Vermont 50: les derniers milles

Avant de quitter Greenall’s, je prends bien soin, encore une fois, de m’alimenter. Jamais je n’aurais cru qu’un jour je mangerais autant de patates et de bananes dans la même journée. Et que dire des bretzels ?  Ça faisait des années que je n’en mangerais plus, jusqu’à ce que je mette aux ultras. Ainsi va la vie… 😉

Au moment de quitter la station, je passe devant un groupe de spectateurs. Deux-trois gars se mettent à pointer mes souliers et à crier: “New shoes, new shoes, man !!!”. Ouais, effectivement, mes souliers peuvent sembler totalement neufs. En fait, ils ont peut-être une cinquantaine de kilomètres au compteur, mais dans des conditions pas mal plus bénignes. Ils ont donc encore leur rouge-orange flashant d’origine et je dois probablement être le premier à passer devant eux avec des souliers aussi propres. En fait, ils en rient tellement fort qu’ils finissent par m’irriter un peu. L’effet de la fatigue, je suppose.

Je passe devant l’endroit où ont été “déposés” les drop bags. Ils sont là, par terre, recevant chaque goutte de pluie que le ciel peut envoyer. Après m’être cassé le ciboulot avec ça, j’ai tout simplement décidé de ne pas en utiliser. En effet, Barbara m’avait dit qu’à moins d’un accident, elle m’attendrait aux stations d’aide où les supporteurs ont accès (soient exactement les mêmes où on pouvait faire parvenir un drop bag), alors je me suis dit qu’elle serait pas mal plus efficace qu’un sac que je devrais chercher. Et j’ai eu raison !  En plus, je n’aurai pas le problème de récupérer le tout après la course.

Le Vermont 50 étant le Vermont 50, une belle côte dans la bouette nous attend pour commencer cette nouvelle étape. Je rejoins un gars dans la montée et lui glisse au passage qu’il faut être un peu fou pour se taper ça. Il me répond qu’il a fait la course à vélo pendant 6 ans et à chaque fois, il se disait qu’il fallait être fou pour faire le trajet à la course. “Look where I am now !” qu’il ajoute en riant. Ça résume assez bien la situation. 🙂

La pause m’a donné de l’énergie. Les sections techniques me font sourire, me font apprécier encore plus l’expérience. À un certain endroit, je reprends un autre gars qui fait la course en “five-fingers” (les genres de gants pour les pieds). Je peux comprendre l’idée sur l’asphalte, l’histoire que le pied s’adapte à la surface sur laquelle on court, que l’être humain est fait pour courir, et patati et patata. Mais dans la boue et les roches, vraiment ?  En tout cas, ça n’a pas l’air de fonctionner trop fort, son affaire. Et à le voir aller, je pense plutôt qu’il fait le 50 km. Mais bon, je passe à côté de lui et il me demande l’heure comme je suis à sa hauteur. Je m’arrête pour fouiller mes poches à la recherche de ma montre. Il est exactement… midi !  Shit, déjà plus de 5h30 que je cavale. Et les sections les plus techniques qui s’en viennent, à ce qu’il parait.

En fait oui, ça a déjà commencé. Des trails étroites, des descentes dans lesquelles on ne peut pas se laisser aller. Pas vraiment la joie par bouts.

À Fallon’s (mille 37.3, km 60.0), je me rends compte que je prends plus de temps à sélectionner ma bouffe. Je sens que je commence à en arracher. De plus, signe de fatigue, je reste planté devant les tables et les autres doivent me demander (très poliment) de me tasser. Shit, arrête de niaiser mon homme, c’est le temps de mettre en application la règle numéro un des ultras: avancer, encore et toujours. Je pars donc en marchant, question de finir ce que j’ai à manger, puis me remets à courir.

