Boston et son avant-course

Boston et New York ne sont vraiment pas des marathons comme les autres. En effet, en plus de faire partie des World Marathon Majors, ils présentent la particularité d’offrir un départ et une arrivée très éloignés l’un de l’autre géographiquement. Ceci amène son lot d’inconvénients et nécessite une logistique hors du commun pour transporter un immense contingent de coureurs vers le lieu du départ. Et qui dit logistique complexe dit… délais. J’en ai parlé abondamment par le passé.

Ainsi donc, malgré un départ à 10h, il est autour de 5h30 quand je me présente à la station de métro située tout près de l’appartement que nous avons loué dans Cambridge. Comme d’habitude, j’ai prévu tous les retards possibles et imaginables et comme d’habitude, tout se passe rondement. Je vois 5:44 sur la montre d’un autre coureur quand nous arrivons à la station Park, d’où les autobus qui nous amèneront à Hopkinton partiront. Merde. Je vais partir avec les premiers autobus, ce qui signifie que je vais sécher au froid encore plus longtemps une fois rendu là-bas…

Le parc Boston Common est bigrement tranquille pour un matin de marathon. Des bénévoles commencent à s’activer tranquillement, un café à la main, et c’est à peu près tout. On nous annonçait une sécurité accrue, je ne vois pas grand chose de différent de l’an passé. En tout cas, rien à voir avec la folie de New York et ses milliers de policiers.

Je fais le tri de mes affaires, puis passe au dépôt des sacs. Car oui, on peut laisser un sac contenant des vêtements de rechange en consigne ici. La jeune bénévole me demande de lui montrer mon dossard. J’ai toutes les misères du monde à le faire parce que pour me protéger du froid (il fait 3 ou 4 degrés), je porte mon chandail laid et un imperméable jetable par dessus mon t-shirt de course. « I swear I have a bid » que je lui dis en riant. Ce ne sera pas la dernière fois de la journée où je peinerai à montrer mon dossard.

Après une pause-pipi, je me dirige vers les autobus. Les accès sont très contrôlés, pas moyen d’en approcher sans son dossard (la difficulté à le déterrer sous mes couches de vêtement ajoutant évidemment aux délais) . On finit par nous diriger vers l’un des monstres jaunes. Tout comme à l’école secondaire, les premiers qui entrent s’assoient soit devant, soit derrière, comme si les bancs du milieu étaient radioactifs. Je choisis l’arrière, comme si je faisais partie des hots de l’école. Je me dis que c’est là que j’ai la meilleure chance d’être seul sur mon banc. Car vous savez, une heure en autobus jaune, avec de l’espace pour les jambes conçu pour accommoder des enfants… En tout cas, j’espère sincèrement pour le gars du banc d’à côté qu’il sera seul: c’est un mastodonte (pour la course, on s’entend). Il fait au moins 6’4 » et tape le 225 livres, c’est certain. Son dossard dans les 6600 (comme moi) m’indique qu’il « vaut » 3h06. Je n’en reviens pas…

Quand le convoi s’ébranle, l’autobus n’est même pas complet, ce qui fait que nous, les tannants à l’arrière, sommes seuls sur nos bancs. Indice que le monde fait partie de la première vague, il n’y a qu’une seule femme à bord. Je jase un peu avec les autres. Celui devant, un jeune, vient de Minneapolis. Il en sera à son 2e Boston. Un autre vient de Vancouver. Il nous raconte qu’il était inscrit à New York en 2012 et que c’est à l’aéroport qu’il a appris que le marathon avait été annulé. Vancouver ?  Minneapolis ?  Et moi qui demeure à 5 heures de route et ne veux pas revenir ici parce que je n’aime pas attendre au froid… Serais-je plaignard ?  Ou chiâleux peut-être ?  Pas nécessaire de me répondre. 😉

Rapidement, les conversations s’arrêtent et tout le monde retourne dans sa bulle. Je somnole durant une bonne partie du trajet. Comme nous approchons d’Hopkinton, je remarque que notre autobus ne fait plus partie d’un convoi. Arrivé près de la Middle School où est situé le village des athlètes, il ne tourne pas. Les gens commencent à s’inquiéter. Quoi, vous êtes vraiment pressés de sortir du confort pour aller vous les geler ?  Il ne retournera pas en ville avec nous, vous savez…

