Divorce à l’amiable

Bon ben, on pourra dire que ça a été un divorce à l’amiable. Parce que devinez ce que j’ai reçu quelques semaines après avoir annoncé à Skechers que je ne désirais plus faire partie de leur équipe d’ambassadeurs ?  Eh oui, un courriel où on me remerciait pour tout ce que j’avais fait (?) pour la compagnie, mais qui m’annonçait que malheureusement,  le budget du programme avait été réduit de manière considérable et que bon, il fallait qu’ils diminuent leur contingent d’athlètes en conséquence.

Eh bien, ils me coupaient. Moi.  Un « athlète » ordinaire qui a passé la dernière année à se blesser, qui ne mettait jamais de photos sur les réseaux sociaux et qui en plus, n’avait même pas fourni le moindre commentaire sur les derniers produits ?  Vraiment bizarre…

Sans blague, je m’y attendais un tantinet. En fait, j’aurais voulu me faire foutre à la porte que je n’aurais pas agi autrement. Mais que voulez-vous, comme j’ai la tête très dure, je n’allais pas me mettre à faire des choses que je ne faisais pas avant et j’étais prêt à vivre avec les conséquences. Quant aux commentaires sur les produits, il aurait fallu que je puisse les utiliser un tant soit peu, alors…

Le gars aurait cependant dû refaire le tour de ses courriels avant de m’envoyer celui-là. Mais bon, vu qu’il ne l’a pas fait, je me sens maintenant libre de dire ce que je pense vraiment de leurs produits parce que disons qu’au cours des deux dernières années,  j’avais tendance à en « oublier » les défauts pour ne parler que de leurs qualités. Et j’avoue que j’avais un peu de misère avec ça.

Commençons tout d’abord avec les produits « connexes ». Honnêtement, ils me surprennent. Je vais fort probablement user le coupe-vent à la corde (il faut dire que j’use tous mes coupe-vent à la corde, vous devriez voir de quoi ont l’air ceux que j’ai achetés il y a quelques années). Rien à dire contre les shorts et les t-shirts. Par contre, je vais me garder une petite gêne et simplement vous glisser que je trouve les camisoles affreuses et que je ne les ai jamais portées. Les pantalons d’hiver quant à eux sont foutrement chauds. Bref, en général, c’est vraiment du bon stock. Mon accessoire préféré ?  C’est con, mais c’est la casquette. Confortable, BLANCHE. Vous n’avez pas fini de me voir avec ça sur la tête.

Les souliers maintenant. Parce que c’est bien ça qui nous intéresse, pas vrai ?

En 2016, lorsque qu’un ami me demandait ce que je pensais des souliers Skechers, je lui répondais tout simplement : « Si je ne les avais pas gratuitement, je n’en achèterais pas ». La raison en était fort simple : ils étaient nuls côté durabilité.

La semelle des souliers de route s’usait à vue d’œil, on aurait dit un pneu d’hiver qu’on utilise en plein été. C’est dommage, car ils étaient foutrement confortables. Mais avec une semelle pareille…

Quant aux souliers de trail, ils performaient vraiment bien dans les roches et les racines. Et côté confort, rien à redire, c’était tout de même du Skechers. Sauf que dans le genre pas faits pour durer… Ça en était tout simplement pathétique. La semelle décollait, la partie « bottine » défonçait. J’ai même pété un œillet à un moment donné. Vrai que j’ai tendance à serrer un peu trop mes lacets, mais bout de viarge, avec un gabarit comme le mien, il me semble que je suis loin d’être un Louis Cyr !

Un collègue de travail m’a déjà fait remarquer que je les utilisais dans des conditions un peu extrêmes. Ben justement, ces conditions sont la définition même de la course en sentiers. Les produits devraient durer en conséquence.

Ajoutez à ça des souliers qui ne respiraient pas. J’avais parfois eu des ampoules en course auparavant et j’estime que lorsqu’on passe plus de 24 heures sur ses pieds, on peut s’y attendre. Mais avoir le dessous du pied entièrement blanchi ?  Ça m’est arrivé seulement avec des Skechers. Et plus d’une fois.

Ceci dit, comme je l’ai déjà souligné dans un autre article, la compagnie a écouté ses ambassadeurs et a apporté les correctifs appropriés pour 2017. Les souliers de route s’usent normalement et les modèles de trail semblent respirer mieux. Toutefois, je n’ai pas pu vraiment les tester, vu que, comme vous le savez… Côté confort, ils en ont perdu un peu, ce qui fait que… je ne les aurais pas achetés non plus en 2017. Mais ça, c’est un choix personnel. À mon avis, si vous vous sentez bien dedans, ça vaut peut-être la peine d’essayer, surtout qu’ils ne sont pas tellement dispendieux.

Ma prédiction ?  La compagnie est grosse, elle a les moyens de soutenir une division qui en arrache. Car à mon sens, oui, elle en arrache. Elle peine à recruter des athlètes de renom (ses principales têtes d’affiche sont des coureurs semi-retraités et des golfeurs peu connus du grand public) et mes espions me disent que les modèles disponibles dans les magasins spécialisés se vendent difficilement. Malgré le fait que le GoRun 4 ait été nommé « Choix de l’éditeur » par le prestigieux Runner’s World, la compagnie a beaucoup de difficulté à se débarrasser de sa réputation « gougounes de matante » auprès de la clientèle des coureurs. Je ne serais donc pas surpris que la division performance disparaisse d’ici 5 ans, parce qu’entendons-nous bien, ce n’est pas parce qu’on est riche qu’on aime perdre de l’argent.

Quant à moi, je continue à les utiliser, mais je vais les laisser peu à peu, particulièrement en trail où je vais retrouver avec bonheur mes bons vieux Peregrine qui m’avaient si bien servi à Bromont et Washington jadis.

Le moment présent

Il faisait un soleil radieux. Tout autour, c’était le calme plat. Le seul bruit que j’entendais, c’était les « crunch-crunch » répétés de mes pas sur la neige qui recouvrait la route ondulée. Après avoir eu à composer avec des blessures à répétition, après avoir même craint que je n’allais plus jamais pouvoir courir, je retrouvais enfin cette paix intérieure, cette sérénité. Ha, c’était encore loin d’être parfait mon affaire, le fessier encore récalcitrant me rappelant d’y aller mollo. Mais je progressais. Enfin.

La charrue m’a sorti de mes pensées. Je me faisais déjà une joie de voir la tête du chauffeur se demandant ce que je pouvais bien foutre là, à quelques kilomètres du campement Sakami, seul endroit où on peut trouver âme qui vive à proximité de la centrale LG3.

En arrivant près de moi, il ralentit et baissa sa vitre.

– Tu feras attention, y’avait un loup icitte tantôt…

– Je le sais, j’ai vu des traces.

– Ha ok c’est beau. Bonne course !

Et il est reparti.

Ben oui Chose. Maintenant que j’avais vu des traces, tout était beau, il n’y avait plus de danger…

En fait, j’avais trouvé lesdites traces plutôt petites pour appartenir à un loup et comme les chiens de poche ne sont pas légion sur la Transtaïga (oui, c’est le nom de la route qui traverse la Baie James, est-ce que ça fait assez « Grand Nord » à votre goût ?) et autres petites routes connexes, je me disais qu’elles devaient appartenir à un renard. Faut croire que non.