Le fait d’avoir rempli mon estomac m’aide pour quelques minutes, puis je retombe. Ça y est, je suis dans une mauvaise passe. Louise m’avait averti. Ok, pas de panique, tout le monde en vit, même les meilleurs semble-t-il (ce que je ne saurai jamais). Il suffit de ralentir un peu, de reprendre des forces et attendre que ça revienne. J’ouvre ma barre énergétique et commence à la manger par petits bouts, comme je fais en marathon. Ça va peut-être aider.

Pour me changer les idées, je me fixe comme objectif de rattraper une fille portant un t-shirt jaune qui avance avec la régularité d’une horloge, là devant. Par chance, ma technique en montée demeure efficace et je descends plus vite qu’elle, alors je me rapproche. C’est qu’elle a l’air jolie, en plus (ça m’intéresse encore: c’est bon signe). Toute petite, toute mince, les grands cheveux châtains qui sortent de sa casquette… Je la rejoins. Ha merde, lui avez-vous vu le nez ?  Déception, mais bon, je sens que je reprends du poil un peu.

Sauf qu’elle finit par me faire chier, celle-là. Elle ne marche presque jamais !  Ça fait qu’on finit par jouer au yo-yo. À toi, à moi, à toi, à moi…  À un moment donné, dans une descente faite dans un sentier assez large, ce qui me reste de quads me permet d’y aller à un bon rythme, alors je regagne du terrain sur elle. Entendant mes pieds frapper le sol et le flouche-flouche de mon Camelbak, elle me demande sans se retourner: “Are you cruising along ?” ou quelque chose du genre. Heu, de quessé ?  Elle me demande si je la cruise ?  Ben là, pas ici, drette de même. Je suis marié, moi… Et puis, je ne sais plus comment on fait, il y a si longtemps. Et il y a ce nez aussi. “What does it mean ?” est ma réponse comme je la dépasse. Sa réplique: un bel éclat de rire. Ben cout’ donc, je suis encore capable de faire rire les filles. Je suppose qu’elle me demandait si je dépassais ou pas.

Le sentier qui nous amène à Goodman’s (mille 41.1, km 66.1) est tracé dans un champ. Et je ne sais pas pourquoi, mais c’est encore à la fin d’une montée. Pas trop abrupte, alors celle qui je “cruisais” la fait en courant. Pépère Fred décide de marcher.

C’est à cette station qu’on peut commencer à se faire accompagner par un pacer. J’y aperçois Caroline, la fille qui parlait avec Barbara à Greenall’s. Elle attend son mari, un gars qui court des marathons en moins de 3 heures (ben ici, monsieur 3h12 va plus vite, lalalère !). Elle était inquiète tantôt, faut croire que son chum s’est rendu à Greenall’s… et qu’il est toujours derrière moi !  🙂  Elle est supposée le pacer pour le reste de la course.

J’avais demandé en blague à mes amis de me pacer ici et Francis l’avait même envisagé. Honnêtement, je suis très heureux qu’il ne soit pas là: se taper 4 heures de route pour attendre à la pluie que j’arrive, puis faire le reste de la course dans cette merde ?  Pas certain qu’il me l’aurait pardonné. À moins qu’il soit maso comme moi et qu’il se mette à capoter sur ce genre d’épreuve lui aussi ?

Comme je me remets en marche, un bénévole me lance: “Only 9.5 miles to go !”. Comment ça, 9.5 milles ?  Ce n’est pas supposé être moins de 9 ?  Shit, il vient de m’ajouter un kilomètre, lui là !

J’ai beau en avoir entendu parler, m’être préparé, je ne sais pas trop à quoi m’attendre pour la prochaine section. C’est la deuxième plus longue (environ 10 km), mais c’est la dernière avant de revoir Barbara. Allez, un petit coup de coeur. 15 km, c’est à peine plus d’une heure (yeah right…) !