Finalement, après quelques détours, on nous dépose à l’avant de l’école. Encore là, rien de spécial côté sécurité. J’ai bien remarqué quelques soldats supplémentaires sur la rue principale, mais personne pour nous fouiller en débarquant comme à New York. Il y a aussi un chien renifleur, mais il ne semble pas trop s’énerver. Boston et sa banlieue, c’est relaxe. Il n’y a pas meilleure façon de faire un pied-de-nez aux terroristes.

Je ne sais pas si j’ai fait 10 pas qu’un photographe m’arrête. Bon, va encore falloir faire du défrichage de dossard…

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On prend la pose pendant qu’on a encore le sourire ! 🙂

On nous annonce qu’il est 7h25. Je dois trouver un endroit pour m’installer au soleil et à l’abri du vent. Tiens, un arbre au soleil qui est entouré de terre. Ce sera parfait: le sol sera moins humide et je risque moins de grelotter. Mon plan est de demeurer au village jusqu’à 8h30 environ, puis de me rendre tranquillement au centre-ville (façon de parler). J’assisterai aux départs des fauteuils roulants, des femmes et tout le reste, puis attendrai le mien sans me presser.

Mon super-plan est rapidement bousillé. Un bénévole s’approche de moi et me demande gentiment d’entrer dans le village (mon arbre est situé juste de l’autre côté de la clôture). Je proteste un peu, il me répond qu’il est désolé, mais s’il laisse un coureur à l’extérieur, il devra en laisser 2, 5, 10, …

Je ne lui en veux pas, je comprends très bien qu’au niveau de la logistique, de la gestion des coureurs, ils n’ont pas le choix d’agir ainsi. Mais j’avoue que je suis vraiment irrité par cet incident. On nous enferme à l’intérieur d’une clôture comme si on était du bétail. Je cours en bonne partie à cause du sentiment de liberté que ça me procure. Et là, je vais me retrouver entassé avec mes semblables, au froid et à l’humidité, pendant des heures (ok, j’exagère; de trèèès longues minutes). Vivement les courses en trail, bout de viarge !

Je me trouve un spot et commence l’attente. Tout autour, les autres font de même. Pour tuer le temps, je mange un peu, question de ne pas manquer de jus durant la course. L’animation est très présente, comme l’an passé. Ils ont d’ailleurs un don: se mettre à parler durant les meilleures chansons. C’est immanquable.

Puis arrive le moment. Juste au ton que prend l’animateur, je sais qu’il va parler des attentats de 2013. Il nomme les victimes, une à une, puis demande un moment de silence. Des Japonais tout près continuent de jacasser comme s’ils n’avaient rien compris. Un gars leur lâche un « TCHIIIIT !!! » bien senti. Le message passe instantanément.

Une fois le silence bien installé, je me mets à penser à ce qui s’est passé il y a 12 mois. Les explosions. La fumée. Le chaos. L’émotion m’envahit, mes inspirations et expirations deviennent saccadées. Les premiers sanglots se préparaient à sortir à l’instant où l’animateur nous remercie. Une larme coule sur ma joue et je songe au ridicule de ma frustration d’avoir à attendre le départ ici. Ces gens aimeraient bien pouvoir être là pour attendre à ta place, du con.

À 9h05, on appelle les coureurs des 3 premiers corrals de la première vague. Puis les corrals 4 à 6. Enfin, les 7 à 9 (je suis dans le 7). C’est dans cet ordre que nous nous rendrons au départ, situé à 1 km de là. Bien que les instructions qui nous été données depuis le début soient contraignantes, j’avoue que la méthode fonctionne bien et la circulation en direction du départ se fera avec beaucoup de fluidité.

