D’autres petites vites de janvier

Le « froid » abitibien, suite et fin – Je sais, j’en fais une obsession. Que voulez-vous, quand on passe des semaines et des semaines dans une région, on finit par trouver que les gens de la place exagèrent un tantinet quand ils parlent de leur coin de pays. Et dans le cas qui me concerne, quand ils font référence au fameux « froid » abitibien. « Il fait frette en Abitibi ! » qu’ils se plaisent à répéter ad nauseam. Ha oui ?

J’en avais déjà parlé, je trouvais que c’était largement exagéré. Mais je me disais que je n’avais pas testé des vraies conditions de janvier. Hé bien voilà, c’est maintenant fait. Mardi de la semaine dernière, coup d’œil à la météo: -22 degrés, -28 degrés ressentis. Ok, ce n’étaient pas les -40 qui font la « fierté » des très sympathiques habitants de la région, mais quand même.

Comme par défi, j’ai décidé de m’habiller pour l’équivalent de -15 ou -17 degrés à Montréal. Premier constat : je me demande bien comment on peut « ressentir » 6 degrés de moins que la température réelle quand le vent ne souffle même pas assez fort pour savoir de quelle direction il provient !  Deuxième constat : après 3 minutes, je me suis rendu à l’évidence: deux épaisseurs au niveau des mains, c’est définitivement trop: j’avais chaud ! J’ai donc poursuivi avec une simple épaisseur, faisant même des bouts les mains à découvert, moi qui gèle très facilement de cette partie du corps (de d’autres parties aussi, mais ça, c’est une autre histoire ! :-)).

De retour à l’hôtel, le préposé à l’accueil m’a demandé si ce n’était pas trop froid pour courir. Trop froid ?  Pfff !!!

(Note: c’est ce soir-là qu’un propriétaire de dépanneur de Rouyn-Noranda a fait feu sur des jeunes qui tentaient de voler son commerce. Par chance, je n’ai pas couru dans ce quartier ce soir-là, le trouvant trop monotone. Mais je suis souvent passé devant ledit dépanneur…)

On n’a plus les préparations qu’on avait – En préparation d’un marathon, j’avais jadis l’habitude de faire le demi Scotiabank et parfois les 20 km du Tour du Lac Brome. Ça me permettait de me tester côté vitesse et de voir si la fatigue commençait à se pointer le bout du nez une fois rendu à l’équivalent de la mi-distance.

Arrive 2015, j’ai deux 100 miles au programme. Pas pour commencer ma saison avec une telle course drette en partant, comme on dit. Il y a bien les 50 miles de Bear Mountain, un classique pour les coureurs d’ici, mais à deux semaines de Massanutten, je trouvais ça un peu serré. J’ai donc jeté mon dévolu sur une autre course de la série The North Face Endurance Challenge, soit celle de Washington. Quatre semaines avant le premier grand rendez-vous de la saison, je trouvais que cette épreuve était vraiment bien placée dans le calendrier. En plus, ça va nous donner l’occasion de visiter une ville qui nous est inconnue.

Une fois l’inscription complétée, je me suis rendu compte du ridicule de la situation : après avoir fait une seule fois un 100 miles dans ma vie, je considère maintenant 50 miles (ce sont 80 foutus kilomètres ça !) comme une « préparation »… alors que je n’ai finalement fait cette distance que deux fois !   Calv… On n’a plus les préparations qu’on avait !

Le grand retour – Dimanche, température froide, vent à écorner un boeuf. Vraiment, mais vraiment pas le goût de me taper les rues en zigzagant pour « contourner » le maudit vent. Disons que je commence à en avoir soupé des petites rues toujours recouvertes du verglas qui nous est tombé dessus au début du mois.

Je sais que Pat ne comprend comment je peux faire pour courir aussi longtemps là-bas en hiver, mais j’ai décidé d’effectuer un grand retour dans mon terrain de jeux: le mont St-Bruno. Ok, il n’y a que 2 pistes totalisant 6 km d’ouvertes pour la course. Ajoutez à ça un 7-8 kilomètres pour aller faire le tour du lac Seigneurial et bon, il faut tout de même repasser à quelques reprises aux mêmes endroits si on veut accumuler une distance appréciable.

Mais je m’en fous. J’étais dans le bois, à l’abri du vent. Je pouvais enfin recommencer à faire quelques montées-descentes, travailler mon jeu de pied pour contourner les arbres, respirer l’air pur. Haaaaa…

Le vidéo, quelques semaines plus tard – Pour ceux qui ne l’auraient pas déjà vu, voici le très beau vidéo officiel de la fin de semaine du dernier Bromont Ultra. Mon bout préféré ?  À 00 :57, quand un père souhaite bonne chance à son fils peu avant le départ de la plus belle course de sa vie. Avertissement cependant: ne clignez pas des yeux, vous risquez de le manquer !

 

4 avis sur « D’autres petites vites de janvier »

  1. Si tu veux te payer une (ou des) bonne bière, je te conseille de passer par Chez Gibb à Rouyn (Évain). Il y a du choix en masse!

    Tu connais sans doute déjà le Trèfle Noir pour prendre une bière sur place. Belle microbrasserie…

    • Merci pour le tuyau David, mais malheureusement, mes travaux dans la région sont terminés. Je ne connaissais même pas le secteur Évain…
      Quant au Trèfle Noir, c’est pour ainsi dire impossible de passer autant de temps à Rouyn sans y faire un tour ! 🙂 On y est allés au moins 3 fois.

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