J’avoue avoir couru les fesses un tantinet serrées pendant quelques minutes avant de retomber dans mes rêveries. C’est alors que j’ai eu l’illumination.

Enjoy the moment.

Cette simple petite phrase, Bono l’avait glissée doucement à l’oreille d’une admiratrice lors du dernier concert du groupe auquel nous avons assisté. Il venait de faire monter une cinquantaine de personnes sur la scène et une jeune femme tentait de prendre un selfie avec le charismatique chanteur. Sauf que dans l’énervement (elle tremblait comme une feuille), elle n’arrivait pas à faire fonctionner son téléphone pour prendre ladite photo et après une deuxième tentative infructueuse, Bono a souri et lui a gentiment suggéré de profiter de l’instant présent avant de poser un baiser sur sa joue.

Je suis comme ça: je ne suis pas du type « photo », préférant profiter du moment présent (ou peut-être suis-je paresseux ?). J’ai déjà passé 6 semaines au Japon pour le travail. Combien de photos que ai-je prises ?  Un gros « 36 poses » (oui, ça fait longtemps). Et lors d’une assignation de 10 jours en Chine ?  12 photos.

Que dire de mes sorties matinales dans des endroits « exotiques » ?  Combien de photos prises au total lors de ces courses matinales quand nous sommes en voyage, vous pensez ?  Un gros zéro.

J’avoue que j’aimerais avoir des souvenirs plus concrets du Bois-de-Boulogne, de la place St-Pierre vide, du Colisée illuminé par le soleil levant, de Florence au petit matin, des moutons dans la campagne anglaise, etc. Je dois me contenter de mes souvenirs parce que traîner un appareil, ça ne me vient jamais à l’idée. Il faut croire que je préfère me fier à ma mémoire, ce qui est borderline inconscient de ma part, vues les nombreuses défaillances qu’elle présente. Heureusement que ce n’est pas tout le monde qui est comme moi…

Or donc, ça faisait un bout de temps que j’y songeais, j’ai pris ma décision là, sur un chemin de terre couvert de neige dans le bouclier canadien: je ne renouvellerais pas mon association avec Skechers pour 2018.

Le rapport, vous me demandez ?  La compagnie est bien de son temps, donc très « photo » et « réseaux sociaux ». À chaque mois, elle nous demandait un rapport (250 mots maximum) de nos activités « avec au moins 5 photos » que nous avions mises sur les réseaux sociaux. Lors de la réunion des ambassadeurs, la représentante nous avait montré le genre de photos que la compagnie recherchait. Ce n’était pas compliqué: ils voulaient nous voir portant du Skechers tout en ayant « du fun » à faire ce qu’on fait (soit courir, pédaler, nager, etc.).

Des mots, je peux vous en pondre à la tonne (duh !), mais les photos, comme je viens d’en parler, ce n’est pas mon truc. Disons que je ne ne vois pas le jour où j’aurai un compte Instagram. Alors disons qu’ils n’en ont pas reçu beaucoup de ma part.

Ajoutez à ça qu’avec les blessures, je n’ai pas pu remplir mes engagements contractuels concernant ma présence dans le cadre de compétitions. Je déteste signer un contrat et ne pas le respecter. En même temps, les blessures ont eu un rôle à jouer dans ma décision. Et si les souliers en étaient la cause ?  Honnêtement, j’en doute beaucoup. Mais si ?  Jamais de ma vie je n’ai été blessé comme ça…

Dernier point : en 2016, j’avais l’impression de faire partie d’un projet. Quand le modèle original du Gotrail est sorti en milieu d’année, Arnaud, le représentant d’alors, m’en a tout de suite fait parvenir une paire pour avoir mon avis. J’avais l’impression que mon opinion comptait un tant soit peu.

Cette année, quand les nouveaux Gotrail ont été disponibles, j’en ai demandé une paire pour les tester. Réponse ?  J’avais déjà reçu le nombre de paires prévu à mon contrat pour l’année. C’était vrai. Je n’avais pas vraiment prévu me blesser en début d’année et comme le nouveau modèle tardait à arriver, je m’étais lancé dans les Gotrail Ultra et sur deux modèles de route. Sauf que ledit contrat prévoyait un nombre minimal de paires, il n’y avait pas de maximum. La compagnie ne s’en était d’ailleurs pas formalisée l’an passé. Pas cette année on dirait. Voulait-on vraiment mon avis sur les souliers de route ? Il y a plein de marathoniens et de thiathlètes dans l’équipe pour ça…

Une fois la décision prise, c’est le coeur léger que j’ai regagné les résidences. S’il n’avait pas été si tôt (il était 8 heures le matin, l’autobus nous amenant à l’aéroport partait une heure plus tard), je pense bien que j’aurais invité mon patron à fêter ce nouveau départ à l’Hygloo. Mais bon, on y avait déjà passé quelques heures la veille au soir, alors c’est un peu comme si j’avais déjà fêté en avance… 😉

Je tiens à remercier Arnaud et Laurent (anciennement) de chez Skechers pour m’avoir permis de faire partie d’une équipe d’ambassadeurs, chose que je n’aurais jamais envisagée comme possible avant que ça se concrétise. Et un gros merci à Éric pour m’avoir présenté à eux.

Je compte bien user les produits de la compagnie jusqu’à la corde, particulièrement les casquettes, le coupe-vent et les pantalons de course, pour la simple et bonne raison que c’est du maudit bon stock. Quant aux souliers, je vais m’en éloigner progressivement pour le moment, question de voir s’ils n’ont pas un lien avec ma condition. Ils demeureront toutefois dans mon armoire à souliers, car il n’est pas dit que je n’y reviendrai pas. C’est qu’ils sont foutrement confortables…

Année de m…

Jeudi matin, je rentrais tranquillement au boulot à la course. Mes pauses-marche se faisant de plus en plus rares, disons que l’effet de l’humidité se faisait sentir. Mais je ne m’en plaignais pas: j’étais en train d’effectuer, lentement mais sûrement, un autre « retour au jeu » et c’était tout ce qui comptait.

Les coureurs d’expérience l’auront probablement remarqué, les lacets des souliers se défont plus facilement lorsqu’il pleut ou quand c’est tellement humide que nos pieds deviennent détrempés juste à recevoir la sueur qu’on émet.

C’était arrivé un peu plus tôt avec le pied gauche, je venais de me rendre compte que les lacets du pied droit s’étaient également défaits. Pas le temps de décider de m’arrêter,  j’avais déjà pilé sur lesdits lacets. Les lois de la physique ont alors opéré: tout mon corps avançait à 12-14 km/h, un obstacle a bloqué la base, le mouvement de translation s’est transformé en mouvement de rotation avec les pieds comme point d’appui.

Nous ultramarathoniens avons un sixième sens pour compenser quand les pieds glissent sur de la roche ou se prennent dans des racines. Mais on dirait qu’on perd toutes ces belles facultés quand on s’enfarge sur la route. Pas le temps de me protéger, je me suis retrouvé le visage contre le bitume. Calv… !

Après avoir vérifié que personne ne m’avait vu et arrêté le chrono (un gars a ses priorités) j’ai fait disperser les étoiles qui étaient apparues dans mon champ de vision pour être en mesure de constater les dégâts. Mis à part que j’étais tout crotté (c’était sous l’autoroute Bonaventure, l’endroit où la piste cyclable est à son plus sale, bien évidemment), j’avais de merveilleux road rashs sur les cuisses et les avant-bras, probablement aussi sur ma joue (j’ai essayé de vérifier, pas facile). Avais-je une commotion ?  J’en doutais, les prochaines heures allaient me le dire. J’avais surtout un foutu mal de côtes, gracieuseté d’un avant-bras qui avait été coincé entre ma poitrine et le sol lors du contact.

