XC Harricana: suite et fin

Ce soir, conclusion du « dossier » XC Harricana.

Je n’avais pas encore parlé du 65 km, épreuve à laquelle j’aurais tant aimé participé. Finalement, ça a pris beaucoup plus de temps que prévu avant que les premiers arrivent: presque 6 heures !  En fait, quand le gagnant, Florent Bouguin, s’est présenté, nos amis JF et Seb étaient arrivés depuis un petit bout, mais n’avaient pas encore tout à fait repris leurs esprits. Je ne connais pas Florent Bouguin, mais lorsque je l’ai vu, j’ai tout de suite trouvé qu’il avait le look coureur des bois, un peu à la Timothy Olson ou Anton Krupicka, avec la barbe et les cheveux longs. Tout un athlète, en tout cas !

Il a été suivi de peu par Éric Turgeon, que j’ai immédiatement reconnu: c’était celui que j’avais surnommé « le petit crinqué » à St-Donat. Le contraste avec le vainqueur était saisissant: look clean cut avec les cheveux courts et la barbe de 2-3 jours, il est apparu vêtu de seulement une paire de shorts et de ses souliers, son torse parfaitement musclé (vous savez du genre juste assez musclé…) bien en évidence. Un petit peu show off, le monsieur ?  Disons que pour un ultrarunner, il a des tendances plus Dean Karnazes que Scott Jurek… C’était comique de voir les quatre filles admirer le tout, particulièrement Julie et Marie-Claude qui se rinçaient l’oeil alors que leurs chums peinaient à revenir dans le monde des vivants !

Finalement, Sébastien Roulier a terminé en quatrième position. Comme c’est son habitude, il était tout sourire quand on s’est parlés par après. Ce gars-là est tellement gentil, je crois que si j’avais des enfants, je ferais le voyage à Sherbrooke spécialement pour que ce soit lui qui s’occupe de leurs divers bobos !  Il m’a raconté bien candidement qu’il menait au début, mais quand c’est devenu plus technique, il s’est fait reprendre par 5-6 gars. Tiens tiens, ça me rappelle quelqu’un… Serais-je un « mini Sébastien Roulier »  ?  😉  Nous avons également parlé de Boston pour lequel je vais avoir besoin de ses conseils (il y a participé 7 fois) pour savoir comment gérer le foutu parcours. En 2014, comme il aura 40 ans, il sera dans la catégorie des « Masters », alors il a hâte de voir s’il aura des accès privilégiés. Moi, je pense que je vais laisser faire…

Par après, Barbara et moi avons mangé avec un couple de Laval et la dame, sachant que j’avais fait le 28 km « en consolation » du 65 km, s’est mise à me poser un paquet de questions. Elle court des 10 km depuis longtemps et commence à se trouver trop « confortable » là-dedans. Elle voudrait sortir de cette zone de confort et se demandait comment j’avais fait, comment elle pouvait se motiver à passer au 28 km l’an prochain.

Mettons que j’étais un petit peu embêté. J’ai commencé sur la route. Après un 10k à l’automne, j’ai fait un demi au printemps, puis, voyant que j’étais capable de le faire, j’ai couru un marathon à l’automne suivant. Ensuite, après quelques marathons, je me suis intéressé à la course en sentiers et par le fait même, aux ultras. Je n’ai jamais eu à sortir d’une telle zone, alors je ne savais pas trop quoi lui dire.

Je lui ai suggéré de faire un demi sur route, pour voir. Elle avait déjà essayé et n’avait pas aimé. Elle, c’est les sentiers. Ok, à ce moment-là, tout ce que j’ai pu trouver à lui dire, c’était de ne pas se donner le choix: s’inscrire le plus rapidement possible à une épreuve plus longue. Le 22 km à St-Donat, par exemple. Pour moi, il n’y a pas meilleure motivation que d’avoir un objectif et de s’obliger à faire ce qu’il faut pour l’atteindre. À part ça…

En terminant, petit mot sur l’organisation et la course en général. Mis à part un repas très ordinaire, je n’ai que de bons mots. Le site est d’une beauté exceptionnelle et facilement accessible. Les sentiers étaient dans un très bon état, le parcours, bien marqué et les pancartes kilométriques, c’est un gros plus. C’était ma troisième course en sentiers et c’est celle que j’ai trouvée la mieux organisée. Pourtant, les deux autres (Vermont 50 et St-Donat) existent depuis plus longtemps. Mais bon, je n’ai pas fait la grande distance, peut-être que je serais d’un autre avis si je l’avais fait.

Vendredi dernier, j’ai assisté à une conférence sur les ultramarathons en sentiers et Sébastien Côté, le directeur de course du Harricana, était présent. Il a posé des questions reliées aux problèmes d’hydratation qui démontraient un réel souci pour la santé et de la sécurité des coureurs. C’est clair qu’il veut améliorer son événement, encore et encore. Je crois que la course est entre bonnes mains.

Le XC Harricana fera partie de mon calendrier de course l’an prochain. Parfaitement situé dans le temps (3 semaines avant le Vermont 50, 4 semaines avant Oil Creek) , je me promets bien de ne pas manquer le 65 km deux années de suite !  Je verrai alors si c’est vraiment la course la plus difficile du Québec, tel que proclamé dans cet article paru dans La Presse quelques jours avant l’événement.

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