La même question qui revient à chaque fois: et maintenant quoi ?

Plus de deux semaines après la course, on peut dire que la poussière (ou plutôt, la boue) est maintenant retombée. Le high qu’on vit après chaque grande épreuve est chose du passé, mais heureusement, il n’a pas laissé sa place à un down. Après cinq jours à éviter mes souliers de course (je suis tout de même allé travailler à vélo trois fois durant cette semaine-là), j’ai repris du service le samedi suivant. On peut dire que la récupération n’était pas terminée: après 10 km, pus capable. Vraiment plus rien dans les jambes, plus de punch, plus de jus. Comme j’ai la tête très dure (j’en avais déjà parlé ? ;-)) et que j’avais décidé de faire 15 km ce matin-là,  je me suis traîné sur les 5 derniers.

Deux jours plus tard, dans l’air pur et les chemins de terre de la campagne du coin où habitent mes parents, j’ai fait un 25 km « relaxe », accompagné dans ma promenade par un très affectueux golden retriever rencontré en chemin. J’ai même dû défendre ledit toutou des autres chiens à quelques reprises, aussi bizarre que ça puisse paraître. Mais pour le reste, c’était un pur bonheur. L’air frais, les doux rayons du soleil sur mon visage, le seul bruit que j’entendais étant celui de mes pas sur le sol. À un moment donné, mon compagnon s’est lancé à corps perdu dans un champ. Il était beau à voir aller, il avait l’air tout simplement… heureux.

À mon retour, ma mère semblait étonnée que je sois parti si longtemps. Il y a deux raisons à ça. La première, la plus importante, est que j’adore courir, particulièrement en campagne. Je revivais la semaine précédente, en « plus petit ». La deuxième raison est mon dernier objectif de l’année et pour lequel je devais commencer ma préparation: Philadelphie.

Philadelphie, la marathon auquel je me suis inscrit avant même de décider que je ferais le Vermont 50. L’an passé, je m’étais pris trop tard et m’étais rivé le nez sur des inscriptions sold-out.  Cette année, je me suis pris d’avance. Mon but initial était évidemment de me donner une deuxième chance pour me qualifier pour Boston, le parcours de ce marathon étant réputé relativement facile. Mais bon, maintenant que je suis qualifié et que je n’aurai probablement pas totalement récupéré dans un mois, à quoi m’attendre ?

Bof, j’avoue que ça ne me dérange pas trop. J’ai fait quelques intervalles au cours des derniers jours et je sens que je suis moins rapide qu’avant Ottawa. Côté endurance, ça ne m’inquiète pas trop, par contre !  🙂  Alors que va-t-il arriver le 18 novembre ?  Hé bien, je planifie un beau marathon touristique: je vais faire de mon mieux, mais vais m’arranger pour être en mesure de me déplacer le lendemain, car nous avons prévu visiter la ville après la course. Donc, pas le moment d’essayer de faire une grande performance. Je vais me préparer adéquatement d’ici là sans m’attendre vraiment à des miracles. Une autre qualification pour Boston serait un beau bonus, quoi que je n’ai pas l’intention d’y aller plus d’une fois de toute façon (Philadelphie me permettrait de me qualifier pour Boston 2014).

Car j’ai d’autres ambitions. Dans les heures qui ont suivi le Vermont 50, Barbara était tellement enthousiaste qu’elle s’est mise à parler du Vermont 100. 100 milles à pied… Un peu fou, hein ?

Petite anecdote à ce sujet. Le soir du Vermont 50, j’ai rejoint mes parents par Skype. Entendant Barbara crier derrière moi qu’elle aurait besoin de l’aide de mon père pour le Vermont 100, ma mère s’est empressée de m’interdire sur le champ de faire un 100 milles un jour. Pendant ce temps, mon père, qui se tenait derrière elle, me faisait oui de la tête, le pouce levé, me disant que j’étais capable. J’ai trouvé ça assez comique merci !

Mais bon, un 100 milles, tout comme un 50, ça ne se fait pas comme ça, en criant ciseaux. D’ailleurs, ce n’est pas dans mes plans immédiats parce que le « budget voyages-courses » est déjà pas mal entamé pour l’an prochain. Car à part le marathon de Boston, j’ai aussi celui de New York de prévu. En effet, comme j’ai été refusé trois années consécutives à la loterie, je serais théoriquement supposé être admis pour l’an prochain. Or, comme je voudrais absolument faire un 50 milles lors du printemps précédant le Vermont 100 (qui se court en juillet) et que les 50 milles, il n’y en a qu’aux USA, ça commencerait à faire pas mal de dépenses. Surtout que ça s’enligne pour être assez dispendieux pour Boston (tant  qu’à y aller) et New York, c’est tout de même New York… Si en plus je ne suis pas capable de me passer de « mon » Vermont 50…

Bref, l’objectif est plutôt 2014 pour le 100 milles. L’an prochain, en plus des trois courses déjà citées, j’aimerais bien faire l’Ultimate XC de St-Donat. C’est le seul ultra en sentiers qui s’organise chez nous, je ne peux presque pas le rater, n’est-ce pas ?  🙂

À très court terme maintenant.  Dans seulement 10 jours, ce sera le demi-marathon dans le cadre du marathon de Magog. J’ai très hâte parce que ce sera la première compétition de Sylvain, mon ami d’enfance. Et quand je dis « enfance », je parle quand nous étions très jeunes: nous sommes entrés à la maternelle ensemble !

Sylvain, le premier à gauche; Fred, le troisième
Photo prise… en septembre 1975 !

Un autre ami de très longue date, Louis, nous accompagnera. Le but est de faire la course les trois chums ensemble, mon rôle étant probablement le plus beau qu’un coureur puisse jouer: le pacer. J’avais adoré faire la même chose pour Maryse lors de son premier 20 km au lac Brome l’an passé, même si je me sentais bigrement inutile par bouts. Mais à voir sa réaction et la gratitude qu’elle avait eue pour moi après la course, je pense avoir servi un peu à quelque chose. Alors si je peux aider mon vieux chum à réussir son défi, rien ne me fera plus plaisir.

Bref, je pense que je n’ai pas fini de courir… 🙂

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