Les amateurs de technique seront servis ici. Dans la section précédente, nous étions tombés sur des bouts sinueux, mais ici, c’est incroyable. On monte, puis on descend dans des sentiers très étroits. Si étroits qu’on doit littéralement se tasser dans le bois pour laisser passer quelqu’un. Pas moyen de prendre un rythme, on passe notre temps à virer. Puis à monter, puis à descendre. Des sentiers pour chevaux, à ce qu’on dit. Je regarde au-dessus de ma tête et me demande comment les cavaliers font pour ne pas se faire labourer la face par les branches…

J’entends des voix au loin… Déjà la station d’aide ?  Mon GPS étant complètement mêlé à cause de la multiplication des zig-zags, je ne m’y fie plus pour la distance parcourue. Je suis un peu fébrile. Sauf que je sais que la station est sur le bord de la route du village et on est en plein bois… Finalement, je débouche sur une résidence privée où les propriétaires fournissent un kit de “décrottage” des vélos de montagne. Il y en a plusieurs qui acceptent, car la boue s’est étendue partout, empêchant certains de jouer du dérailleur. Pas pratique, en montagne.

Je poursuis donc mon chemin, un peu déçu. Dans une autre partie très sinueuse, je me retrouve pris derrière un gars. Puis on rattrape une fille. Ça me permet de récupérer un peu, mais après un certain temps… Merde, comme quand on fait de la randonnée: vous ne pourriez pas vous tasser ?  Je n’avais pas eu de problèmes depuis le début, mais là, je commence à m’impatienter. Finalement, je profite d’un micro-élargissement pour shifter le gars et demande carrément à la fille de se tasser. Il y a des maudites limites ! Ça ne les dérangeait pas d’avoir quelqu’un aux fesses comme ça ?

Derrière moi est apparu le gars avec qui j’étais arrivé à Greenall’s. Il a pris un pacer, le petit coquin. Nous avions fait un autre bout ensemble depuis, mais je l’avais laissé avant mon passage à vide. On dirait qu’il en a eu un lui aussi, mais que son pacer lui donne des ailes.  Je les laisse passer, essaie de les suivre à la trace, mais comme les descentes sont techniques, je dois ralentir.

Pendant que j’évolue dans les sentiers, je pense à Francis. Ho qu’il en aurait arraché là-dedans, le pauvre !  Pas habitué à ça, des enchainements comme ceux-là, dans des conditions semblables.  Et sur 15 km en plus. Une chance qu’il n’est pas venu…

Peu avant un champ, je rejoins pour la enième fois la fille au t-shirt jaune. Je suis persuadé qu’elle va me redépasser d’ici l’arrivée, elle est tellement régulière. Je rejoins également mes deux amis et me lance dans la descente en premier. Ce n’est pas trop technique, alors je peux y aller un peu plus. Il faut juste faire attention pour ne pas se planter… Tiens, le soleil qui a envie de sortir. Ben oui, c’est bien le temps: on a presque fini ! J’entends toutefois Lennon dans ma tête: « Here comes the sun, here comes the sun… ». Pour compenser, la pluie se remet de tomber de plus belle. Trop drôle comme journée…

Peu après le champ, petite section dans le bois, puis j’aboutis sur un chemin de terre. Ça ne va pas trop mal, mais j’avoue que ma notion de “montée” commence à s’étendre un brin. Je me disais au départ que si j’avais des réserves vers la fin, je courrais les montées. Hé bien non. En fait, ça n’a plus besoin de monter tellement pour que je reprenne ma technique de marche.

Mais ho, que vois-je ?  Hé oui, c’est la route principale derrière les arbres ? Oui oui, la dernière station d’aide est proche !  Ok, petit coup d’orgueil, je recommence à courir. Même si ça monte un petit peu. Une fois rendu sur la route, la station est toute proche. Yééé !!!   J’aperçois le RAV4 et j’entends Charlotte et son chant si mélodieux…  Ok, dernière mission pour ma “Doug”: je lui laisse mon GPS qui a commencé à m’avertir que sa pile était faible, ainsi que ma ceinture d’hydratation. Je vais finir avec mon Camelbak seulement. Une caresse à Charlotte, un dernier bisou à ma tendre épouse avant la fin et pour la dernière fois, je m’apprête à quitter une station d’aide.

