, vraiment pas loin de chez moi. Et ça, c’est vraiment super !

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