Ouf, ce que ça peut être chaud aujourd’hui ! Je n’ai pas pu m’empêcher d’avoir une petite pensée pour les très nombreux participants au Tour du lac Brome qui avait lieu ce matin (et hier en fin de journée pour certaines épreuves). 20 km dans les côtes, par une telle chaleur, ce n’est jamais facile. Un coup d’oeil rapide aux temps confirme d’ailleurs que ça n’a pas été du gâteau. Chapeau bien bas à tous les participants !
Pour ma part, première vraie sortie dans le bois ce matin. À 7h45, je commençais les « vraies affaires ». Ha, j’avais bien fait un 11 km dans les sentiers du mont Royal jeudi, mais là, c’était pour de vrai: un 20 km au programme, dans les sentiers du mont St-Bruno. J’avais décidé de commencer « soft », c’est-à-dire aller au mont St-Bruno avant d’aller au mont St-Hilaire où semble-t-il, les conditions seraient pas mal proches de ce que je risque de retrouver en course. On verra dans le temps comme dans le temps…
Bon, ça a commencé un peu bizarrement. Je suis entré dans le parc par un des multiples accès « connexes ». À l’entrée, une boîte de métal contenant des enveloppes pour payer mon accès au parc. De quessé ? Je lis un peu, essaie de comprendre comment ça marche, puis me dis que de toute façon, je n’ai que des 20$ sur moi, alors je prends une enveloppe, la fout dans mon Camelbak et me dis que si quelqu’un m’achale, je ferai le nono qui ne comprenait pas. Je ne devrais pas avoir trop de misère, de toute façon…
Me voilà donc parti. Les sentiers sont beaux, bien entretenus, larges à souhait. À cette heure, il n’y a personne. Parfait ! Puis quelques montées commencent à se pointer. Après quelques unes, mes jambes de Montérégien, pour qui un viaduc d’autoroute constitue l’équivalent du Tourmalet, commencent à demander grâce. Il faut dire que je suis parti sur un rythme habituel, alors que je devrais logiquement aller moins vite. Du con…
Au bout de 5 km, le coeur battant la chamade, voulant à tout prix sortir de ma poitrine, je m’arrête en me donnant comme excuse le beau lac qui s’offre à mes regards. Wow, c’est vraiment chouette ici ! Je repars, sillonnant le parc, m’arrêtant à quelques reprises pour essayer de m’orienter (et pour recommencer à respirer normalement). Je finis par me démêler et retrouver l’endroit par où je suis arrivé. Et même pas eu besoin de faire le nono ! 🙂
Mais bon, à force me me perdre, j’ai couru un demi-marathon (21.1 km) au total. Bah, il y a pire dans le vie !
Première constatation: ce n’est pas vrai que c’est facile, le parc du mont St-Bruno ! Ça monte, ça descend. Les enchainements doivent se faire rapidement. Mais pas de roche (sauf à un endroit où ils en ont foutu un maudit gros paquet, sans raison apparente), ni de racines d’arbres. Je vais certainement y retourner.
Deuxième constatation: les côtes, il va falloir que j’en mange si je ne veux pas finir le 50 milles sur le rotules !
Troisième constatation: va vraiment, mais vraiment falloir que je ralentisse le beat. Du 4:34/km (même si c’est plus lent que mon rythme à Ottawa !) de moyenne en montagne, c’est beaucoup trop vite pour moi. Je dois descendre la cadence à au moins 5:00, probablement 5:30. On fera de la vitesse sur route, pas en sentier.
Quatrième constatation: encore une fois, bout de viarge, dans quoi je me suis embarqué ? J’ai fait le quart de la distance, j’aurais été capable d’en faire encore en masse, mais 80 km ? No way ! Pas aujourd’hui, en tout cas ! Et que dire du parcours ? Ayoye…
Cinquième constatation: maudit que c’est le fun !!! Disons que l’asphalte ne me tente pas trop par les temps qui… courent ! Et l’avantage du bois: on est à l’ombre !