Cette dernière blessure qui m’achale encore aujourd’hui. Était-ce cassé ?  Je n’en avais aucune idée, et je l’ai ignoré un bout puisque j’ai vu le médecin seulement hier matin (anecdote : elle m’a demandé si j’avais maigri. Hein ? Elle se souvient de moi ?  De toute façon, sais pas, je ne me pèse jamais). Ben oui, j’ai attendu toute la fin de semaine. Pourquoi ?  Pour la simple et bonne raison que je me sentais mieux vendredi et j’étais certain de pouvoir reprendre la course samedi.

Ho que je m’étais fourvoyé !  À chaque fois que le pied touchait au sol au pas de course, une douleur vive transperçait ma poitrine. Rien à faire, j’ai dû me résigner à « seulement » enfourcher mon vélo. Et encore là, pas moyen d’accélérer en me dressant sur les pédales.

Le pire, je ne sais pas pourquoi c’est de même, ce ne serait pas arrivé avec des Skechers. J’ignore comment ils fabriquent les lacets de leurs chaussures, mais même dans les pires conditions, jamais ils ne m’ont fait ce coup, peu importe le modèle. Jamais. Pourtant, ils en ont vu de la pluie et de l’humidité.

Pourquoi je ne portais pas de Skechers, vous me demandez ?  Ben… C’est que le modèle GOrun de route que j’ai est de tendance plus minimaliste et donc, nécessite une foulée qui demande plus de travail au mollet qu’un modèle plus coussiné. Et comme je me remets d’une blessure au mollet… D’ailleurs, comme pour me narguer, j’ai reçu ma dernière paire d’Ultra Road hier. Si je les avais eus une semaine plus tôt…

Mais bon, au final, pas de fracture. En tout cas, pas de fracture apparente sur les radios. De toute façon, il semblerait que ça ne change pas grand-chose: la médecine n’y peut rien, il faut attendre que ça guérisse.  Je déjeune donc aux anti-inflammatoires et je pédale pour me rendre au travail. Encore.

Année de m…

Impressionné

Ça y est, je suis trop vieux. Dépassé, plus juste bon pour le CSHLD et le manger « texturé ». Je ne comprenais rien de quoi on causait. Ha, je sais c’est quoi un hashtag, mais là, quand le représentant de l’est du pays s’est mis à expliquer comment les utiliser, on m’aurait parlé en mandarin que je n’aurais pas plus compris. Moi qui n’en utilise jamais, comment voulez-vous que je sache où les placer, de quelle manière, et patati et patata ?  Euh…

C’était au début du mois, à la soirée des athlètes et ambassadeurs dans les bureaux de Skechers. J’en étais à ma deuxième expérience, alors je savais plus à quoi m’attendre: une gang d’introvertis anormalement minces qui allaient bouffer du Subway avant de se faire briefer sur les nouveaux produits.

Bon, ce n’était pas du Subway, c’était de la pizza (mauvais timing, j’en avais mangé pas mal ces derniers temps, rapport au foutu dégât d’eau qui nous empêche de vivre normalement depuis une éternité), mais pour le reste, c’était pas mal ça. Bah, les gens n’étaient pas si introvertis non plus, certains se connaissant depuis des années. J’ai jasé un peu avec un monsieur de 60 ans dont j’oublie le nom (maudite mémoire) et qui s’en allait à Boston pour la cinquième fois. Il m’a raconté qu’il venait de traverser la ligne d’arrivée en 2013 quand ça a pété. Il a même senti le souffle des explosions. Ouf…

J’étais un peu rassuré quand il m’a demandé si je comprenais de quoi on causait. Lui aussi a semblé l’être quand il a vu ma face en point d’interrogation. On était au moins deux. Je me demande si les autres « seniors » sur place étaient comme nous.

Toujours est-il qu’à part ça, j’ai très bien compris de quoi il était question lors de ce briefing. Et j’ai été très, très impressionné.

Remise en contexte. Fin 2015, j’étais invité à devenir ambassadeur pour Skechers. Originalement, je ne comprenais pas trop pourquoi, surtout quand j’ai vu le calibre des athlètes qui étaient à la soirée. Puis j’ai compris: l’ultra-trail était sous-représenté dans l’équipe, seulement mon ami Benjamin faisant partie du domaine. La compagnie voulait avoir l’avis de plusieurs personnes qui testeraient les divers produits. Ha…

Je vous ai déjà fait part de mes craintes face à ce « contrat ». Je ne voulais pas perdre mon « indépendance » et devenir un panneau publicitaire pour Skechers. En même temps, la compagnie n’allait pas me fournir des équipements juste pour mes beaux yeux.

Je suis donc demeuré relativement discret sur le sujet. Mais j’ai pris à cœur mon rôle de cobaye. Ainsi, dans un long courriel envoyé à mon représentant, j’ai détaillé tout ce que j’aimais et ce que je n’aimais pas des divers produits, photos à l’appui.

Et qu’ai-je découvert (à part mon ignorance sur les subtilités des réseaux sociaux) durant le briefing ?  Que la compagnie écoute les athlètes !  Et ça ne lui prend pas 5 ou 10 ans avant de se revirer de bord, elle le fait en un an. Wow !

Ainsi, deux choses me chicotaient avec les modèles de l’an passé : la semelle s’usait rapidement et l’empeigne (la partie « bottine » du soulier) des modèles de trail n’était pas résistante. Et qu’est-ce que Skechers a fait ?  Elle a développé de nouveaux matériaux pour rendre les semelles plus résistantes tout en conservant les acquis au niveau légèreté et confort. Quant à l’empeigne des souliers de trail, elle a été renforcée.

Il me reste à tester le tout et je dois dire que les essais préliminaires donnent des résultats remarquables. Déjà que l’avis des utilisateurs soit écouté et surtout, appliqué, c’est remarquable en soit. Mais qu’ils apportent les changements proposés, wow.

Oui, je suis impressionné.

2016: retour sur une drôle d’année

Les traditions étant les traditions, celle-là en est une incontournable depuis que j’ai démarré l’écriture de ce blogue, alors la voici donc: ma drôle d’année 2016 en quelques flashes.

« Je fais des ultramarathons parce que des marathons, c’est trop dur » – C’est ainsi que je me suis présenté lors de ma première rencontre des ambassadeurs Skechers. Tout le monde s’est mis à rire, mais je n’exagérais pas tant que ça. C’est très dur un marathon, vous savez…

Jamais je n’aurais pensé qu’une compagnie puisse être intéressée à commanditer quelqu’un de mon niveau. Imaginez: le gars qui était assis à côté de moi était le champion en titre du marathon de Montréal !  Je n’avais pas vraiment rapport. Et justement, c’est parce que je n’avais pas rapport que j’étais là: je suis ultramarathonien, alors que les autres faisaient de la piste, de la route ou du triathlon.

L’association a été fructueuse, pour moi en tout cas. Je cours maintenant presque exclusivement sur du Skechers et les vêtements fournis commencent à être sérieusement usés. Notre entente a été renouvelée pour 2017, à mon grand bonheur.

