Fallait bien que ça finisse par arriver

Avant de commencer, petit correctif sur mon dernier post. Antoine n’a pas complété 5 marathons, mais plutôt 7. Sauf que les faits que je vous relatais étaient bel et bien véridiques: lors de son cinquième marathon, à Montréal en 2009, il a été photographié montrant le nombre « 8 » avec ses doigts. Mais en 2010, il a fait coup sur coup les marathons de Québec et de Montréal, ses 6e et 7e.  On ne trouve rien d’autre sur les différents sites de chronométrage. Donc, il pense probablement qu’il a fait (au moins) 10 marathons, mais en fait, il en a 7 au compteur. Petite précision que je voulais apporter.

Bon, histoire de la fin de semaine maintenant. Je dois l’avouer, j’étais (presque) en extase quand j’ai vu la météo: des nuits entre 11 et 13 degrés !?  Et des journées entre 22 et 25 ? Hourrah !!!  J’en ai donc profité hier pour faire mes premiers vrais intervalles depuis Ottawa. J’avais essayé à quelques reprises depuis, mais j’en étais tout simplement incapable. Mais hier…  Et c’est avec un grand bonheur que j’ai pu constater que la pointe de vitesse était encore là. Pas que ça va m’être tellement utile au Vermont, mais à Philadelphie…

Puis aujourd’hui, deuxième sortie au mont St-Hilaire. Le plan était le suivant: j’arrivais à l’ouverture (8h) et je faisais ce qui me tentait, Puis, vers 10h30, Sylvain (sieur de Guérette de son vrai nom) venait me rejoindre et on faisait un petit bout ensemble.

Dès mon arrivée, encore une fois, l’accueil m’a jeté par terre. J’étais un peu en avance quand je me suis présenté à la guérite, alors j’ai demandé au préposé si ça dérangait. Sa réponse ?  « Quand je suis là, le parc est ouvert. »  Je l’aurais embrassé sur le champ (bah, presque). Maudit que ça fait différent du sacr… de conducteur de pick-up de St-Bruno !

Après mes réchauffements, je me suis élancé, doucement. Bah, façon de parler, parce qu’avec les montées du Mont St-Hilaire… J’ai fait une boucle, puis un sommet. Puis un autre (le pain de sucre: plus jamais, joual vert !). Après avoir pris une petite pause, je suis reparti. J’étais après Burned Hill, en direction du pas-de-pain-de-sucre, dans une descente vraiment anodine quand c’est arrivé. Fallait bien que ça arrive un jour…

Il n’y avait pas de racines et pour ainsi dire, pas de roches. Mon esprit devait encore maugréer contre le pain de sucre, je ne sais pas trop, mais bon, j’ai mal jaugé une roche qui sortait un peu plus du sol que prévu et mon pied gauche a carrément buté dessus. Je ne sais pas pourquoi, je n’ai pas réussi à rétablir la situation et je me suis retrouvé entre ciel et terre, parallèle au sol. Évidemment, je ne suis pas resté longuement entre ciel et terre…

Mes deux mains et mon genou gauche ont absorbé le choc. Première chose à faire: arrêter le chrono-GPS (à 16.00 km exactement !). Deuxième étape: est-ce que quelqu’un m’a vu ? Non. Bon, maintenant les dégâts… Mon t-shirt, mes shorts, mes bouteilles d’hydratation et le devant de mon Camelbak étaient pleins de terre. Mes jambes et mes mains, on n’en parle pas…  Je sentais mes mains éraflées, mais le sang ne semblait pas vouloir transpercer la terre. Sur mon genou, un beau « spot » de sang commençait à prendre place.

J’ai essayé (et réussi), à me relever. Ok, pas trop de dommages, j’étais bon pour continuer. J’ai rincé du mieux que j’ai pu mes bouteilles, essayé d’enlever les surplus de terre que j’avais un peu partout (pas facile quand les mains elle-mêmes sont pleines de terre !) et suis reparti. J’avais une belle coulisse rouge-brunâtre sur la jambe gauche, les gens me regardaient avec un drôle d’air, mais ça a tenu le coup.

Arrivé à l’accueil à 10h26, après avoir mangé quelques grains de terre en chemin (mes bouteilles d’eau pas propres-propres), Sylvain n’était pas encore là. J’ai pu aller me nettoyer un peu et ressortir prendre une pause-bouffe le temps qu’il arrive. Plein de sincère compassion à son arrivée, il a purement et simplement éclaté de rire. « Aurais-tu planté, pas hasard ? » qu’il m’a demandé entre deux éclats de rire. Il faut dire que dans le genre crotté, j’étais dur à battre… J’aimerais te voir, moi…

Nous somme partis peu après, dans la boucle mauve, la plus belle pour la course selon son expertise de la montagne. Et mettons que je suis d’accord avec lui. Je cours habituellement seul, mais je dois dire que courir avec quelqu’un, c’est fort plaisant. On a jasé de la place, bien évidemment, mais aussi de ma première job, le simulateur, où Sylvain travaille toujours. Bref, disons que le temps passe vite avec un partner. À peine avions-nous commencé que nous avions fait 11 km (ça m’en faisait 31 au total, ce qui était bien suffisant pour aujourd’hui) et c’était l’heure de la bouffe.

Une bouffe qui s’est prise chez eux, qui habitent tout près. J’ai pu revoir Maggie (Marie-Hélène, sa conjointe, qui est aussi une ancienne collègue) qui lisait tranquillement en nous attendant. Elle a eu la gentillesse de me fournir deux guenilles pour me débarbouiller un peu. Comme j’ai dit: elle est bonne à marier, Sylvain !  🙂   Maggie avait fait son entrainement ce matin, en vue de demi à Montréal. Leurs deux jeunes garçons étant chez des amis, j’ai pu seulement rencontrer le plus jeune, au moment où je suis parti.

Un dîner fort agréable, entre amis qui ne s’étaient pas vus depuis des lunes (je côtoie toutefois Sylvain professionnellement). Comme quoi le sport finit toujours par rapprocher les gens…

(Viarge, je suis dont ben philosophique à soir…)

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