Dans ma boîte de courriels

Deux petits messages intéressants dans ma boîte de courriels cette semaine.

Le premier provenait de l’organisation du marathon de Boston qui faisait l’annonce officielle de son contingent de coureurs d’élite. Plusieurs anciens champions reviennent ainsi que des coureurs qui se sont très bien classés dans les marathons les plus prestigieux de la planète. Une belle brochette d’invités, il n’y a pas à dire. Du côté américain, les deux meilleurs (Meb Keflezighi et Ryan Hall) seront là. L’unifolié sera représenté par Eric Gillis (qui a terminé 22e aux Jeux olympiques et qui avait remporté le demi Scotia Bank l’an dernier au parc Jean-Drapeau) et Robin Watson (que je ne connais pas).

Tout ça pour dire que je me suis rendu compte d’une chose: je vais avoir le privilège de courir exactement sur le même parcours, le même jour, que l’élite mondiale de la discipline. Moi, le gars qui s’est essayé à courir pour la première fois à 36 ans, je vais partager le “terrain de jeu” des meilleurs au monde. Connaissez-vous bien des sports où ça peut se faire ?  Le golf ?  Oui, mais pas en même temps. Le hockey ?  Même chose (et encore là…). Le cyclisme ?  Toujours la même chose. Alors que moi, le 15 avril prochain, je vais affronter les mêmes conditions que les plus grands coureurs du monde. Wow…

L’autre message provenait de la boutique “Coin des coureurs” du quartier Dix30 et s’intitulait “Recherche de bénévoles”. Quand je l’ai ouvert, j’ai passé par dessus les habituels articles en promotion et suis allé au vif du sujet. On nous annonçait que le demi-marathon hypothermique affichait complet, mais qu’ils cherchaient des bénévoles et… des lapins de cadence.

Ha, intéressant ça… Depuis mon premier marathon, c’est mon rêve: devenir lapin de cadence. Il y en a qui rêvent de devenir astronautes, d’autres de réussir un trou d’un coup au golf (croyez-moi, c’est largement surévalué comme “exploit”), moi je rêve de devenir lapin de cadence (et de faire un 100 milles, bien évidemment). Car en plus de me permettre de remettre à d’autres ce que tant de lapins m’ont si généreusement donné, ça m’amènerait une fierté, une espèce de reconnaissance. Et voir la satisfaction dans les yeux des gens que j’aiderais, sentir leur gratitude, ça n’a tout simplement pas de prix.

Donc, j’ai pris le téléphone (c’est bizarre de constater que ça me prend une semaine pour ne pas rappeler le dentiste et que c’est finalement ma douce moitié qui finit par le faire alors que quand ça concerne la course, j’appelle immédiatement…) pour contacter Rosie, la très sympathique gérante de la boutique. Elle  a pris mes coordonnées et m’a promis de me rappeler car ce n’était pas elle qui s’occupait du dossier. 15 minutes plus tard, Rosie me revenait: il ne restait qu’une seule “place”: le 2h30. Et pour le 2h30, il faut que ce soit fait en “10:1”. Il faut donc alterner 10 minutes de course avec 1 minute de marche, selon la méthode de Dieu Stanton, leur père-fondateur (méthode à laquelle je n’ai jamais adhéré).

2h30 ?!?  En tant que lapin de cadence, mon rôle serait de garder un rythme le plus constant possible afin de permettre aux gens qui m’accompagneraient de réussir ce temps-là. Mais merde, c’est plus que 7 minutes au kilomètre !  Ça veut dire que 6:30/km, c’est trop vite et 7:15/km, c’est trop lent. Je ne serais même pas capable de sentir la différence entre les deux ! Et ça, c’est sans compter la cadence de marche avec laquelle je devrais composer.   Non, c’est un job pour quelqu’un qui court un demi en 2h10-2h15, pas pour moi. Je serais carrément nul dans ce rôle-là.

J’ai donc refusé, un peu à contre-coeur et dit “À une prochaine fois” à Rosie. Dommage…

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