Les pauses-bobos – Février, mon sciatique a fait des siennes. Résultat: un mois on and off. Je suis arrivé à Massanutten légèrement sous-entrainé, avec comme conséquence que j’ai fait le même temps qu’en 2015, mais dans des conditions pas mal plus faciles.

Décembre, déchirure au niveau de l’ischio-jambier droit. J’attends « patiemment » que ça guérisse. Moi qui fais des sorties course-marche, on aura tout vu…

C’est fou le nombre de blessures qui peuvent se produire dans un sport sans contact. Les coureurs en ont tous, à divers degrés. Mes collègues me voient souvent boiter au travail et me demandent si je me suis fait une compétition quelques jours auparavant. Hé non, ce sont la plupart du temps mes tendons d’Achille qui se plaignent. Mais comme ils n’empêchent rien, je cours dessus.

Mais bon, ça ne se passe (malheureusement) pas comme ça avec l’ischio.

Les controverses – Paradoxalement, j’ai moins publié en 2016 que les années précédentes et pourtant, jamais je n’ai créé autant de controverses. Car non pas une, mais bien deux fois mes articles ont entrainé des réactions… pas toutes positives, disons.

Les discussions privées demeureront privées, mais je tiens à souligner ici l’apport de Patrick au débat « principal ». Je voudrais le remercier pour le ton très cordial qu’il a utilisé, pour son ouverture et ainsi pour les arguments qu’il a apportés qui m’ont amené à voir la situation d’un autre oeil. J’ai appris à connaitre un homme remarquable que j’espère bien recroiser très prochainement.

De tout ça, je retiens une chose: nous sommes chanceux de vivre dans un endroit où un sujet comme la course à pied peut mener à de telles discussions. Il faut croire que nos vies ne se portent pas si mal. Je me demande bien ce que les gens d’Alep pourraient en penser…

Le fat ass – L’appel a été lancé au hasard sur Facebook par un ami. Il s’attendait à ce qu’il y ait 10-15 coureurs qui se présentent. Le soleil radieux aidant, il y en a eu une quarantaine. Un beau parcours de 50 kilomètres empruntant des chemins de campagne comme je les affectionne. Merci Stéphane.

fatass

La gang du fat ass avant le départ. Crédit photo: je l’ignore. Guy, je te l’ai empruntée sur ta page Facebook…

« Je ne crèverai pas icitte ! » – Ça a été ma mantra lors de mes deux premiers 100 miles de la saison. La première fois que je me suis dit ça, c’était à Massanutten, peu de temps après le départ. Je commençais à frustrer à force de me faire dépasser dans les roches et tâchais tant bien que mal (surtout mal) d’accélérer le pas. Après avoir perdu l’équilibre à quelques reprises, j’ai eu cet éclair de lucidité: valait mieux arriver un peu plus tard que ne pas arriver du tout. Je suis nul dans le technique, aussi bien l’accepter. Avec le recul, je l’ai peut-être trop « accepté », mais bon…

C’est dans un tout autre contexte que je me suis juré de demeurer vivant lors de l’Eastern States. Je venais d’accompagner un gars qui se vomissait les tripes jusqu’au ravito du 33e mile. La section qui suivait était relativement facile, je pensais pouvoir rouler un peu. C’est ce moment que la chaleur a choisi pour me tomber dessus. J’ai vraiment eu l’impression que si je persistais à courir, j’allais y rester. Je me suis mis à marcher.

Les roches – À Massanutten, je les connaissais. Je savais qu’elles me donneraient du fil à retordre. Disons qu’elles ne m’ont pas déçu. À Eastern States, par contre… Ha, il y en a moins, mais bout de viarge, elles bougent !

Québec Power – Sur 199 partants à Massanutten, nous étions 7 de la belle province. On dirait bien qu’il va falloir que les Américains s’habituent à entendre parler français.

La décision – Shawl Gap, mile 38. Sachant qu’une longue section sans ravito s’en vient, je change mon système d’hydratation, question d’avoir une plus grande réserve de liquide avec moi. Dans le transfert des trucs, j’hésite à prendre un imperméable de secours, car je trouve qu’il prend de la place pour rien. Je décide finalement de l’emporter avec moi, au cas où…

Cette décision sauvera littéralement ma course. À peine une heure plus tard, la pluie se mettra à tomber et la température, à chuter. Sans ce cossin à 1$, l’hypothermie me guettait. Quand on pense que c’est arrivé à une coureuse d’expérience comme Amy…

La pluie – Trois courses de 100 miles, trois fois de la pluie, au moins une heure à chaque fois. Vais-je faire un 100 miles sans pluie un jour ?

La perf – Je sais qu’il n’aime pas tellement qu’on en parle, mais je suis encore béat d’admiration devant la perf que mon ami Pierre nous a sortie à Massanutten. 24h38, bon pour une quinzième place. Wow. Sur un tel parcours, chapeau bien bas.

Mention très honorable à Stéphane-le-métronome, qui a terminé de boucler le grand « 8* à peine une heure plus tard.

Le lapin – Pour la deuxième année, j’ai eu la chance de jouer au lapin de cadence lors de la Course des 7 qui se déroulait dans mon patelin. Les conditions aidant (il y avait un vent très « montérégien » ce jour-là), j’ai eu des clients (des clientes, en fait) jusqu’à la toute fin. Les high fives de remerciement que j’ai reçus à l’arrivée n’avaient pas de prix.

La Maison bleue – Étant réservé de nature, je ne suis pas vraiment  (en fait, je devrais dire: vraiment pas) porté vers tout ce qui a rapport à la sollicitation. Mais bon, Julie, ma partner de la Petite Trotte, m’a convaincu de nous lancer dans une levée de fonds pour la Maison bleue, un organisme qui vient en aide aux jeunes familles.

J’avoue avoir été impressionné par cet organisme et surtout, par les gens qui y travaillent. Un bel exemple pour tous. J’ai porté le macaron de la Maison bleue tout au long de notre périple à travers les bois de St-Donat et il se retrouve toujours sur mon sac. Il devrait être de la partie le jour où de prendrai le départ de l’UTMB.

Courir en équipe – 28 heures. C’est le temps que nous avons passé ensemble dans les bois, Julie et moi. Ajoutez à ça le voyage en auto, le dîner, etc. Des discussions, nous en avons eu plein et peu à peu, les barrières socio-naturelles sont tombées. J’ai déjà lu quelque part que si vous voulez vraiment connaitre quelqu’un, vous devez courir un ultra avec cette personne. Hé bien, nous ne nous connaissions pas beaucoup avant le départ, mais  ces heures ont fini par faire de nous de véritables amis.

Le dimanche matin au déjeuner, quand la serveuse a demandé avec lequel de Lambert ou de moi Julie était en couple, j’ai eu envie de répondre qu’elle avait passé la dernière nuit avec lui, mais la précédente avec moi.

Mais bon, je me suis gardé une petit gêne…  🙂

Le pacer – Course Chamfleury, avril 2012. J’approche du dernier kilomètre de cette course qui en compte 10. Ça va super bien mon affaire, les soeurs Puntous sont environ 200 mètres derrière, je suis déjà entièrement satisfait de ma course.

Devant, je vois un gars qui cours à bonne allure parmi les coureurs plus lents qui font le 5 kilomètres. Je me dis que je vais essayer de le rattraper, juste pour voir. Après dur effort, je suis sur ses talons et me laisse « tirer » par lui. Ouf, juste demeurer derrière, c’est déjà dur…

Puis, je réussis à reprendre mon souffle un peu et tente de le dépasser. Il terminera quelques secondes après moi. On s’échangera quelques mots de félicitations par après et je croyais ne plus le revoir.