Comme le mercure a grimpé considérablement depuis notre arrivée, je laisse mon imperméable,  mes vieux pantalons en coton ouaté ainsi que ma tuque du Marathon de Magog sur place. J’avoue que celle-là me fait un peu mal au coeur, elle n’aura servi qu’aujourd’hui. Que voulez-vous, on ne peut pas faire ramener des vêtements à l’arrivée…

La rue principale d’Hopkinton est totalement fermée à la circulation, nous permettant, nous coureurs, de nous rendre tranquillement vers le départ. À chaque année, les gens de cette petite ville voient leur univers complètement chamboulé. Et pourtant, ils sont souriants. Ils nous souhaitent bonne chance, nous offrent à boire et à manger. Évidemment, je ne peux manquer la pancarte sur laquelle il est écrit: « Beer, donuts and cigarettes ». Hé oui, des gens trinquent déjà à cette heure matinale. Privé de houblon depuis plus d’une semaine (c’est un exploit pour moi), je fais semblant d’être hypnotisé et me dirige vers eux, déclenchant quelques fous rires.

Dernière pause-pipi (il fallait évidemment que je me retrouve dans la file qui n’avançait pas), puis j’enlève mon horrible chandail. Celui-là ne me manquera pas. Quand je le donne à la préposée, je lui dis: « It was my ugliest sweater ! » en feignant de pleurer. Ha, sac à blagues que je suis !  Je me demande combien de personnes l’ont sortie, cette niaiserie-là…  Elle a tout de même la politesse de rire. À moins que ce soit mon accent qui la fasse rire ?

Bon, c’est quoi ça ?  Un ventre qui gargouille ?  Moi qui avais trop mangé l’année dernière, ne me serais-je pas assez nourri cette fois-ci ?  Merde, tu parles d’un beau tata… Mais ai-je vraiment faim ?  J’ai toujours mes en-cas, soient un gel au beurre d’arachides et ma Power Bar coupée en morceaux. Pour me rassurer, je fouille dans mes poches et trouve… ce qui ressemble à une bouse de vache enveloppée dans un ziploc. Le chocolat a ramolli et les morceaux ont «fusionné» pour donner un look pas trop appétissant à ma bouffe de secours. Bon, je ne suis pas tellement bien placé bon jouer au difficile, alors je vais faire avec !

L’animateur nous demande de nous tourner vers le drapeau le plus proche parce qu’ils vont maintenant faire jouer l’hymne national. Ha les Américains et leur patriotisme… Le corps droit, la casquette sur le coeur, alouette. Par respect, j’arrête de bouger et attends. Il est tout de même beau, leur hymne national. Pour le drapeau, j’ai laissé faire. Remarquez, il y en a partout, alors peu importe comment on se place…

Une fois le tout terminé, on nous présente les principaux coureurs d’élite qui prendront part au marathon en même temps que nous. Bien sûr, ce sont les coureurs américains qui sont nommés en premier, le golden boy Ryan Hall passant même avant Meb Keflezighi, qui a pourtant un palmarès beaucoup plus étoffé. Mais que voulez-vous, ce n’est pas un «vrai», il est né en Afrique…  Pourtant, en théorie, Ryan Hall ne devrait même pas être là vu qu’il n’a pas complété de marathon depuis les qualifications olympiques de 2012. Sur ces bases, il n’est donc pas qualifié, comme nous tous. Bon, je sais, les élites n’ont pas à se qualifier (certains font de Boston leur premier marathon, alors…).

Le directeur de course s’adresse ensuite à nous. Le ton qu’il utilise est très motivant, il nous dit presque de «tuer» le parcours pour gagner l’arrivée. Inspirant.