Mais justement, elle est où, la station d’aide ?  Il y a plein d’autos stationnées, mais pas d’abris, rien à manger, pas d’eau ?  Ben voyons…

Finalement, je comprends que je dois quitter la route principale, emprunter un petit chemin et la station d’aide est toute proche. En haut d’une côte, évidemment. Ainsi donc, me voici à Johnson’s (mille 47.2, km 75.9). Je décide d’y aller full blast côté caféine: je me cale 2 verres de Coke, 2 verres de Mountain Dew (ce sont des petits verres quand même, comme chez le dentiste) et me prends un gel expresso double caféine. Au pire, si ça ne marche pas, ça ne durera que 5 petits kilomètres.

En quittant la station, une toute petite pancarte montée sur un piquet de bois: “ 3 miles to go”. Comment ça, 3 milles ?  Ce n’est pas 2.8 ?

La pancarte ne cache pas la tâche qu’il nous reste à accomplir: une montée tout simplement infernale. Tracée dans un champ, j’ai l’impression que ceux qui montent tout en haut sont tout petits. Comme j’entame l’ascension, mes “backfires” tournent plein régime. Mon chum et son pacer sont tout juste derrière, alors je ne cesse de répéter: “Sorry about that”. Ils me rattrapent et celui qui a fait la course au complet me met la main sur l’épaule et me dit tout doucement: “No need to apologize, man”, traduction libre de: “Tu as 76 km dans le derrière, si tu as le goût de te lâcher lousse, tu as bien le droit.”  Ha les liens qui peuvent se créer sur un champ de bataille… 😉  Par contre, je ne sais pas pourquoi, mais les deux compagnons font tout de même l’effort de se tenir en avant de moi.

Un peu plus loin, j’ai une pensée pour Maryse. Elle avait elle aussi envisagé sérieusement de faire le voyage pour venir me voir. Mais la distance, le fait que Yanick soit parti en voyage d’affaires et que de son côté, elle parte en congrès dès le lendemain l’avait légèrement incitée à ne pas venir. Ha oui, il y a les 4 enfants aussi… Mais bref, si elle était venue, elle m’aurait probablement pacé sur la dernière section. Pas certain qu’elle aurait voulu me reparler après cette côte-là: regardez à quel point j’ai l’air heureux durant cette merveilleuse ascension…

Enfin rendu en haut de la côte après Johnson’s… Un gars commence à en avoir plein les baskets !

Une fois en haut, le plaisir n’est évidemment pas terminé. Je ne sais pas pourquoi, je m’attendais à des beaux petits sentiers tranquilles, bien roulants, puis une belle descente vers la station de ski pour terminer. Hé bien non. Du technique à plein avec des roches et de la boue. Des combinaisons montées-descentes sinueuses. Mon compagnon d’arme glisse dans une marre de boue en montant et se retrouve face contre terre. Aussitôt tombé, aussitôt relevé et reparti (il a probablement vraiment peur de se retrouver derrière moi…). Je ne le reverrai plus.

Autre petite pancarte: “2 miles to go !”. Merde, ça fait une éternité que j’ai passé les 3 milles… Je poursuis mon chemin, plus déterminé que jamais à en finir. Mes quads sont à l’agonie, mes bras et mes épaules font très mal. Allez, ça achève…  Mais c’est quoi ça ?  Ha ben c’est le bout: une rivière !  Il faut traverser un fleuve, bout de tab… !