J’oubliais que le monde est petit. En effet, 4 ans plus tard, j’aurai comme mission d’amener mon ami Martin vers son objectif, soit de descendre sous les 20 heures dans une course de 100 miles. Malheureusement, la chaleur du jour a fini par faire son effet et mon coureur en a été affecté. Il faut aussi dire que c’est lui qui a le don de me faire rire à chaque fois qu’il parle, alors que normalement, c’est moi qui aurais dû être là pour le distraire. Mais bon, il est tellement drôle que c’est dur à accoter, comme on dit…

Pour clôturer sa saison, après s’être envoyé une multitude d’ultras, Martin fracassera la barrière des 3 heures à Toronto. Je me demande encore comment j’ai pu le rejoindre par ce beau matin d’avril.

La vie d’ultra… un peu – Je le dis souvent: je suis trop douillet pour faire la « vraie » vie d’ultra. Vous savez, se taper de longues heures de route pour coucher dans sa voiture ou sous une tente… Je suis plus du type « hôtel », une vraie poule de luxe.

J’en ai tout de même eu un aperçu lors de cette fin de semaine au Vermont. Stéphane et moi nous sommes rendus sur place le samedi, avons pacé nos coureurs respectifs, puis avons dormi dans l’auto sans prendre de douche avant de revenir le lendemain.

Le bilan ?  Mon compagnon de voyage a été extraordinaire et on a eu beaucoup de plaisir. Si je le referais ?  Absolument !  Même si je ne suis pas vraiment fait pour ça…

« It makes sense«  – Frontière américaine. Le douanier ne semble pas surpris que je lui dise que je m’en vais faire une course de 100 miles. Il s’interroge toutefois sur la présence d’un matelas de sol dans mon VUS. Je lui explique que je suis avec ma soeur et mon père, que nous allons coucher à l’hôtel…

Son visage exprime une réflexion: aucune des combinaisons s’offrant à nous (père-fils, père-fille, frère-soeur) ne semble possible pour partager un lit, alors effectivement, nous aurons besoin d’un troisième matelas.

« Yeah, it makes sense…« 

Le sauna – On a dit des marathons de Boston et d’Ottawa qu’ils s’étaient déroulés dans des « saunas » cette année. Que dire de l’Eastern States, alors ?  Quand j’ai ouvert la portière du véhicule la veille de la course, la chaleur était écrasante. Il faisait 35 degrés, plus de 45 degrés avec le facteur humidex. Étouffant vous dites ?

À partir de ce moment, j’ai eu peur, peur comme jamais avant une course. Comment pourrais-je faire 100 miles là-dedans alors que je peinais à respirer ?

« Coin-coin, le petit canard a pris la pluie ! » –  Commentaire de mon ami René suite à la parution d’une photo prise lors de la course.

Le problème ?  Au moment où ladite photo a été prise, il n’avait pas encore plu.

L’orage – Grosse chaleur, grosse humidité, ça amène quoi, habituellement ?  Hé oui, de gros orages. Celui-là a été particulièrement effrayant. Surtout quand la foudre est tombée sur l’abri sous lequel je me tenais.

Le plus dur ? – Ce fut un véritable massacre: 197 au départ, 66 à l’arrivée. Les conditions ont probablement faussé les données, mais comme dirait l’autre, la chaleur en Pennsylvanie au mois d’août, fallait s’y attendre un peu.

Maintenant, est-ce que ce parcours est plus difficile que celui de Massanutten ?  Vrai que j’y ai mis près de 3h30 de plus, mais comme je disais, avec la chaleur… Honnêtement, je ne sais pas. Certaines montées (et certaines descentes !) sont épiques, rien de ce que j’avais vu auparavant ne s’y compare. Mais en ce qui me concerne, dans des conditions similaires, je pense que Massanutten est plus difficile pour moi, rapport à mes lacunes techniques.

Mais pour tout le monde ?  Il vous faudra essayer !  🙂

Le paradis – Les rues de Londres, les étroits chemins ondulés et verdoyants du Devon, les environs de Bath, ha… Durant ces deux semaines en Angleterre, j’ai eu la chance de voir à la course un côté moins connu de ce si beau pays . Définitivement que cette manière de visiter est là pour rester.

Les vieux routiers – Ligne de départ du Bromont Ultra. Je suis avec Pierre, Louis et Pat. On jase, on rigole. Tout autour, je sens la nervosité chez quelques coureurs qui en sont à leur première expérience sur la distance. Pas trop déplaisant d’être un vieux routier…

« Tu peux prendre ton temps, vous êtes quatrièmes » – Ian et moi venons d’arriver au ravito du lac Bromont, au kilomètre 41. Je me doutais bien être en plutôt bonne position (ce que mon père venait de me confirmer) et pourtant, j’ai l’impression de ne pas avancer depuis le départ. Impression que je conserverai jusqu’à l’arrivée. Tout comme la quatrième place d’ailleurs.

Le jeunots – Les ultramarathons, c’était habituellement réservé aux coureurs plus matures, si on peut s’exprimer ainsi. Mais depuis peu, je constate l’arrivée d’une nouvelle génération qui nous fait la vie dure. Je connaissais déjà Vincent et Benjamin, voilà que cette année, j’ai eu la chance de côtoyer Xavier (qui s’est enfilé le trio Petite Trotte – Vermont 100 – Bromont 160) et Ian, qui a terminé deuxième à Bromont en me mettant plus d’une heure dans le buffet.

Pépère Fred n’a pas fini de se faire botter le derrière !  🙂

Le cri dans la nuit – Bien qu’ils soient toujours pris avec des bobos à gauche et à droite, il est rare d’entendre des coureurs, particulièrement des ultramarathoniens, se plaindre d’avoir mal. Alors quand j’ai entendu le cri de Stéphane déchirer la nuit, j’en ai eu des frissons. Fallait que ça fasse mal pas à peu près pour qu’il le laisse échapper.

Verdict: cheville tordue, contraint à l’abandon. Il va revenir plus fort pour nous refaire le coup du métronome.

L’autre cri dans la nuit – Celui-là, il est sorti de ma bouche. La descente menant au deuxième passage au ravito P5 avait été rendue impraticable par la pluie. Je me suis retrouvé à glisser sur mon postérieur de manière incontrôlable et quand le toboggan a fini par finir par s’arrêter, j’ai laissé échapper ce cri de frustration… parsemé de mots religieux de circonstance. De toute façon, que serait un ultra sans quelques mots religieux ?

Perdu – Par deux fois, j’ai manqué un virage dans la section relativement bénigne du mont des Pins. Maudite vision-tunnel !  Une autre raison pour invoquer les saints.

Plusieurs minutes perdues. Sans ça, aurais-je pu terminer une position plus haut ?  On ne le saura jamais.

La sérénité – Avant de m’élancer dans la dernière mini-boucle de 6 kilomètres, on m’a dit que je n’avais que 3 minutes de retard sur celui qui me précédait. J’ai poussé sur un ou deux kilomètres, mais ne l’ai jamais aperçu. Voyant cela, j’ai levé le pied et ai terminé en appréciant le moment. Étais-ce bien grave de ne pas terminer sur le podium ?  Bien sûr que non.

