Mes impressions

Petit bilan statistique personnel pour commencer.

Temps officiel: 3:06:10

Ça me donne le 576e rang sur 11635 participants.

Je termine 68e sur 979 dans ma catégorie, les hommes entre 40 et 44 ans.

Et un beau bonus: un deuxième negative split d’affilée. En effet, un deuxième demi plus rapide (1:32:44) que le premier (1:33:26). Pas mal, hein ? 😉  Ha oui, autre bonus: une qualification pour Boston en 2014. Bon, je ne penserais pas y aller, mais ça fait tout de même plaisir. 🙂

Bon, comme c’est maintenant devenu une tradition, je vous offre ce soir, chers lecteurs, mes impressions sur le Marathon de Philadelphie.

Parlons d’abord de tout ce qu’une telle course implique pour le coureur moyen. En premier lieu, l’accessibilité. Pour les gens qui habitent le Québec, se rendre sur place implique forcément un investissement de temps non négligeable. De notre petite banlieue de la rive sud de Montréal jusqu’à Philadelphie, on doit compter 700 kilomètres. Malgré le fait que le tout se fasse à 90% sur des autoroutes (et Dieu sait à quel point les autoroutes américaines sont agréables), on ne peut pas tellement s’en sortir en moins de 8 heures de déplacement. Comme il y a peu de vols directs entre les deux villes, nous n’avons pas vraiment considéré l’avion comme option. De plus, avec les délais impliqués (sécurité, douanes, taxis, etc.) pour se rendre, nous n’aurions pas sauvé beaucoup de temps en bout de ligne, sans compter des dépenses qui auraient été accrues considérablement.

Côté logement, Philadelphie offre un très large éventail d’hôtels. Il y en a beaucoup dans la ville et les principaux ont la particularité très appréciée d’être situés tout près du départ. Donc, aucun transport/stationnement/délai à prévoir avant la course. Un souci de moins. De plus, je ne sais pas si c’était le cas pour tous les hôtels associés au Marathon, mais le nôtre nous a donné l’option de quitter à 14h au lieu de midi comme c’est habituellement la politique. Ces deux heures supplémentaires ont été les bienvenues car elles m’ont permis de prendre une douche et ensuite de m’occuper de la manipulation des bagages, ce que Barbara ne peut pas faire. Un gros “thumb up” au Sonesta !  🙂  Bon, le stationnement coûtait 36$ par jour, mais on ne peut pas tout avoir…

Côté bouffe, il y en a pour tous les goûts. Personnellement, je suis plutôt du genre capricieux avant une course, alors je préfère manger “maison” le plus possible. Aussi, on retrouve au centre-ville plusieurs petits marchés où on peut facilement dénicher quelque chose de frais. Nous n’avons malheureusement pas pu trouver un hôtel avec une petite cuisine ou à tout le moins, un four à micro-ondes, mais nous nous sommes débrouillés. Des pâtes froides la veille d’un marathon, je le confirme: ça marche !

La course en tant que tel maintenant. Mon jugement est peut-être biaisé par ma performance, mais bon… J’ai trouvé l’organisation assez bien rodée merci. Les participants disposaient de beaucoup d’endroits pour les besoins naturels, autant au départ (où les Johnny on the spot étaient très bien distribués sur le site au lieu d’être tous réunis au même endroit) que sur le parcours, les points d’eau étaient nombreux, bien fournis et bien occupés par des bénévoles efficaces et enthousiastes. De plus, on pouvait attraper des gels au passage à quelques endroits déterminés. Les couloirs étaient bien identifiés et les départs par vagues se sont très bien déroulés. La crainte de la grosse foule que j’avais s’est dissipée avant même le départ.

Le parcours maintenant. La première moitié nous fait faire un tour de ville ou à peu près. Les coureurs  peuvent admirer l’architecture et aussi visiter certains quartiers typiques. Le trajet évite les secteurs “pavés” du Vieux Philadelphie et demeure sur l’asphalte en permanence. Un gros plus, car les pavés, bien que pittoresques, sont très durs et surtout, dangereux pour les chevilles. Mis à part le bout sur Columbus, le long du Delaware, le touriste peut se rincer l’oeil à souhait durant les 21 premiers kilomètres.

Par contre, la deuxième moitié, avec son principe “aller-retour”, peut se vivre difficilement côté moral. Je ne suis vraiment pas un fan et me compte chanceux d’avoir eu une bonne course. De plus, les demi-tours finissent par agacer. Mais cette deuxième moitié se déroule tout de même sur les bords d’une rivière, à l’intérieur d’un parc, alors la vue demeure très agréable.

Côté relief, il s’agit indéniablement d’un parcours rapide, peut-être pas autant qu’Ottawa, mais dans la même catégorie. Les quelques obstacles qu’on y retrouve se franchissent sans problème. La course se déroulant à la mi-novembre, avec un départ à 7 heures le matin, la probabilité que la chaleur soit de la partie tend vers zéro. Comme c’est la fin de saison pour la plupart des gens, on peut dire que les éléments y sont réunis pour viser une performance.

Pour ce qui est de l’ambiance, nous avons constaté une chose: la vile est marathon durant toute la fin de semaine. Il y a des affiches partout, la statue de Rocky porte fièrement le t-shirt de l’événement, le maire participe à la fête du début à la fin. J’avais l’impression de faire partie d’un party pour toute la ville, tout comme à Ottawa. Des spectateurs par milliers, un parcours qui arpente les rues principales, que demander de plus ? Tout le contraire de Montréal où on a parfois l’impression de déranger et où les artères majeures sont tout simplement évitées. Les mots du commentateur sportif Jeremy Filosa me viennent encore en tête: “Qu’y fassent donc ça sur le circuit Gilles-Villeneuve, leur marathon, j’ai été pogné dans le trafic !”. Je ne sais même pas si je dois me donner la peine de le traiter d’imbécile ou pas. Oups, je l’ai fait ! 😉  À l’époque, Yves Boisvert avait été un peu plus diplomate que moi… Mais quelle efficacité dans le verbe, vous ne trouvez pas ?

Au final,  je recommande cette épreuve à tous, peu importe votre niveau, peu importe si vous courez le demi ou le marathon. C’est définitivement à vivre une fois dans sa vie de coureur !  🙂

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