De retour après quelques partys des Fêtes qui, mine de rien, occupent pas mal nos journées de congé. Voici ce qui a retenu mon attention au cours des derniers jours.
Le hasard fait drôlement les choses. Les tirages pour déterminer les participants en vue du Western States 100-Mile Endurance Run et du Hardrock Endurance Run se sont déroulés au cours des dernières semaines.
Dans un cas comme dans l’autre, aucun de nos ultrarunners québécois n’a été pigé. À la quantité de gens qui tentent leur chance (particulièrement pour le Western 100, à peu près l’équivalent du Marathon de Boston au niveau prestige pour les ultramarathons), ce n’est pas tellement surprenant. Par contre, j’ai remarqué une chose du côté du Hardrock: les super-vedettes Kilian Jornet et Timothy Olson font partie de 35 « recrues » dont le nom est sorti du chapeau. Quand même tout un hasard, n’est-ce pas ? Il y a serpent sous mousse.
Ultimate XC St-Donat. C’est avec une certaine surprise que j’ai pris connaissance de la dernière infolettre de l’Ultimate XC. J’y reviendrai au cours des prochains jours, elle mérite un billet à elle seule, celle-là !
Le Frozen Ass Mount Royal. J’étais tombé là-dessus par hasard peu de temps avant le congé des Fêtes: une course de 6 heures au Mont Royal. Ça avait lieu le 29 décembre et ça consistait à faire le plus de fois possible la boucle du sommet qui est d’une longueur de 2.25 km.
Ça m’intéressait, c’était le genre de défi qui m’allumait. En plus, comme première course contre le temps, un 6 heures, ce ne serait pas la mer à boire. Je me suis donc procuré des crampons pour la course et suis même allé m’entrainer sur ladite boucle 10 jours avant. Je me suis élancé devant le chalet, comme durant la compétition, et ai fait le tour 7 fois, sans jamais y aller à fond, mais sans jamais me retenir non plus. Mes temps au tour ont été d’une constance assez surprenante: entre 10:31 et 10:47. Dans la neige et les côtes, j’étais assez surpris de pouvoir tenir un si bon rythme. À la fin, je savais par où passer afin d’obtenir la trajectoire optimale, où la pente était la plus abrupte, où le vent était susceptible de souffler. Mon plan de course était prêt.
Sauf que je me suis blessé au sciatique deux jours plus tard dans la cr… de cassonade et malgré le fait que je puisse encore courir, je me suis dit qu’une course de 6 heures, ce n’était peut-être pas une bonne idée.
Toutefois, j’avais déjà demandé à mon amie Maryse de venir me soutenir moralement durant la cinquième heure de course et comme elle était toujours disponible pour une petite sortie sur la montagne, nous y sommes allés quand même ce jour-là. Il était environ 13h30 quand nous nous sommes retrouvés sur la boucle, il restait donc 90 minutes à la course. Il faisait froid, humide et c’était assez venteux. Les concurrents devaient donc vraiment se geler le c…
Sauf que surprise, nous n’en avons presque pas vus. Je m’attendais à ce que la boucle soit envahie par les coureurs, c’était tout le contraire: un véritable désert (ou à peu près). Il y avait une cinquantaine d’inscriptions, mais au total, je ne sais pas si nous avons vu 5 personnes portant un dossard. Parmi elles, j’ai cru reconnaitre Pablo Espinosa, que j’avais vu au Tourne en rond cet été. On dirait bien que les conditions météo ont refroidi les ardeurs de plusieurs et transformé la compétition en course par attrition.
Pandora 24. Une course de 24 heures, en sentiers, au Québec ? Quand je suis tombé là-dessus hier, je me suis dit que ça ne pouvait pas vraiment marcher… Je me suis mis à lire un peu plus. Parcours de 10 km, 400 mètres de dénivelé positif. Hum, intéressant. Ça se déroule la fin de semaine des 26-27 juillet, une semaine après le Vermont 100. Bon, je ne pourrais vraiment pas faire les deux…
Je me suis ensuite mis à réfléchir. Pour finir par faire un 100 milles, je devrai aller chercher de l’expérience en course. C’est pour ça que je voulais faire le 100k du Vermont 100 et non le 100M. Sauf qu’une course qui se fait boucle, ça a un petit quelque chose de rassurant. On sait qu’on est toujours à moins de 10 km de nos affaires, que s’il arrive un pépin, on n’est jamais tellement loin. Aussi, pas de souci pour l’équipe de soutien qui n’a pas à se déplacer d’un point du parcours à un autre. On peut même faire un essai sans équipe de soutien. En plus, dans ce genre de compétition, si on arrête avant la fin, on a tout de même un classement, ce qui n’arrive évidemment pas quand il y a une distance précise à parcourir. Tout ça sans compter qu’il serait moins dispendieux d’aller à Prévost qu’au Vermont.
Bref, depuis hier, j’y songe plus que sérieusement.
L’état du légèrement blessé. Comme j’en ai parlé la semaine dernière (et un peu plus haut), une sortie dans la cassonade hivernale m’avait laissé avec un muscle fessier qui s’amusait à compresser mon sciatique. Je m’étais promis de ne pas courir tant que je sentirais quelque chose. J’ai tenu ma promesse trois jours. Le 25, je suis parti « tout nu » (sans mon GPS) pour une sortie complètement au feeling. Au début, le mal s’est intensifié, pour ensuite se tenir à carreau. J’ai ensuite souffert le martyr en faisant mes étirements d’après-course, mais ça m’avait fait tellement de bien de courir à nouveau…
Le 27, j’avais un rendez-vous en ostéo en après-midi, alors pourquoi ne pas recréer le mal le matin, question d’avoir vraiment quelque chose à guérir ? Ce que je fis. Après quelques kilomètres dans la neige molle, je croyais bien devoir couper court. Puis, une fois sur une surface acceptable, tout s’est (presque) replacé.
Heureusement car mon ostéo a « callé malade » comme on dit: gastro (en tout cas, ça ressemblait à ça comme symptômes). Et j’ai remarqué dans les heures suivantes que mon mal semblait s’estomper tranquillement. Hum… Donc après ma petite sortie au Mont Royal avec mon amie, je me suis dit qu’hier, je ferais un vrai test: un 34 km dans les rues, au froid, au grand vent.
Test réussi: 4:40/km sans me presser, parfois sur la glace, souvent dans le vent. Aujourd’hui, je ne vais pas plus mal, alors pas de raison d’arrêter. J’ai quand même un 50k à préparer, moi… 🙂