La bière – Véritable obsession parfois, à croire qu’on ne court que pour ça. Mais mon papa avait prévu le coup !  🙂  On dirait qu’elle est meilleure à 10 heures le matin…

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Ha, la bière d’après-course…

Un podium à cinq marches ? – Bromont a le don de me mettre par terre. Durant la course, ça va bien, mais après, je tombe en mode zombie assez rapidement. Je savais que ma « fenêtre » pour être en mesure de retourner à la maison était courte, alors j’ai voulu partir. C’est alors qu’on m’a appris que le podium comptait cinq marches et non pas trois. J’en faisais donc partie.

Hein, cinq marches ?!?  De quessé ?

J’ai confirmé auprès de Gilles, qui m’a dit que si j’étais à bout, d’y aller, que ce n’était vraiment pas la fin du monde. Au moment où la cérémonie a eu lieu, j’étais étendu sur le lit de la chambre d’amis, incapable de bouger, notre Charlotte blottie contre moi. Je trouvais ça poche de ne pas être là, mais j’étais vraiment brûlé.

Merci Gilles – C’est lui qui a eu l’idée saugrenue de se lancer dans l’aventure d’organiser un ultramarathon à Bromont. L’événement ne cesse de grandir depuis, de sorte qu’il est devenu un incontournable. Merci Gilles.

Travail d’équipe – Paradoxalement, bien que le sport que je pratique soit individuel, je préfère les sports d’équipe. Malheureusement, l’individualisme vient trop souvent briser la beauté de ces derniers, ce qui a le don de me mettre en rogne, alors…

Je peux toutefois faire équipe dans le cadre d’un ultra, que ce soit avec un autre coureur ou avec mon équipe de support. Et dans ce domaine, comment oublier l’apport de mon papa encore cette année ?  Quand c’est rendu que les membres d’une équipe de support se font reconnaitre par les autres coureurs…

Et avec ma petite soeur dans le portrait, je sens que l’équipe pourrait s’agrandir de temps en temps…  🙂

Zéro marathon – Il y a à peine 10 ans, je me suis mis à courir, « pour voir ». L’année suivante, je complétais mon premier marathon. À chaque année depuis, j’en avais fait au moins un. C’était jusqu’à 2016. Pas de marathon, ça fait tout de même bizarre quand on y pense. Bah, ça va avec la drôle d’année que j’ai eue.

Est-ce à dire que c’est terminé pour moi ?  Sais pas. Je vais définitivement en faire d’autres pour accompagner des parents et amis, mais en faire d’autres « pour moi » ?  Pas sûr.

Mais bon, Pierre et Martin m’ont lancé l’idée de me tirer vers les 3 heures à Philadelphie…

Pour 2017 ? –  Ha, cette période de l’année où on décide de son calendrier de courses avec une bière dans la main…

Tout comme en 2016, l’année risque d’être tracée en fonction du résultat du tirage au sort en vue de l’UTMB. Pour le moment, je ne suis inscrit qu’au Runamuck 50k (avril) et au marathon d’Ottawa (mai) que je ferai comme pacer personnel pour ma frangine préférée qui en sera à son premier marathon.

Pour le reste, j’envisage un retour à Massanutten (c’est qu’on s’attache à ces petites bêtes-là) en mai, un petit voyage en Estrie pour le 50k de Five Peaks à Orford en juin ainsi que peut-être le Vermont en juillet. Bromont en octobre ?  Un incontournable, je l’ai déjà dit.

J’ai regardé toutes sortes d’épreuves en Europe (surtout en Écosse et en France) si jamais je n’étais pas pris, mais j’en suis venu à la conclusion que le désir de prendre part à ces courses ne valait pas l’investissement de temps et d’argent qu’elles impliquent. Par contre, la Transmartinique en décembre, hum… À voir.

Bonne année 2017 !  🙂

« J’aurais dû mettre mes Skechers »

Au début, j’avoue que j’étais mal à l’aise. Tout d’abord, je me demandais comment Skechers pouvait bien s’intéresser à moi. Je suis (étais ?) un coureur relativement rapide, oui, mais pas plus que bien d’autres. En effet, combien de Québécois vont à Boston à chaque année ? Certainement plus d’une centaine. J’avais bien terminé deuxième de mon premier 100 miles, mais bon, tout était tombé en place pour moi ce jour-là: des coureurs plus rapides avaient abandonné, mes amis Pierre et Louis avaient légèrement abusé du vin la veille et oui, comble de chance, j’étais dans une foutue bonne journée.

Mais à part ça ?  Bof… La 9e place à Washington l’an passé ?  Le contingent de coureurs y était bigrement faible. Les 23e et 26e places à Massanutten et au Vermont étaient pas mal plus dans mon « rang ». Est-ce qu’on commandite un gars qui finit ainsi dans l’anonymat ?  Il me semble que non.

Mais ce qui me chicotait le plus, c’était ce blogue. Ha, c’est juste un simple blogue, j’en conviens. Mais si j’acceptais de devenir ambassadeur, allais-je perdre ma crédibilité ?  C’est vrai, moi qui ne parle à peu près jamais d’équipement, si je me mettais à le faire à répétition, c’est assez évident que mes lecteurs finiraient par dire: « On sait ben, il est commandité… »

Si l’équipement qui m’était fourni ne valait pas de la schnoutte, je ferais quoi ?  J’en parlerais en bien quand même ?  Et les selfies ?  Et les posts sur Facebook bourrés de hashtags incompréhensibles ?  Pas vraiment le genre de la maison…

Bref, je vivais avec ce dilemme quand, par un beau jeudi matin froid (je sais, il se passe bien des choses les jeudis matins !) il y a quelques semaines, j’avais à peine tourné deux coins de rue que je me suis dit: « J’aurais dû mettre mes Skechers ».

C’est que voyez-vous, je portais une veille paire de souliers de route car j’étais certain que les rues et pistes cyclables seraient sur le bitume ce matin-là. Conditions idéales pour achever les vieilles godasses. Sauf que j’avais mal évalué mes affaires et il y avait de la neige à plusieurs endroits. Et depuis le début de l’hiver, j’avais remarqué que les GORun Ultra R étaient pas mal efficaces dans la neige.

Évidemment, il n’y a pas de miracle. Sur la glace vive, dans la « cassonade » ou la neige très molle, il n’y a rien à faire, peu importe ce qu’on a dans les pieds. Mais quand il fait plus froid, on réussit parfois à avoir une bonne traction. Et ces souliers-là, ils offrent une très bonne traction dans de telles conditions.

Il m’arrive souvent de me faire demander ce que je porte pour courir l’hiver. Je ne savais jamais trop quoi répondre parce que ça dépend tellement des conditions.

Mais là maintenant que je les ai découverts, je ne m’en priverais plus en hiver. Et si un jour, pour une raison quelconque, je ne faisais plus partie de l’équipe, hé bien je m’en paierais une paire.

Oui, je les aime à ce point-là.

Le colis

« Tu as reçu un colis.»

C’était ma douce au téléphone, alors que je l’appelais juste avant de partir du bureau. Chic, j’allais pouvoir essayer mon cadeau d’avant-Noël dès le lendemain !

« C’est une maudite grosse boîte !  Je ne peux pas croire qu’il y a seulement une paire de souliers là-dedans… »

Double-chic, Arnaud, le représentant Skechers, m’avait fait parvenir plusieurs paires !  J’allais en avoir pour des mois à m’amuser.