Bon, j’exagère. C’est un ruisseau de montagne qui traverse le sentier. En faisant attention, je réussis à le passer à sec (si on peut être à sec aujourd’hui !) et reprends ma promenade de santé. J’ai été très prudent parce que je n’avais vraiment pas envie de me retrouver le postérieur à l’eau. Ça m’a peut-être coûté une trentaine de secondes, mais au point où j’en suis…

Ha, une autre petite pancarte, plus qu’un mille je me dis… Erreur: “1.5 mile to go !”. Juste la moitié de la distance depuis la dernière station ?  Il me semble que je l’ai quittée il y a plusieurs jours déjà, ma femme va envoyer un avis de recherche si je n’arrive pas bientôt. Une alerte Amber, même. Je baisse la tête, fonce de plus belle. Ha non, maudit parcours de mes deux, tu ne m’auras pas de même !

Après plusieurs roches glissantes et bien des trous de m…, une autre pancarte. “1.25 mile, je suppose…”. Hé bien non: “Can you smell the food ?”. Non, je ne la sens pas. Mais est-ce qu’il y a de la bière ? Ça pourrait m’intéresser…  Finalement, pas tellement plus loin, la voilà: “1 mile to go !”. J’ai 98% de la distance de parcourue, j’ai encore de l’énergie en bonne quantité. Mes quads vont tenir, il ne me reste qu’à demeurer debout.

La descente finale s’amorce. Comme il n’y a jamais rien de facile ici, celle-là ne donne pas sa place. Nous sommes sur des pentes de ski, descendons en zig-zag sur des sentiers détrempés tracés sur de l’herbe. Nous sommes à flanc de la pente, donc les pieds penchés d’un côté et c’est glissant. Pas jojo…  Tiens, un dernier photographe, un beau sourire pour la postérité.

Moins de 1 km à faire, de quoi retrouver le sourire !

Bon, comment ont-ils réussi à trouver encore des places techniques par où nous faire passer ?  Encore de la roche glissante. Jusqu’à la fin, le parcours ne nous aura donné aucun répit. Finalement, j’aperçois le stationnement sur ma droite, la vraie descente finale et l’arrivée. Ça y est, dans moins d’une minute, ce sera fait. Ce qui a commencé par un rêve un peu fou, qui s’est lentement transformé en entrainement dédié et tout aussi fou, va se concrétiser: je serai un vrai ultra-runner. Tout comme à mon premier marathon, un grand sentiment de fierté m’envahit: je l’ai fait.

Mes quads ne me permettent malheureusement pas d’y aller à fond dans la dernière descente, mais je m’y rends quand même. J’arrête mon chrono: 8:42:17. Pas le temps que j’aurais voulu, mais ça me passe 10 pieds par-dessus la tête: je suis un ultra-runner !!!

C’est fait: je suis maintenant un ultra-runner !!!

Après les photos du “triomphe”, je sers Barbara contre moi. Très fort. Et je sens son étreinte, malgré la clôture qui nous sépare. C’est la première fois que je la sens si impliquée, si emballée par une de mes courses. Et ça s’est ressenti dans ma journée: tout a été tellement plus facile grâce à son support, tant au niveau logistique que moral. Merci de tout coeur, mon amour.

Comme le chantait Bono: « Blue-eyed boy meets a brown-eyed girl… Ho ho ho, the sweetest thing »
Un grosse journée pour mon amour: merci pour tout !

4 avis sur « Vermont 50: les derniers milles »

  1. Bravo encore, Fred!
    Héhé, les 3 «petits» derniers miles! Ha ha! On se fait avoir à chaque fois, ça finit plus!!!
    Excellent récit, tu m’as fait regretter de pas être là. Tiens, je crois bien que l’an prochain, j’aurai pas le choix… 😉
    Bonne récup et à bientôt!
    Pat

    • Merci ! 🙂 Effectivement, j’avais beau l’avoir lu et le savoir, le bout de la fin est interminable. Si je comprends bien, tu comptes prendre ta revanche à Virgil Crest ET venir au VT 50 l’an prochain ? Si oui, c’est certain que tu deviens mon idole ! 🙂
      Bonne course demain à Orford !

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