N’importe quoi…

“Les pilotes de Formule 1 sont des athlètes de haut niveau, qu’on se le dise une fois pour toutes.”

C’était dans la Presse hier. Pierre-Marc Durivage cite un médecin qui a déjà été employé par l’écurie Toyota. Toujours selon ce bon médecin, un Grand Prix de Formule 1 serait aussi taxant que l’est un marathon pour un coureur de fond.

Comme j’en parle, vous devinez ce que j’en pense: pure fabulation. Il faut vraiment être un total ignorant ou avoir un foutu front de boeuf pour affirmer des conneries pareilles. Avez-vous déjà vu des marathoniens effectuer un saut périlleux arrière après une course ou sauter de joie 3-4 pieds dans les airs sur le podium ?  Bien sûr que non. Pourquoi ?  Parce qu’ils sont trop fatigués !

Les plus grands marathoniens font 2, 3 marathons au gros maximum par année. Un marathon couru à la vitesse “maximale” de l’organisme taxe celui-ci pour au moins un mois. Après ce délai, le coureur doit recommencer une mise en forme progressive, qui passe par des épreuves plus courtes, en vue du prochain grand rendez-vous.

Amateurs de course automobile, comprenez-moi bien. J’admets qu’il faut être en forme pour conduire une Formule 1. Que ça prend de la force, de l’endurance et une concentration à toute épreuve. Et je sais que c’est fatigant. Mais la course automobile est d’abord et avant tout une question d’habileté (et de char, bien entendu). Un pilote ne se fera jamais battre parce qu’il est moins en forme que son rival. Au fait, la différence au niveau physique est tellement  importante dans ce sport que Danica Patrick a brillé en Indy Car pendant des années. Connaissez-vous d’autres sports où les femmes peuvent se distinguer en compétitionnant contre des hommes ?  Ha oui, il y a les sports équestres, j’avais oublié…  Même au golf, les femmes ne sont pas capables de tenir tête aux hommes.

Et que dire des multiples duos père-fils qu’on a vus compétitionner l’un contre (ou avec) l’autre en course automobile ?  Jamais vu ça en course à pied, en ski de fond ou en cyclisme. Au baseball et au golf, par contre…

Ce que je trouve bizarre, c’est qu’à chaque année, dans le cadre du Grand Prix, on nous sort la même rengaine: ce sont des athlètes de haut niveau, ils subissent des forces de 6 « G », leur coeur monte à 198 en course (ben oui, moi aussi quand je prends des montagnes russes), et patati et patata. Ils se sentent obligés de se justifier. Pourquoi donc ?  Peut-être parce qu’on a un petit peu raison, non ?

Au final, les pilotes sont des gens en forme, oui, pas de doute. Bien au-dessus de la moyenne. Des athlètes ? Non. Prétendre le contraire, c’est dire n’importe quoi.

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