Sur le chemin du retour, je me faisais des scénarios : allais-je les tester le lendemain ?  Sur la route ou au mont Royal ?  Qu’est-ce qui serait le mieux ?  Arrivé à la maison, c’est sur une boîte foutrement grosse sur laquelle je suis tombé. Elle devait bien contenir au moins 4 paires de souliers…

Je me suis emparé d’une paire de ciseaux pour couper le ruban adhésif qui tenait la boîte fermée et quand je l’ai ouverte, je suis tombé sur ceci :

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           « Cadeau » de Noël avant le temps

Ha ben bout de viarge : des gougounes !  Et des gougounes de femme avec des talons en plus !  J’avais attendu 3 semaines pour sept foutues boîtes de gougounes. Calv…

Aussitôt, j’ai contacté Arnaud et il m’a assuré en riant qu’il s’occuperait de corriger le tout. Dès le lendemain, je recevais un autre envoi qui contenait ceci:

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                     Le vrai cadeau de Noël 🙂

Haaaaaaaa…

Et, belle surprise, j’avais deux modèles : le GORun 4 (c’est le bleu-pastel aux couleurs années 80) que j’avais essayé en magasin et le GORun Ultra R (c’est l’autre, l’orangé-qui-fait-qu’on-me-voit-arriver-à-2-kilomètres), que je ne connaissais pas.

Pour l’instant, c’est surtout l’Utra R que j’ai essayé. Plus lourd, il est confortable et fait pour la grosse ouvrage, comme on dit chez nous. Sur la route, mais aussi en sentiers « soft » car je n’ai eu aucun problème lors mon essai au mont Royal jeudi. Je ne leur donnerais pas le bon Dieu sans confession dans les roches humides, mais ailleurs… Quant à l’autre, il est tellement léger que je me sentais tout bizarre avec ça dans les pieds. Mettons que je ne suis pas habitué au minimalisme ou à tout ce qui peut lui ressembler. Je vais l’insérer progressivement dans mes sorties, question de ne pas faire comme d’habitude et tout brusquer.

Histoire à suivre… mais ne vous attendez surtout pas à une analyse détaillée contenant tous les termes techniques, incompréhensibles et inintéressants qu’on retrouve souvent dans les critiques de souliers. Ce n’est pas le style de la maison. Je préfère être inintéressant à ma façon !  😉

D’autres petites vites

  1. Demi-marathon des microbrasseries

Je trouve un peu injuste d’en parler dans le cadre d’une « petite vite », mais en même temps, ma petite soeur a tellement bien fait ça que j’aurais peut-être manqué de mots (mais si, ça m’arrive !) pour faire un récit complet de toute façon.

Un récit de quoi ?  De son premier demi-marathon, bien sûr ! Ça se passait le dimanche suivant notre retour d’Italie, dans le cadre du Demi-marathon des microbrasseries à Bromont.

C’était une merveilleuse journée ensoleillée, mais un peu froide à mon goût, surtout qu’avec le petit vent… Pour vous dire, je suis certain que le Johnny on the spot dans lequel je me suis installé tremblait de tous bords tous côtés pendant que je faisais ce que j’avais à faire avant le départ. Je ne me souviens pas avoir déjà grelotté à ce point avant une course. Mais je me suis rappelé pourquoi je ne voulais plus faire ni Boston, ni New York…

Heureusement, nous avions accès à nos autos pour espérer garder un tant soit peu de chaleur. Mais je dois avouer que la partie réchauffement a été légèrement escamotée.

Sur la ligne, nous étions quatre: ma soeur Élise, son amie Mimi, mon ami Sylvain qui faisait sa plus longue sortie depuis son marathon, et votre humble maigrichon-chiâleux. Le plan était que j’accompagne les deux filles pour la course et que Sylvain s’amuse en nous jasant car il n’avait pas envie d’y aller à fond.

Comme tout bon plan, il dû être rajusté dès la première montée, une véritable face de cochon de 600-700 mètres de longueur, le genre de côte qu’on ne voit habituellement pas en course sur route. Suivant son plan de marcher les côtes les plus difficiles, Élise s’est mise à la tâche. C’est qu’elle a un bon pas, la frangine… Et Mimi a décroché. Nous l’avons attendue, mais dès la montée suivante, elle a dit à son amie d’y aller, qu’elles n’étaient pas du même calibre ce jour-là. Le côté compétitif semblant une tare familiale, Mimi n’a pas eu à le répéter deux fois… Les deux se sont embrassées, puis nous étions repartis, à trois.

Pour le reste, je dois avouer qu’Élise m’a beaucoup impressionné. Elle a gardé un rythme constant, semblant toujours demeurer « en dedans ». En plus, elle était d’une bonne humeur contagieuse. Petit à petit, nous grugions du terrain, faisant du bunny chasing, car oui, il y avait des lapins de cadence. Ça m’étonnait un peu, vu que le parcours, très accidenté, ne se prêtait guère à l’exercice.

Parlant du 0parcours, plusieurs sections empruntaient certaines routes de campagne que nous avions foulées dans le cadre du Bromont Ultra. Je ne comptais plus les fois où je disais: « Ha oui, on est passés par ici… » pour ensuite ajouter: « Mais on virait par là ! » quand un sentier se présentait à la route.

Ainsi donc, quelques kilomètres après avoir dompté le lapin de 2h15, nous avions celui de 2h10 en point de mire. Je n’ai pas pu réprimer un sourire quand, dans la dernière grosse montée, j’ai entendu ma compagne de route « rugir » pour poursuivre à la course alors que le lapin s’était mis à marcher. De qui tient-on cet esprit compétitif, donc ? De notre père ou de notre mère ?  🙂

C’est seulement dans le dernier kilomètre que je l’ai sentie faiblir un peu, mais jamais je n’ai douté qu’elle tiendrait le coup. À l’arrivée, ce sont des parents pas mal fiers de leur progéniture qui nous ont accueillis après 2h08 de course. Sur un tel parcours, ça équivaut à moins de 2 heures sur le plat, j’en suis certain.

Sylvain dans tout ça ?  Il a eu l’air de s’amuser comme un gamin, allant parfois devant, parfois derrière. Il avait pris de l’avance pour nous réserver un verre de bière (c’était tout de même le demi-marathon des microbrasseries !) autour du 17e kilomètre, mais comme ma partner a refusé l’offre, j’ai fait de même. On était un team !  🙂

Je dois aussi dire que c’était ma plus longue sortie depuis que j’essaie de changer ma technique de course et mes tendons d’Achille me suppliaient d’arrêter, alors la bière ne me disait pas grand chose. Une fois n’est pas coutume, comme on dit !

Et Mimi ?  Elle a terminé avec le sourire, 25 minutes plus tard, se contentant de faire la distance à son rythme.

