Je sais que je me répète, mais quelle température idéale pour courir encore une fois ce week-end ! L’été qu’on a eu a été plutôt taxant sur les organismes, mais là, on n’a vraiment pas à se plaindre.
J’ai finalement pris une « grosse » décision par rapport à mon dilemme de cette semaine hier matin, pendant que je parcourais les sentiers du bord du fleuve: j’allais faire 26 km hier et 30 aujourd’hui.
Hier donc, dans les sentiers plats de la voie martitime, une course faite à bon rythme, en fait au même rythme que la semaine dernière: 4:30. Les sensations étaient bonnes, l’air aussi et le vent, pas trop dérangeant. Puis ce matin, cap sur St-Bruno, pour l’avant-dernière fois. Je n’étais pas encore sorti de l’auto qu’un chevreuil se montrait le bout du nez, dans le champ au bout du boulevard. Ça augurait bien. Après une petite séance de réchauffements (mot qui prenait tout son sens ce matin !), je suis parti, portant coupe-vent pour la première fois depuis des lunes et chaussé de mes Salomon tout neufs, visibles à partir de l’hélicoptère TVA.
À deux semaines de la course, je voulais faire un petit test: voir comment mes jambes sont capables de supporter une longue course quand elles sont fatiguées. Parce que pour la première fois de ma « carrière », j’avais l’intetion de faire plus de 25 km deux jours de suite. En fait, je n’avais même jamais fait plus de 20 km deux jours de suite, c’est pour dire.
Pendant environ 20 km, ce fut une véritable partie de plaisir. Une fois le moteur mis en marche, c’était tellement agréable… Puis j’ai encore une fois senti le moment où mon corps est passé en mode « réserves » et c’est là j’ai eu un petit ralentissement. Et comble de « malheur », je venais de rattraper une dame et bon, mon orgueil étant ce qu’il est, je n’étais tout de même pour marcher la petite montée qui s’offrait à nous à ce moment-là… Toutefois, une fois mon gel au beurre d’arachides englouti, ça s’est replacé et j’ai pu terminer en me disant que j’en aurais bien fait 10 autres. Moyenne de 4:56, vraiment pas mal pour un lendemain de longue sortie (ok, la température fraîche y a peut-être été légèrement pour quelque chose).
C’est seulement la raison qui m’a empêché d’aller faire la boucle rustique de 3.5 km avant de retourner à la maison. Elle me tentait vraiment. Mais je me suis retenu, je suis en diminution de charge d’entrainement après tout.
En revenant, c’était justement la question qui me trottait dans la tête: en ai-je fait trop ? Ou pas assez ? Ou juste comme il faut ? C’est ce qui est frustrant: on ne le sait pas. Ces 56 kilomètres en deux jours auront-ils un effet bénéfique ou néfaste sur ma préparation ? Au moins, je ne me suis pas blessé. Aussi, ma hanche a très bien passé les descentes, même la grosse du sentier des Lacs qui est ma bête noire. C’est déjà ça de pris.
À partir de maintenant, c’est vraiment la diminution. Des sorties de 15 km cette semaine (vitesse mardi, mont Royal jeudi), puis une combinaison à déterminer pour le week-end prochain. Suivront deux petits 10 km la semaine avant la course et ce sera fini. Je ne peux tout simplement pas me faire à l’idée que la prochaine fois que je vais faire plus de 20 km, ce sera pour en faire 4 fois plus…