Au niveau où je me trouve dans le peloton, il y a un petit magasin de sport. Et devant ledit magasin, une jeune fille court sur un tapis roulant. Et sur l’écran dudit tapis roulant, on voit défiler un chemin de campagne. C’est certainement le parcours du marathon qu’elle est en train de faire. Je ne sais pas pourquoi, je trouve ça un peu bizarre comme coup de pub… Non mais, je m’en câl…-tu moi de ton tapis roulant ?  Je cours dehors, moi !  Je demeure tout de même fasciné…

Le départ va bientôt être donné. Je songe à ma préparation. Les côtes à répétition, les longues sorties au mont St-Bruno. Je connais maintenant mieux le parcours, je ne le sous-estime plus. Je me sens confiant, mais pas arrogant. Je n’ai pas d’objectif de temps précis, mais quelque chose sous les 3h10 me ferait bien plaisir. Si mes genoux pouvaient tenir le coup…

Puis je me rends compte d’une chose: je n’ai pas froid, l’air s’étant beaucoup réchauffé. Mauvais signe. Ne pas avoir froid avant le départ d’un marathon signifie qu’on aura chaud plus loin. Hum…

3-5-8 !

C’est en mars 2010 que pour la première fois, j’ai payé les frais d’inscription à la loterie en vue de participer au Marathon de New York. À l’époque, je ne voyais vraiment pas comment je pouvais accéder autrement à cette course, une des Marathon Majors, vu que les critères d’admission pour ceux désirant participer en se qualifiant, sans passer par la loterie, étaient encore plus sévères que pour Boston.

Quelques semaines plus tard, c’est avec une certaine nervosité que j’ai “suivi” le tirage sur le site Web de l’événement. Comme vous l’aurez deviné, mon nom n’est pas sorti.

Le manège s’est répété en 2011, mais cette fois-ci, je ne me faisais pas d’illusions. Je me disais qu’au pire, j’aurais à refaire la même chose une année de plus et me retrouver avec une entrée garantie pour 2013 car tous ceux qui participaient à la loterie et dont le nom n’était pas pigé trois années de suite avaient un droit d’accès pour la quatrième année. Bien évidemment, le sort ne m’a pas avantagé en 2011 non plus.

2012, nouvelle politique: vu le très grand nombre de demandes dans toutes les catégories (qualifications par atteinte des standards, inscriptions à la loterie, charité, etc.), l’organisation décida de resserrer encore plus les standards de qualification (!) et d’abolir le privilège donné aux gens qui avaient mordu la poussière trois années de suite à la loterie. Heureusement, une clause grand-père a été instaurée et certaine dernière politique ne serait appliquée qu’à partir de l’édition 2016 du Marathon.

Bref, même après l’annulation de l’épreuve en 2012, j’ai obtenu mon droit d’entrée pour 2013, vu qu’encore une fois, mon nom n’avait pas été tiré. Et à partir du 24 avril dernier, j’avais un mois pour me prévaloir de ce privilège. Après une courte discussion avec ma tendre moitié, à savoir si nous avions envie de nous taper les mesures de sécurité qui seront fort probablement accrues suite aux événements de Boston, nous avons décidé d’y aller. Nous adorons tous les deux New York et avoir la chance de visiter cette ville en courant, je ne pouvais pas passer à coté de ça. Et c’est sans compter le fait que je voulais me faire plaisir en faisant un bras d’honneur aux terroristes.

J’ai donc rempli le formulaire d’inscription. C’est quand est venu le temps de payer que mon coeur a raté quelques pulsations. J’ai dû regarder à 3 ou 4 occasions pour être bien certain que je ne rêvais pas ou que ma presbytie naissante ne me jouait pas des tours. Mais non, je voyais très bien: devant mes yeux, trois chiffres: 3-5-8.  358 $ !!!  Pardon ?!?  Ça va pas ?  On peut avoir des foutues bonnes places pour un spectacle de U2 à ce prix-là (pour les Rolling Stones, on repassera, mais de toute façon, on ne peut pas dire que ça m’intéresse vraiment). Mon amour, il va falloir appeler le conseiller financier: on a besoin d’une deuxième hypothèque !

Hé oui,  l’inscription coûte 347 $ pour les coureurs étrangers comparativement aux Américains qui doivent débourser 255 $ alors que pour les membres du club qui s’occupe de l’organisation, les New York Road Runners, ça revient à la “modique” somme de 216 $. À ce montant s’ajoutent les 11 $ de frais de transaction que tous doivent payer. Voulez-vous bien me dire qu’est-ce qui peut bien coûter si cher dans le processus d’inscription pour qu’ils nous chargent 11 $ ?  Il y a quelqu’un à quelque part qui s’emplit les poches… Et, fait à noter, tous ces frais ne sont pas remboursables (sauf en cas d’annulation de la course et même là, ils gardent le 11 $ !).