Mes impressions au final: c’est une future marathonienne que j’ai côtoyé, je n’en doute pas une seconde. En fait, je dirais même qu’elle a plus l’âme d’une ultramarathonienne: très efficace dans les montées, tenace comme dix, je la verrais très bien s’esquinter dans le bois avec son idiot de grand frère. En tout cas, j’ai mon pacer pour le prochain Vermont 100 !  🙂

« Est-ce qu’il y a des côtes aussi pires que ça ? »

Cette question, elle est venue de mon ami Sylvain après la course. Lui, le gars qui avec qui j’ai fait Orford il y a deux ans. Lui, un de mes lecteurs les plus fidèles. Il me demandait si dans le cadre d’un ultra, il y avait des côtes aussi pires que celles qu’on venait de se taper. Si lui se demandait ça, j’osais à peine m’imaginer ce que peut penser le commun des mortels…

Heu… Comment dire ?  Le Demi des microbrasseries, c’est un parcours très difficile… pour une course sur route. Pour une course en sentiers ou un ultra, ce n’est pas de la petite bière,  c’est une insulte à la petite bière ! Car, si effectivement le Bromont Ultra empruntait certains tronçons où ma sœur a fait ses premières enjambées dans le monde des demi-marathons, il nous faisait aussi monter et descendre le mont Brome à six reprises, par trois versants.  Sans oublier le mont Gale, qui ne donne pas sa place lui non plus, à deux occasions. Alors, les côtes qu’on retrouve sur la route, elles étaient plus des mises en appétit qu’autre chose.

Tout ça pour dire que lorsqu’on parle ultramarathons, les gens sont très impressionnés par les distances. Mais, et c’est un peu triste, ils n’ont aucune espèce d’idée du terrain que nous devons affronter. Et pourtant, si ça prend plus de 24 heures pour faire 100 miles, ce n’est pas juste à cause de la distance parcourue.

À Massanutten, il y a une section où ça monte sur 5 kilomètres… sans arrêt !  En tout, ce sont autour de 6000 mètres d’ascension (et bien sûr, tout autant de descente) que ce parcours nous propose. À Bromont, c’est sensiblement la même chose. Alors si vous faites un petit calcul simple, ça revient à passer toute la course dans une pente à 7.5%, soit en montée, soit en descente. Et comme il y a toujours des bouts plus plats…

Imaginez des courses comme l’UTMB, le Hardrock ou le Grand Raid de la Réunion qui présentent dans les 10000 mètres de dénivelés…

Ambassadeur, moi ?

Celle-là, elle m’est un peu tombée dessus par hasard. Suite à l’insistance d’un ami auprès du représentant de la compagnie Skechers, je me suis retrouvé ambassadeur de la marque… sans même l’avoir déjà portée !

Au cours des prochains jours, je recevrai ma première paire, le modèle de route GORun 4. Un essai en boutique a piqué ma curiosité, j’ai bien hâte de les battre à plate couture. Ironiquement, je suis plus « connu » (c’est un bien grand mot) pour ce que je fais en sentiers plutôt que sur la route où je n’ai pas « compétionné pour moi » depuis Boston 2014, alors ça fait un peu bizarre. Mais on m’assure que le nouveau modèle de trail sera disponible au printemps. À voir.

Ceci dit, ce genre de situation me rend un peu mal à l’aise, car je perds par le fait même mon objectivité. Et comme je ne parle pas souvent d’équipement sur ce blogue (je trouve ça tellement, mais tellement ennuyeux de m’éterniser sur les détails techniques; non mais, on s’en câlisse-tu de la foutue drop !), j’aurais l’air de quoi si je me mettais à vanter ces souliers à tour de bras ?

Bref, je vais probablement en glisser un mot de temps en temps et si j’en parle encore dans un an, c’est parce qu’ils font l’affaire. Car ils auront beau ne pas me coûter cher, si je ne les aime pas, je ne les porterai pas. Point.

Nouvelle technique de course

Blessure à répétition à la cheville oblige, j’ai entrepris de changer ma technique de course, car je suis à peu près persuadé que mon attaque-talon est la cause de mes maux.

Mais bon, à 45 ans, désapprendre pour réapprendre à courir, c’est beaucoup, beaucoup de travail. Et le corps se rebelle contre ça. Théoriquement, je devrais diminuer mon volume pour faire une telle transition, mais le problème est que le reste de mon corps a besoin de sa dose d’endorphines pour me permettre de continuer à vivre presque convenablement en société. Je dois donc essayer de ménager la chèvre et le chou. Sans trop de succès.

Je m’attendais à souffrir des mollets et durant les 2-3 premières semaines, c’était effectivement le cas. Big deal. Mais depuis, ce sont les tendons d’Achille qui ont pris la relève et là, aille, aille ! Parfois, ça va bien, mais parfois…

Ajoutez à ça les milliers de trucs qu’on lit un peu partout qui font que courir devient aussi compliqué que frapper une balle de golf. Et puis il y a la vitesse, qui n’est plus au rendez-vous: j’ai facilement perdu une bonne quinzaine de secondes au kilomètre. J’essaie de me dire que ça va revenir une fois la transition complétée, mais être patient, ce n’est pas toujours facile. Surtout quand ça concerne MA course.

Depuis peu, j’essaie d’appliquer un conseil que Joan m’a donné: me concentrer à ne pas faire de bruit. Bizarrement, le pied droit obéit, mais pas le gauche. Ça adonne bien, c’est justement de ce côté que la cheville est récalcitrante…

Bref, à suivre !

Débarrassé !

Voilà, c’est fait: le kyste qui m’a tellement fait ch… cet été est maintenant chose du passé, gracieuseté de l’intervention de François, que j’avais rencontré au Vermont 100. Enfin !!! Comme j’ai tendance à produire de ces machins sans trop savoir comment (c’était le quatrième que je faisais enlever), j’anticipe de retourner sur sa table d’ici quelques années.

Et cette fois, je me promets bien de ne pas attendre qu’une infection vienne me jouer des tours avant de passer sous le bistouri !  Sauf que me connaissant, ce ne sera jamais le bon moment: il va y avoir telle course ici, tel voyage là…

Deux nombres: 3.6 et 410

Inscription en vue du Western States, LE 100 miles original. La demande pour participer à cette épreuve est tellement forte que l’organisation se permet d’exiger que le coureur ait participé à l’une des épreuves qualificatives au cours de la dernière année. Par chance, j’en ai complété deux cette année,  Massanutten et le Vermont 100.

Ça n’a pas empêché 3524 personnes de s’inscrire à la loterie qui déterminera les 270 « chanceux » lors du tirage qui aura lieu samedi. Par souci de justice, le nombre de billets de tirage attribué à chaque participant est lié de manière exponentielle au nombre d’années que celui-ci a « perdu » à ladite loterie. Or, comme j’en suis à ma première année, je n’ai qu’un seul billet de tirage et selon les études statistiques publiées sur le site, j’aurais 3.6% de chance que mon nom soit tiré. Je pense que je ne réserverai pas mes billets d’avion tout de suite…  😉

Nous sommes 12 Québécois inscrits au total, dont mes amis Stephane, Vincent, Joan, Seb et Simon. Sans oublier Fanny, qui vit en Alberta. Ce serait cool de la revoir là-bas !  🙂

Ceci dit, et je ne suis pas le seul à le penser, je trouve l’organisation de cette course un peu beaucoup au-dessus de ses affaires. Tout d’abord, le prix d’entrée est astronomique: 410 $ US. Hé, c’est plus cher que le Marathon de New York !  En plus, et Pat l’a vécu l’an dernier, ils se permettent de charger lesdits frais dès que notre nom est pigé et pas moyen de se faire rembourser en tout ou en partie si on n’est dans l’impossibilité de se présenter. Et par le fait même, pas de liste d’attente pour permettre que des gens qui aimeraient participer puissent prendre la place de ceux qui ne peuvent pas. On encaisse l’argent et si vous n’êtes pas là, hé bien tant pis !

Un peu ordinaire, si vous voulez mon avis…