On me dit que l’organisation est vraiment, mais vraiment exceptionnelle là-bas. Que Boston, c’est bien, mais New York… Je veux bien, mais à ce prix-là ?  Je serais curieux de savoir qu’est-ce qui coûte si cher. Cette course est tout de même commanditée par une grande banque (ha, c’est ça les frais d’administration…). Et ça demeure “seulement” un marathon. Je concède que la sécurité et le déploiement policier pour une telle épreuve sont hors normes. Mais assez pour charger 150 $ de plus que Boston ?  J’ai bien hâte de constater ça sur place…

Bref, contrairement à Boston, à New York, ils me verront vraiment pour la première et la dernière fois.

Le Marathon de Tokyo

La saison des grands marathons débutera ce dimanche avec le Marathon de Tokyo, premier des World Marathon Majors à être disputé cette année.

Quels sont les autres ?  Boston en avril, Londres aussi en avril, Berlin en septembre, Chicago en octobre et New York en novembre. Des points sont attribués aux 5 premiers, autant chez les femmes que chez les hommes, lors de chacune de ces courses sur une période de deux ans. Celui et celle qui terminent au premier rang empochent un beau boni de 500000 $. De quoi se motiver, non (j’aime mieux ne pas penser à Scott Gomez qui va faire 10 fois plus en restant tranquillement chez lui…) ?  Les résultats des marathons des Championnats du Monde et des Jeux olympiques sont également comptabilisés dans ces classements, mais ne sont toutefois pas considérés comme faisant partie des Majors.

Depuis 2000, j’avoue avoir un fort penchant pour le Japon. À l’époque, j’y ai passé 6 semaines dans le cadre du travail et j’ai tout simplement adoré l’expérience. La réserve, le respect mutuel et l’altruisme des Japonais m’ont séduit. J’ai énormément apprécié pouvoir me promener dans les rues à toute heure, sans jamais éprouver le moindre soupçon de crainte. Car pour ce peuple, l’honneur est beaucoup plus important que  tout l’argent du monde. Et commettre un acte criminel, c’est se déshonorer. On ne peut pas dire que tout le monde pense de la même façon par ici. Enfin…

La très grande propreté des villes est un autre aspect qui m’a frappé. L’hôtel où j’habitais était situé à Yokohama, en banlieue de Tokyo. Ok, ça fait bizarre de décrire la deuxième plus grande ville d’un pays aussi peuplé comme étant une banlieue, mais bon… Toujours est-il que nous étions à peine à 30 minutes de LA grande ville, alors je suis allé y faire un tour à quelques reprises. À mon grand étonnement, Tokyo est très peu polluée, moins que Montréal à mon avis. Il y a beaucoup de grands espaces verts où on peut se promener en toute tranquillité. C’est vrai qu’ailleurs en ville, ça grouille de partout et il y a toujours plein de monde. Je me sentais exactement comme le personnage de Bill Murray dans Lost in Translation: perdu, complètement en dehors de mon élément. Mais j’ai adoré.

Sauf que le Japon, ça se vit, ça se ressent. Ça ne se visite pas vraiment. À part le mont Fuji, il n’y a pas grand chose à voir côté touristique. Pas de Statue de la Liberté, de Grande Muraille, de Tour Eiffel, de Colisée, de Golden Gate Bridge, etc. Et en plus d’être très loin, le coût de la vie y est très élevé.

C’est la raison pour laquelle malheureusement, le Marathon de Tokyo ne fait pas partie de ma bucket list des marathons à faire: le jeu n’en vaut tout simplement pas la chandelle. J’ai bien d’autres endroits à voir dans le cadre d’une course avant de retourner là-bas. Dommage.

Ça ne m’empêchera toutefois pas de suivre à distance ce qui se passera dans les rues de cette ville qui devrait servir de modèle à toutes les grandes cités sur cette terre.